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LE VENT TOURNE

Des fondations solides permettent aux États-Unis d’emprunter la voie du succès

Faire descendre

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    Le conflit de Grangemouth

    Le complexe de Grangemouth, qui comprend la filiale  raffinage Petroineos, constitue l’un des trois plus grands sites d’INEOS. Il a été bâti il y a plus de 50 ans pour traiter le pétrole et le gaz provenant de la mer du Nord.

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    GRANGEMOUTH DISPUTE

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    Le site n’enregistrait plus de bons résultats depuis la crise de 2008 et sa survie dépendait chaque année des financements d’autres businesses du Groupe INEOS. Au total, 600 millions de livres sterling (715 millions d’euros) ont été injectées par le Groupe au cours de cette période.

    Deux businesses sont présents sur le complexe et chacun d’eux présente des problèmes différents. Le raffinage souffre d’un environnement médiocre pour les affaires en Europe depuis l’émergence de la crise et de marges faibles. Il a eu par ailleurs une mauvaise fiabilité et des coûts élevés.

    Au cœur du second business Chemicals du site, se trouve le craqueur KG qui convertit les gaz de la mer du Nord en oléfines. Ces dernières années, le volume de ces gaz a rapidement diminué ; en conséquence, nous ne pouvons fonctionner qu’à 50 % de nos capacités. Les coûts sont en outre bien trop élevés.

    Grangemouth (produits chimiques et raffinage) n’a pas pu faire face aux coûts fixes élevés qui paralysaient l’entreprise, car le syndicat opérant sur le site, Unite, refusait de discuter sur la gravité de la situation.

    Les retraites constituent un exemple flagrant de la position non compétitive de l’entreprise. Sur le site de Grangemouth, une retraite type représente 65 % d’un salaire. C’est beaucoup trop cher. Les salaires sont deux fois plus élevés que la moyenne nationale du Royaume-Uni. Toute tentative d’aborder cette situation non viable avec le syndicat s’est avérée vaine et a donné lieu à des menaces de grève. Unite a menacé d’organiser une grève à trois reprises en 2013 : en février, en juillet et en septembre. La grève de 2008 a coûté 120 millions de livres Sterling à l’entreprise et a privé Grangemouth d’investissements en infrastructures plus que nécessaires. 

    Après « un été de malaise » vis-à-vis du représentant syndical Stevie Deans, qui malheureusement avait utilisé les moyens et les informations d’INEOS de façon inappropriée et avec des pertes en augmentation, nous avons décidé que le site de Grangemouth devait accepter le changement ou fermer.

    Le seul scénario laissant entrevoir un avenir radieux pour l’activité liée aux produits chimiques sur le site était de remplacer la chute de volume du gaz de la mer du Nord par du gaz de schiste américain, qui est à la fois bon marché et abondant. Le transport de grandes quantités de gaz requiert toutefois des investissements et des infrastructures adaptées. Des navires spéciaux et de grands terminaux d’importation et d’exportation capables de gérer des gaz liquéfiés à moins 100°C sont nécessaires. L’investissement total requis pour permettre à Grangemouth d’acheminer et de traiter du gaz de schiste américain est de l’ordre de 300 millions de livres, dont 150 millions serviront à construire les structures d’importation sur le site même de Grangemouth.

    Avant l’été, INEOS Capital a décidé avec la direction du site qu’elle était prête à financer ce projet de « transformation » du site de Grangemouth, à condition que l’entreprise prenne des mesures pour réduire son assiette de coûts, y compris son système de retraite inabordable, et la rémunération globale de 100 000 livres (120 000 euros ou 160 000 dollars) par an pour les opérateurs.

    La direction a élaboré un « plan de survie » qui prévoyait de mettre fin au système de retraite actuel, mais de le remplacer par un système de pension « best in class », un gel des salaires sur trois ans, une modification des modalités de licenciement et du travail flexible. En échange, INEOS a accepté d’investir 300 millions de livres pour importer du gaz américain.

    Unite s’est toutefois opposé à toute discussion sur le « plan de survie » ce qui impliquait que d es pertes supplémentaires seraient inévitables et que, de plus, les autres businesses du Groupe INEOS devraient continuer à soutenir Grangemouth.

    Nous avons demandé aux employés de voter sur le plan de survie, mais malheureusement, le résultat s’est révélé partagé.

