La décision d’INEOS de se lancer dans l’exploration du gaz de schiste au Royaume-Uni s’est heurtée aux protestations des environnementalistes et groupes de contestation. Mais le Groupe INEOS n’est pas du genre à fuir une situation difficile, surtout lorsqu’il estime qu’il s’agit de la bonne décision à prendre.
INEOS est aujourd’hui la troisième plus grande entreprise de gaz de schiste au Royaume-Uni.
Son accord avec IGas, annoncé en mars et conclu en mai, lui donne désormais accès à plus de 200 000 hectares de réserves potentielles de gaz de schiste en Écosse et dans le nord-ouest de l’Angleterre.
« Il s’agit d’actifs de première qualité qui ont le potentiel de produire des quantités importantes de gaz dans l’avenir », affirme Gary Haywood, PDG d’INEOS Shale.
En août, INEOS a obtenu trois nouvelles licences de gaz de schiste de la part du gouvernement britannique. Cette superficie supplémentaire conforte la position d’INEOS comme l’une des principales entreprises de gaz de schiste au Royaume-Uni.
L’entreprise pense que l’industrie nationale du gaz de schiste révolutionnera l’industrie en Grande-Bretagne (actuellement l’un des pays les plus chers au monde pour fabriquer des produits pétrochimiques), assurera la sécurité énergétique du pays pour la première fois depuis de nombreuses années et permettra de créer des milliers d’emplois.
Le soutien du public demeure néanmoins un défi pour cette industrie naissante au Royaume-Uni.
En mars, INEOS s’est réjouie des résultats d’une enquête parrainée par Greenpeace, qui a révélé que les Britanniques soutenaient davantage la fracturation qu’ils ne s’y opposaient.
« Cette enquête a montré que de plus en plus de gens voyaient les avantages potentiels considérables d’un gaz de schiste produit au Royaume-Uni », avait alors déclaré Tom Crotty, directeur des relations extérieures chez INEOS. « Le gaz de schiste britannique est une occasion unique que nous ne pouvons pas nous permettre de rater. Le pétrole de la mer du Nord a créé d’immenses richesses pour le Royaume-Uni et le gaz de schiste peut en faire de même. »
Les opposants à la fracturation prétendent que cette pratique est dangereuse et perturbante, qu’elle déclenche des tremblements de terre et qu’elle contamine l’eau potable ainsi que l’air que nous respirons.
Les partisans estiment quant à eux que cette pratique, correctement mise en oeuvre, est sûre, qu’elle permet de fournir aux pays de précieuses ressources nationales, de créer des emplois, de consolider la production et de réduire les émissions de CO2.
Les États-Unis en sont déjà la preuve. Là-bas, la fracturation a permis à la production de renaître et de créer des milliers d’emplois grâce à des investissements dépassant 150 milliards de dollars ; elle a également permis de réduire considérablement les émissions de CO2 des États-Unis en remplaçant le charbon, qui émet deux fois plus de CO2 que le gaz. D’après l’Agence américaine d’information sur l’énergie, en 2012, les émissions de CO2 liées à l’énergie ont chuté à leur plus bas niveau depuis 1994 grâce au gaz de schiste.
En avril et en mai de cette année, INEOS a rencontré des riverains locaux pour la première fois, dans le cadre d’une rencontre concertée pour expliquer les faits relatifs au développement du gaz de schiste, et pour répondre aux questions posées par les membre de la communauté Écossaise directement concernés.
« Il y aura toujours un noyau dur d’opposants qui seront foncièrement opposés au développement de l’énergie fossile, bien que le gaz de schiste ne génère que la moitié de l’empreinte carbone du charbon », explique Gary. « Les habitants sont nombreux à craindre l’exploitation du gaz de schiste pour des raisons plus locales. INEOS souhaite s’adresser à ces personnes et les rassurer quant aux impacts de l’exploitation du schiste. Nous pensons que la plupart des gens sont ouverts à l’exploitation du gaz de schiste, mais qu’ils souhaitent davantage d’informations. Il est de notre devoir de fournir aux habitants des données factuelles, afin qu’ils puissent prendre des décisions éclairées concernant l’exploitation fructueuse et sans danger du gaz de schiste au sein de leur communauté. Nous y croyons sincèrement. »
Ces réunions ont atteint leur objectif et les communautés ont apprécié la possibilité d’entendre les arguments de première main d’INEOS et d’obtenir des réponses à leurs questions.
