INEOS admire les esprits fougueux, particulièrement ceux prêts à conquérir le monde
La société a eu l’occasion d’aider les étudiants de l’équipe cycliste de l’Université de Liverpool à construire le vélo le plus rapide du monde, et INEOS n’avait pas l’intention de passer à côté de cette opportunité.
Alors que les étudiants en ingénierie de l’université britannique travaillaient tranquillement sur leur vélo de course ARION 1, INEOS s’apprêtait à les transporter, avec leur incroyable véhicule, aux États-Unis pour le World Human Powered Speed Challenge (Concours de vitesse de véhicules à propulsion humaine).
« Je savais qu’INEOS aimerait apporter son soutien à cette aventure, car elle alliait sport, ingénierie, esprit d’entreprise et une petite équipe dotée d’une expérience limitée, mais prête à conquérir le monde », déclare Iain Hogan, CEO d’INEOS O&P South. « Les étudiants disposaient de suffisamment de sponsors pour concevoir et construire leur véhicule, mais ils avaient d’abord refusé notre aide, car ils ne pensaient pas avoir entre les mains un véhicule capable de décrocher le record du monde de vitesse. »
Mais au fil des tests réalisés sur le terrain d’essai de Bruntinghorpe, les 16 étudiants, y compris leur chef d’équipe, Ben Hogan, le fils de Iain Hogan, réalisèrent qu’il était possible de battre le record du monde, établi à 133,78 km/h, aussi se tournèrent-ils vers INEOS.
Ce dont les étudiants avaient désespérément besoin, c’était d’une entreprise ayant le savoir-faire nécessaire pour transporter le vélo, ainsi que l’ensemble de l’équipe, au beau milieu du désert du Nevada et assurer le trajet retour.
« Sans le soutien d’INEOS, l’équipe n’aurait jamais pu se rendre à la compétition, » reconnaît Ben Hogan. « INEOS s’est occupée de la logistique pour transporter notre valise colossale, qui ressemblait plus à une petite caravane, de notre foyer à Liverpool jusque dans le désert du Nevada, puis la ramener chez nous en toute sécurité. Il était indispensable que la valise, contenant notre vélo, ainsi que tous nos outils, arrivent sur les lieux à l’heure et intacts. Nous avions réellement besoin d’une société avec ce savoir-faire. »
David Thompson, directeur des opérations d’INEOS Trading and Shipping, a été appelé pour aider les étudiants. Son équipe importe et exporte des matériaux depuis et vers les États-Unis quotidiennement.
« Cela aurait pu être un cauchemar logistique. Mais nous savions comment gérer les douanes américaines et européennes pour garantir que le vélo, ainsi que toutes les pièces détachées et le matériel de maintenance arrivent aux États-Unis dans les temps, puis refassent le trajet inverse vers l’Europe ».
Au cours des tests, le véhicule de course terrestre ARION 1, dont l’armature est composée de fibre de carbone pour lui permettre de fendre l’air, a enregistré des records de vitesse supérieurs à 80 km/h.
« Les matériaux composites à base de fibre de carbone représentaient le choix idéal pour la fabrication du véhicule, car ils peuvent être façonnés pour prendre presque toutes les formes souhaitées. Voilà pourquoi nous avons choisi ce matériau », explique Ben Hogan.
Le pilote voit la trajectoire du véhicule à l’aide une petite caméra montée sur le sommet de la capsule, ce qui rend la conduite particulièrement difficile.
« Imaginez-vous conduire une moto en regardant à travers l’écran de votre téléphone portable, poursuit Ben Hogan. Ne pouvant voir le monde extérieur qu’à travers cette caméra, et ne disposant d’aucun système d’aération, on peut vite se sentir à l’étroit dans ce véhicule. Heureusement, le pilote ne doit endurer cette situation que sept minutes environ, c’est donc supportable. »
Ainsi, malgré le coût de ce vélo, 200 000 euros, le confort n’est pas vraiment au rendez-vous.
« L’habitacle est très bruyant, on croirait que le véhicule est équipé d’un réacteur. Tous les bruits engendrés par la chaîne et les roues se propagent à l’intérieur. La plupart du temps, nous avions du mal à entendre notre pilote à travers la radio. »
Le vélo a six vitesses, comme un vélo normal, mais est beaucoup plus volumineux. « La chaîne avant compte 104 dents », précise Ben n.