    À l’issue d’innombrables discussions en interne suite à ce résultat décevant, nous n’avions d’autre choix que d’annoncer la fermeture du complexe pétrochimique pour éviter des pertes supplémentaires.

    Au dernier moment, le syndicat a annoncé qu’il revenait sur sa position et qu’il acceptait les changements nécessaires pour garantir le financement de 300 millions de livres. 

    Avec le recul, ce résultat était clairement positif pour le site. Grangemouth a un avenir, et le site pourra sans doute profiter encore de longues années de prospérité.

    Il est toutefois très regrettable que le chemin pour y parvenir ait été aussi tortueux. Les employés et leurs familles ont été plongés dans le désarroi et une énorme somme d’argent a été dépensée, à savoir plus de 40 000 000.

    C’est un véritable gâchis. La direction et les employés du site de Grangemouth doivent trouver un moyen pour maintenir le dialogue, comme sur la plupart de nos autres sites, que les syndicats y soient présents ou non. Nous avons subi deux grèves ces dernières années (ce qui nous a coûté 200 millions d’euros), nous avons eu de nombreuses discussions agressives avec les syndicats au fil des années, nous avons reçu de multiples menaces de grève et subi des pertes importantes. Le monde évolue en permanence et les entreprises sont tantôt prospères, tantôt en mauvaise posture. Des changements sont parfois nécessaires et nous devrions disposer d’un forum efficace pour en discuter.

    Je demande aux employés de Grangemouth de réfléchir comment ils souhaiteraient être représentés dans le futur d’une manière éfficace et constructive, en gardant à l’esprit que les employés et l’employeur seront gagnants si le futur de Grangemouth est florissant. 

    JIM RATCLIFFE

    7 minutes de lecture Numéro 5
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    Grangemouth

    Le conflit qui a secoué la raffinerie de pétrole de Grangemouth a pris un nouveau tournant cet automne.

    Après avoir appris que l’usine pétrochimique de Falkirk en Écosse resterait ouverte grâce à un accord conclu avec Unite, des accusations de campagne de harcèlement et d’intimidation ont émergé, rappelant le militantisme syndical des années 1970 et 1980.

    Un directeur d’INEOS, l’entreprise qui gère le site de Grangemouth, a affirmé que le syndicat Unite avait envoyé une foule de manifestants à son domicile, ce qui lui a fait craindre pour la sécurité de sa femme et de ses deux enfants.

    Dans le même temps, la fille d’un autre directeur a déclaré avoir reçu une affiche critiquant son père et portant l’inscription « Wanted » à son domicile dans le Hampshire, à des centaines de kilomètres de l’usine de Grangemouth.

    David Cameron a qualifié ces accusations de « plutôt choquantes » et a exhorté le parti travailliste à enquêter sur les allégations portées contre le syndicat, qui s’avère son plus grand donateur.

    Len McCluskey, le secrétaire général d’Unite, a défendu ces pratiques en les qualifiant de « légales et légitimes ». Il a ajouté: « Si le directeur d’une entreprise s’engage dans ce que nous considérons comme une attaque injuste envers les travailleurs, leurs familles et leurs communautés, nous estimons qu’il n’est pas correct qu’il puisse disparaître dans sa banlieue verdoyante et s’en sortir ainsi. » 

    Dans cet article, Jim Ratcliffe, le président d’INEOS, parle de la manière dont il a affronté le syndicat et de ce que l’industrie britannique peut apprendre d’une Allemagne florissante.  

    Le président d’INEOS, Jim Ratcliffe, revient sur le conflit de Grangemouth et le militantisme syndical 

    Fin 2005, INEOS a acheté Innovene, la filiale pétrochimique de BP, pour la somme de 9 milliards de dollars. En une nuit, INEOS a ainsi quadruplé de taille et rassemblé en son sein certains des plus grands sites industriels au monde. L’un de ces sites est situé à Cologne en Allemagne.

    Trois mois plus tard, je me suis rendu sur le site de Cologne, similaire en taille à celui de Grangemouth, mais bien plus rentable. J’ai rencontré le représentant syndical. Il s’appelle Siggi, il mesure 1,93 m et il a la réputation de représenter les employés avec fermeté, mais justesse. 