L’équipe assurera le suivi de la première série de réunions publiques avec d’autres types d’événements en Écosse en septembre.
« Il est primordial de rassurer la population sur le fait que l’industrie peut fonctionner sans détériorer l’environnement et leur mode de vie sur le long terme », a expliqué Gary. « Il est également très important d’expliquer pourquoi l’exploitation du gaz de schiste est bénéfique pour les communautés et pour le pays. »
Le gaz de schiste est largement considéré comme la passerelle la plus importante vers de futures sources d’énergie renouvelables et abordables, en raison de sa faible empreinte carbone (deux fois moins importante que celle du charbon).
Actuellement, la hausse des coûts de l’énergie en Europe menace de mettre en péril la capacité des producteurs de l’UE à rivaliser sur la scène mondiale.
Le Royaume-Uni perd actuellement des emplois au profit des États-Unis où le gaz est disponible à bas prix, grâce au schiste. Afin de protéger son activité pétrochimique au Royaume-Uni avant qu’il ne soit trop tard, INEOS a déjà investi un milliard de dollars pour importer du gaz de schiste des États-Unis, afin que son site de Grangemouth soit rentable et pour assurer la croissance à long terme de son site de Rafnes (en Norvège). En première mondiale, ces cargaisons d’éthane liquéfié arriveront à Rafnes dès la fin de cette année et en Écosse par la suite.
« Notre réussite au Royaume-Uni dépend de l’accès à une énergie concurrentielle et à un approvisionnement en matières premières », explique Tom. « L’accès à une énergie et à des matières premières à un prix plus compétitif permettrait de redresser le secteur de l’industrie pétrochimique britannique et l’aiderait à rivaliser sur le marché mondial. »
Il est difficile de croire que la Grande-Bretagne, à l’origine de la révolution industrielle, a un jour été le moteur économique du commerce international.
De nos jours, au Royaume-Uni, la production est perçue comme une industrie du passé. Elle poursuit son déclin de façon constante, avec la perte de plus de trois millions d’emplois sur ces vingt dernières années.
Aujourd’hui, l’industrie chimique est pourtant plus pertinente et importante que jamais pour nous permettre d’aboutir à une économie plus verte.
Même si l’industrie chimique dépend toujours des combustibles fossiles pour faire fonctionner ses usines, on estime que pour chaque tonne de CO2 qu’elle utilise, plus de deux tonnes sont économisées grâce à ses produits (catalyseurs, isolants, composantes d’éolienne et cellules photovoltaïques, entre autres).
Le forage pour extraire du gaz de schiste est peut-être une nouvelle aventure pour INEOS au Royaume-Uni, mais l’équipe d’INEOS est conseillée par trois grands pionniers de niveau mondial à l’origine de l’exploitation du premier gisement de schiste commercial aux États-Unis, le puits Barnett. Depuis le développement du puits Barnett, ils ont exploité d’autres gisements de schiste aux États-Unis et à travers le monde.
L’ingénieur pétrolier Nick Steinsberger et les géologues Kent Bowker et Dan Steward, qui travaillent désormais exclusivement pour INEOS en Europe, ont plus de vingt ans d’expérience dans l’industrie. Ils ont foré des milliers de puits de gaz de schiste sans avoir rencontré de problèmes majeurs et ils conseilleront INEOS pour trouver le meilleur moyen d’accéder sans danger aux immenses réserves de la Grande-Bretagne.
« Nous estimons que nos connaissances et notre expérience dans la gestion d’installations pétrochimiques complexes, ainsi que l’excellente expertise souterraine que nous avons récemment acquise, permettront à INEOS d’agir en toute sérénité », affirme Gary.
Selon lui, « Pour nous, le gaz de schiste n’est pas un objectif court terme de spéculation. Il s’agit de sécuriser notre socle de production qui fournit des milliers d’emplois dans les économies régionales. »
Pour plus d’informations sur le gaz de schiste, visitez le site www.ineosupstream.com