Cependant, le pilote n’avait à changer de vitesse que lorsque le vélo lui indiquait de le faire.
L’équipe a passé près de deux ans à perfectionner son véhicule.
« C’était devenu une obsession. L’équipe s’est même passée de vacances d’été cette année-là. Nous sommes restés à l’université, et avons travaillé sept jours sur sept pour finir notre projet ».
Le Concours mondial de vitesse de véhicules à propulsion humaine a lieu chaque année sur la route 305, un tronçon de huit kilomètres de route située en plein coeur du désert du Nevada.
Des équipes issues des quatre coins du monde viennent présenter les véhicules qu’elles ont conçus et construits elles-mêmes.
Prendre la vitesse nécessaire pour être le plus rapide est une chose, mais ralentir après avoir atteint la vitesse maximale en est une autre.
« Ce n’est pas facile de ralentir après avoir atteint une vitesse de 120 km/h. La section en bout de piste destinée à l’arrêt du véhicule fait un peu plus d’un kilomètre. Et comme le pilote n’est pas en mesure de rester droit une fois que le vélo est arrêté, l’équipe doit le réceptionner alors que le véhicule est toujours en mouvement. Cette manoeuvre en soi requiert beaucoup de compétence ».
Bien que l’équipe britannique n’ait pas battu le record du monde, leurs deux pilotes sont parvenus à améliorer le record de vitesse sur route du Royaume-Uni, établi 13 ans auparavant, par trois fois.
Ken Buckley fut le premier à réussir cet exploit en enregistrant une vitesse de 112,1 km/h. Puis, Davic Collins, étudiant en doctorat, a atteint la vitesse de 113,6 km/h, avant que Ken Buckley ne réussisse une nouvelle performance à 121,1 km/h, générant, dans la foulée, assez d’énergie pour porter une bouilloire à ébullition.
« Battre le record britannique de presque 13 km/h, ce n’était pas une mince affaire ».
Fait particulièrement impressionnant de la prouesse de Ken Buckley : il a réalisé son dernier record seulement 15 heures après un accident survenu à 88 km/h, lorsqu’une rafale de vent se levant soudainement et un obstacle imprévu sur la route lui firent perdre le contrôle du véhicule.
« Le vent et la météo sont deux risques importants », poursuit Ben. « Au cours d’une si longue course, le vent peut souffler dans des directions complètement différentes et ainsi surprendre le pilote. Si Ken avait demandé à arrêter la course, nous aurions tout à fait compris, mais il était déterminé à faire une autre tentative. »
Et la détermination est l’une des qualités qui ont motivé le choix de Ken Buckley parmi les candidats.
Il fallait également que les pilotes possèdent un excellent sens de l’équilibre en position allongée.
« Il faut tout réapprendre sur la conduite, car piloter un de ces vélos de course est très différent », annonce Robert McKenzie, qui a repris les rênes du projet depuis que Ben a obtenu son diplôme.
Et les pilotes doivent également faire preuve de courage.
« L’habitacle est sombre et étroit, et l’on s’attend à ce que vous pédaliez le plus vite possible pendant qu’on enregistre vos performances », indique M. McKenzie.
Heureusement, Ken Buckley est sorti indemne de son accident. Cependant, la coque et la direction du véhicule furent endommagées, signifiant une nuit blanche pour l’équipe britannique afin de permettre à ses pilotes de reprendre la course au record.
Même si elle ne fut pas à la hauteur de l’équipe canadienne, dont le co-concepteur et pilote Todd Reichert parvint à établir un nouveau record du monde avec une vitesse de 137,93 km/h, l’équipe britannique pense déjà aux performances qu’elle pourra accomplir à la prochaine édition du concours.
ARION 2 sera plus compact, plus léger et plus stable.
« Nous avons réussi à battre le record britannique dès notre première participation, et si nous arrivions à rapporter le record du monde en Grande-Bretagne, ce serait extraordinaire », conclut Ken.
Et bien sûr, INEOS sera à nouveau de la partie pour soutenir l’équipe dans sa deuxième tentative.