    Au bout de 15 minutes de discussion nous ayant permis de faire connaissance, Siggi m’a dit: « Jim, je n’apprécie pas votre système de primes. » Abasourdi, j’ai répondu: « Mais pourquoi, Siggi ? Il s’agit pourtant d’un système de primes très généreux. » Il m’a expliqué: « Je préfèrerais que vous dépensiez cet argent dans l’usine, dans des investissements industriels, dans l’entretien et la peinture, afin que nous puissions être sûrs que les enfants et petits-enfants des employés auront un emploi. »

    Aucune grève n’a jamais été organisée sur ce site. Le syndicat, au nom des employés et d’INEOS, partage un objectif commun: un avenir prospère à long terme. Les employés profitent d’emplois de qualité et INEOS peut enregistrer des bénéfices et réinvestir sur le site.

    C’est triste à dire, mais un complexe pétrochimique en Allemagne est toujours en meilleur état et plus efficace qu’une installation équivalente au Royaume-Uni. Il est tout aussi regrettable de constater que l’industrie chimique allemande se porte mieux que son homologue britannique qui a souffert de nombreuses fermetures dans le nord-est et le nord-ouest du pays. 

    Le dialogue constructif que nous avons pu observer à Cologne serait bénéfique à l’usine pétrochimique de Grangemouth à Falkirk. Les syndicats peuvent jouer un rôle précieux dans les grandes organisations où il est difficile de s’adresser à des milliers de personnes. Ils peuvent négocier les rémunérations annuelles avec la direction, représenter les employés en cas de griefs, expliquer les changements complexes des lois sur le travail ou les retraites, et prodiguer des conseils à cet égard. Selon moi, ils doivent comprendre cependant qu’une entreprise doit être rentable pour survivre, que le monde est en constante évolution, que les entreprises doivent donc s’adapter pour rester compétitives et, enfin, que leur rôle est de sauvegarder l’emploi à long terme de leurs membres.

    Cette année, sur le site de Grangemouth, Unite a menacé la direction de faire grève à trois reprises : en février, en juillet et en octobre. En février, le syndicat a exigé une augmentation des salaires de 3,9 pour-cent, une hausse que l’entreprise ne pouvait tout simplement pas se permettre. Nous n’avons pas eu d’autre choix que d’accepter, dans la mesure où le site ne pouvait pas assumer une grève bien trop dévastatrice. Fin juillet, Len McCluskey, le secrétaire général d’Unite, a téléphoné personnellement à l’entreprise et a exigé la réintégration de Stevie Deans (qui venait d’être suspendu après que des milliers de courriels du parti travailliste ont été découverts dans notre système) en menaçant de « mettre Grangemouth à l’arrêt ». Encore une fois, une grève aurait été trop dommageable à ce moment-là. C’est en octobre que la goutte a fait déborder le vase. Unite a déclaré une grève en raison de l’enquête menée sur Stevie Deans, mais, pire encore, le syndicat a refusé d’engager la moindre discussion à propos de l’avenir du site.

    Sans changement, Grangemouth aurait sombré. L’entreprise n’a pas été en mesure de s’adapter à un monde qui avait évolué, et de devenir plus efficace et plus compétitive, car le syndicat exerçait une emprise sur l’usine. Chaque opérateur du site de Falkirk coûte à présent près de 100 000 livres par an, si l’on prend en compte le salaire de 55 000 livres, plus une cotisation de retraite de 35 000 livres, plus les primes et la sécurité sociale. Ce niveau de dépenses n’est tout simplement pas viable dans notre secteur. 

    Les syndicats britanniques ont tort de penser que nous sommes l’ennemi. Ce n’est pas le cas. Il n’est ni nécessaire, ni approprié, de semer la discorde, de ne pas représenter correctement les employés ou de constamment menacer d’entreprendre une action syndicale. Il n’est pas correct que les lettres destinées aux « frères et sœurs » (la formule utilisée par le syndicat pour s’adresser à ses membres sur le site) qualifient de briseurs de grève les sceptiques ou toute personne osant s’opposer au syndicat. Cette attitude relève d’ailleurs du harcèlement. Il s’agit d’un comportement incorrect et intimidant, dont l’objectif est de museler les avis divergents. Cette attitude va totalement à l’encontre des valeurs de la société actuelle où la liberté d’expression occupe une place de premier plan.

    Lors du conflit, une employée du service de comptabilité qui s’inquiétait des revendications du syndicat a exprimé la crainte de perdre son emploi et a confirmé que l’entreprise connaissait des difficultés financières (elle préparait les chiffres tous les mois) dans un courriel qu’elle a diffusé au sein de l’usine. Elle a reçu des appels téléphoniques anonymes grossiers avant que le téléphone ne soit raccroché brutalement.

    Ce petit incident a fait l’objet de nombreuses discussions chez INEOS. Beaucoup d’entre nous ont été bouleversés de savoir qu’une femme de notre entreprise, mère de trois enfants, n’avait pas pu exprimer ses opinions et ses inquiétudes en toute liberté. Cet événement a finalement joué un rôle dans notre décision de ne pas accepter une solution n’apportant aucun changement dans bien des domaines, mais surtout en matière d’attitudes et de pratiques de travail.

    Sur le site de Grangemouth, les problèmes avec les syndicats remontent aux années 1970. Il y a tout juste trois semaines, une demi-douzaine d’amis et moi-même roulions en vélo tout terrain avec un guide sur les chemins rocailleux des Alpes italiennes. L’un des participants, Tony Loftus, l’ancien directeur des opérations du prédécesseur d’INEOS, Inspec, a révélé lors d’une discussion quels étaient les problèmes du site de Grangemouth au début des années 1970, époque à laquelle il a obtenu son premier emploi de stagiaire en sortant diplômé de chimie de l’université de Manchester. Il a expliqué assez spontanément: « Lorsque j’étais à Grangemouth, il n’y avait pas de problème, nous n’avions pas de grève et la direction faisait ce qu’on lui disait. » La situation n’a guère évolué depuis et aujourd’hui, le site peine à rivaliser avec ses homologues allemands. 

    Alors que les syndicats n’ont joué aucun rôle dans la vie de ma famille pendant mon enfance, j’ai passé les premières années de ma vie dans une communauté ouvrière. J’ai vécu mes dix premières années à Failsworth, une banlieue au nord de Manchester, près d’Oldham. Je me rappelle que je pouvais compter plus de 100 cheminées de moulin de la fenêtre de ma chambre. C’est sans doute ainsi que j’ai appris à compter. Nous vivions dans un petit cul-de-sac appelé Boston Close, au sein d’un logement municipal très douillet. Il existe toujours aujourd’hui. Je me rappelle que mon père me disait que, lorsqu’il était plus jeune, il avait grimpé à tous les arbres de Miles Platting, une banlieue voisine où il a grandi. Ce n’est que de nombreuses années plus tard, lorsque j’étais adolescent, que je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas d’arbre à Miles Platting. Cela n’a rien à voir avec les banlieues verdoyantes des comtés autour de Londres.

    Ces communautés du Lancashire se sont développées à la fin des années 1700. Les travailleurs ont quitté leurs campagnes à la recherche d’un nouveau travail et des nouvelles opportunités qui émergeaient au cœur du Lancashire lors de la Révolution industrielle. La Grande-Bretagne a inventé le concept de l’industrie manufacturière. Dans mon arbre généalogique, je constate très clairement que nombre de mes ancêtres ont quitté les champs du Derbyshire pour rejoindre Manchester. Ils signaient tous d’une croix.

    J’ai, à n’en pas douter, des affinités avec l’industrie manufacturière, comme une grande partie de la population de cette région. Je suis un fervent partisan de la fabrication pour une grande économie comme la Grande-Bretagne. Je n’ai rien contre les services. Rien du tout. Mais j’estime qu’une économie solide et équilibrée a besoin d’un secteur manufacturier sain. Nous dépensons une part importante de nos revenus en biens, qu’il s’agisse de machines à laver ou de sacs à main (Dieu seul sait pourquoi nous avons besoin d’autant de sacs d’ailleurs), et en toute logique, nous ferions mieux de fabriquer certains de ces biens nous-mêmes au lieu de les importer.

    La Grande-Bretagne a assisté à l’effondrement de son outil de production ces 20 dernières années. Une économie typique se divise en trois segments: l’agriculture, l’industrie manufacturière et les services. L’agriculture représente généralement une part modeste de l’activité économique à moins de 10 pour-cent; les services sont souvent le secteur le plus développé et l’industrie manufacturière peut représenter aux alentours de 20 pour-cent, comme en Allemagne. 

    Vingt ans plus tôt, la Grande-Bretagne était derrière l’Allemagne, mais l’écart n’était que de 2 ou 3 pour-cent. Aujourd’hui, le secteur manufacturier britannique ne représente que la moitié de celui de l’Allemagne.

    On peut évidemment se demander quelle est la cause de cet effondrement, et est-ce bien important? À mon sens, il est clairement important. Une trop grande dépendance vis-à-vis des services fragilise l’économie. L’Allemagne est sortie de la récession de 2008-2009 bien plus rapidement et avec plus de vigueur que la Grande-Bretagne. La division géographique revêt autant d’importance à cet égard. Les Midlands et le Nord sont plus portés sur l’industrie manufacturière et leur population souffre d’un taux de chômage élevé. L’économie londonienne repose clairement sur les services et cela lui réussit. Mais ce n’est pas la seule activité de la capitale.

    J’observe une certaine tendance gouvernementale qui semble s’épanouir dans un « environnement de services »: Londres penserait donc que l’avenir tourne autour de la City et de son histoire d’amour avec les services financiers. Nous devrions suivre l’exemple de l’Allemagne qui reste fort attachée à son industrie manufacturière florissante et reconnaît son rôle clé au sein d’une économie équilibrée.

    J’assiste au déclin rapide du secteur manufacturier en Grande-Bretagne à cause du manque de reconnaissance qui lui était accordé par les précédents gouvernements.

    Le discours de la Grande-Bretagne n’est pas très aguicheur pour les fabricants. INEOS dispose de plusieurs sites en Grande-Bretagne, mais ils ne sont pas aussi rentables que nos usines en Allemagne, en Belgique, et surtout aux États-Unis. En Grande-Bretagne, l’énergie est chère, les compétences de la main-d’œuvre ne sont pas au même niveau que dans les autres pays, les retraites sont onéreuses et les syndicats peuvent s’avérer difficiles à gérer. Traditionnellement, le gouvernement ne s’intéresse pas beaucoup au secteur manufacturier en Grande-Bretagne. À l’inverse, les États-Unis possèdent d’excellentes compétences, la plupart de nos sites ne sont pas syndicalisés, l’énergie coûte beaucoup moins cher qu’en Grande-Bretagne et leur marché est énorme. L’Allemagne est simplement douée pour l’industrie manufacturière, comme nous l’étions auparavant. 

    Il n’y a aucune raison que l’industrie manufacturière britannique ne revienne pas sur le devant de la scène. L’actuel gouvernement prend conscience de son importance pour conserver une économie saine. Nous ne devrions jamais oublier que ce sont les Britanniques qui ont inventé l’industrie manufacturière.

    Pour revenir au sujet principal de cet article, les syndicats et les gros titres des journaux se demandant si les « syndicats sont bons ou mauvais », je maintiens que le comportement syndical des années 1970 mène à la ruine. En revanche, Siggi, le représentant syndical allemand dont j’ai parlé, vit au XXIe siècle. Il met l’entreprise au défi, il la teste, il secoue l’arbre et négocie, mais il convainc toujours INEOS d’investir. Un bon syndicat est bénéfique pour les employeurs et pour les employés.

    14 minutes de lecture Numéro 5
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    Des temps difficiles

    La chimie fait vraiment la différence dans le monde où nous vivons. Mais l’industrie chimique européenne, qui contribue à hauteur de 500 milliards d’euros à l’économie de l’UE, pourra-t-elle convaincre ses dirigeants d’écouter afin qu’elle puisse concourir sur la scène mondiale ? Seul le temps nous le dira. Mais le temps commence à nous manquer, comme l’explique Tom Crotty d’INEOS.

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    CHALLENGING TIMES

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    La position de l’Europe dans le monde est menacée. Son industrie pétrochimique, qui contribue directement à hauteur de 500 milliards d’euros à l’économie de l’UE, est aujourd’hui confrontée à des défis majeurs, provenant tant de l’intérieur que de l’extérieur. 

    Mais ces défis ne devraient pas menacer la survie économique si l’Union européenne entend raison à temps, explique Tom Crotty, directeur du Groupe INEOS. 

    « L’Europe a un choix très clair à faire », a-t-il affirmé. « Elle doit choisir entre un cercle vicieux de déclin ou un cercle vertueux d’amélioration. »

    Le choix qu’elle fera sera déterminé par deux éléments: les politiques environnementales de l’UE visant à faire baisser les émissions de carbone et l’exploitation de ses propres ressources pour faire baisser le coût vertigineux de l’énergie. 

    « Il s’agit des deux principaux enjeux de l’Union européenne », a précisé Tom.

    L’Europe est actuellement l’une des régions les plus chères au monde pour fabriquer des produits pétrochimiques. Le Moyen-Orient est toujours la région la moins chère, mais grâce à son exploitation du gaz de schiste, l’Amérique gagne du terrain. 

    « Le problème de l’UE est qu’elle est entourée de deux grands blocs commerciaux qui ont accès à un énergie bien meilleur marché », a affirmé Tom.

    Et ça se voit. 

    En France, INEOS Olefins & Polymers Europe dépense deux fois plus d’argent que son homologue américaine pour produire une tonne d’éthylène.

    « L’entreprise américaine est plus rentable et la société européenne est sans doute la moins rentable », a-t-il expliqué. 

    Le Cefic, l’association professionnelle de Bruxelles qui défend l’industrie chimique de l’Europe dans son ensemble, pense que la situation va empirer cette année avant de s’améliorer légèrement l’an prochain.

    « Le Cefic prévoit une croissance modeste de 1,5 % l’année prochaine », a déclaré Tom, qui est membre du Conseil d’administration du Cefic. « C’est une croissance modeste, mais bien réelle. »  

    Cette croissance découlera de la production de produits de haute qualité, novateurs, à haute valeur et écologiques pour des marchés qui exigent le meilleur et non pas nécessairement le moins cher. 

    « Si vous recherchez un plastique technique spécifique pour fabriquer le composant clé d’une nouvelle BMW, vous n’allez pas demander qui est le moins cher, mais qui est le meilleur? »

    C’est ce qui sauve l’industrie chimique européenne, pour l’instant.

    « C’est essentiel pour l’avenir de l’Europe », a affirmé Tom. « Sans cette protection, l’Europe sera inondée de produits chimiques bon marché. » « Mais nous devons continuer à fabriquer des produits très techniques, difficiles à reproduire pour nos concurrents. »

    L’un de ces produits est fabriqué par INEOS. L’entreprise est spécialisée dans la fabrication d’un polymère que les Français utilisent pour les bouteilles de lait.

    Le plastique doit être en mesure d’empêcher les produits chimiques d’atteindre le lait.

    « Ce n’est pas un produit qu’une grande usine du Moyen-Orient pourrait ou souhaiterait copier, carbon nombre d’entre elles sont trop grandes »

    Le Cefic exhorte actuellement la Commission européenne à ne pas imposer de nouvelles réglementations environnementales tant que le reste du monde ne fera pas de même.

    Selon lui, si l’UE poursuit ses objectifs environnementaux 2050 et fait donc grimper les coûts de l’énergie et du carbone, elle mettra en péril sa compétitivité, ce qui donnera lieu à une« fuite » de carbone et à une réduction des investissements dans l’Union Européenne. 

    « L’UE doit réfléchir à sa politique environnementale car l’adoption de nouvelles réglementations fait grimper les prix et a des répercussions énormes », a précisé Tom. 

    Le Cefic partage l’objectif de la Commission européenne de décarboniser la planète. Mais il n’est pas d’accord sur la méthode choisie pour y parvenir. 

    « Imposer des réglementations environnementales alors que le reste du monde ne le fait pas entraînera la mise à l’arrêt de la production chimique européenne car nous ne pourrons plus nous le permettre », a-t-il expliqué.

    « La planète ne sera pas décarbonisée pour autant, dans la mesure où les mêmes produits seront toujours utilisés par les 350 millions de consommateurs européens. Ils seront tout simplement importés de pays comme la Chine, où du carbone supplémentaire sera émis par la production et le transport.

    « Les émissions de carbone seront donc plus importantes, tandis que l’UE perdra des emplois et de la richesse. »

    « Sur le plan environnemental et commercial, il est plus sensé d’encourager les industries européennes à faire le bon choix en utilisant leur expertise technique pour créer des produits plus verts », a-t-il ajouté. 

    Selon Tom, aujourd’hui, une tonne de PVC produite en Chine avec de l’énergie générée à partir de centrales électriques au charbon émet sept fois plus de CO2 qu’une tonne de PVC fabriquée dans l’UE. Et cette comparaison ne prend pas en compte le carbone nécessaire pour le transport.

    « C’est peut-être un exemple extrême », a-t-il expliqué. « Mais c’est un exemple réel. »

    Il convient donc de se demander si l’UE écoute ces arguments.

    La Direction générale de l’énergie et la Direction générale des entreprises de la Commission européenne le font, affirme Tom. Mais rien n’est moins sûr pour la Direction générale de l’environnement qui impose les réglementations.

    « Leur message est que l’UE doit montrer l’exemple au reste du monde », a précisé Tom.« Mais la réalité, c’est que le reste du monde ne suit pas. L’Europe court en tête et les Américains leur disent: « À plus tard ! Nous n’allons pas ruiner notre industrie ou notre économie ».

    Selon Tom, les taxes sur le carbone ne pourront fonctionner que si elles sont imposées à l’échelle mondiale.

    « Il est vrai que le meilleur moyen d’encourager les entreprises à agir différemment est de rendre ce qu’elles font pour l’instant trop coûteux, et c’est l’objectif de la taxe carbone », a consenti Tom. 

    « Mais tout le monde doit le faire. »

    « Si une taxe carbone n’est introduite que dans l’UE, plus personne ne voudra réaliser ses opérations industrielles en Europe. Ils iront en Chine, au Moyen-Orient ou aux États-Unis. »

    Selon le Cefic, une croissance de 9 % serait déjà nécessaire pour que la production européenne atteigne ses niveaux d’avant la récession de 2008-2009, qui a vu l’un des principaux concurrents d’INEOS déposer le bilan. 

    « Nous avons rebondi après la récession, car notre dépendance vis-à-vis des industries de l’automobile et de la construction était bien moins importante que celle de nos concurrents », a expliqué Tom. « Pour nous, cela a été très dur, mais pas fatal. » 

    Outre la menace que présentent les taxes sur le carbone, l’industrie chimique est consternée par la réticence de l’UE à exploiter le gaz naturel enfermé dans les roches de schiste, ce qui pourrait faire baisser les coûts de production de l’énergie pour l’industrie et les consommateurs en général.  

    « Vous pouvez continuer à faire baisser vos propres coûts, mais dans la limite de la politique énergétique », a affirmé Tom.  

    « Je sais que je ressasse toujours la même rengaine, mais il s’agit d’un énorme problème pour nous. » 

    L’usine ChlorVinyls d’INEOS à Runcorn dans le nord de l’Angleterre utilise actuellement autant d’énergie que la ville voisine de Liverpool.

    Le Cefic estime que le secteur chimique européen, qui emploie 1,2 millions de personnes, sera de nouveau confronté à une rude concurrence l’an prochain, alors qu’il luttera pour son expansion face à des producteurs américains qui bénéficient d’une énergie et de matières premières bon marché grâce à l’exploitation du gaz de schiste.

    Jusqu’à présent, le Royaume-Uni est le meilleur espoir de l’Union européenne en matière d’énergie bon marché.

    « Rien ne sert de chercher ailleurs en Europe pour l’instant, car l’opposition est trop importante », a expliqué Tom.

    Malgré les manifestations organisées au Royaume-Uni, telles que celles de Balcombe (West Sussex) en juillet, le gouvernement britannique est en faveur de l’exploration du gaz de schiste et il a promis de confier la responsabilité des questions de planification technique, complexe et importante au ministère de l’environnement, de l’alimentation et des affaires rurales (Defra) ainsi qu’à l’agence de l’environnement (EA) au lieu de conseillers locaux.

    Cuadrilla compte parmi la douzaine d’entreprises britanniques qui disposent d’une licence pour forer à la recherche de gaz de schiste. 

    INEOS, qui possède un craqueur à Grangemouth en Écosse et a besoin de trouver une source à long terme d’éthane pour le faire fonctionner, est en pourparlers avec l’ensemble de ces entreprises. 

    « Il est clair que nous nous impliquerions en tant que client », a déclaré Tom. « Mais la question consiste à savoir si nous souhaitons nous impliquer davantage. » « Nous savons que le gaz d’éthane de la mer du Nord est presque épuisé et qu’à moins de trouver une autre source de gaz, nous aurons des difficultés à faire fonctionner le craqueur de Grangemouth après 2017 », a expliqué Tom. 

    En octobre, INEOS a annoncé qu’elle prévoyait d’investir 300 millions de livres sterling dans un terminal à Grangemouth afin de pouvoir importer du gaz liquéfié moins cher d’Amérique, après que le personnel a accepté de soutenir le plan de survie du site. 

    Le gouvernement écossais a également déclaré qu’il octroierait à l’entreprise une subvention de 9 millions de livres pour financer ce terminal et le gouvernement britannique a donné son accord préalable pour un mécanisme de garantie des prêts de 125 millions de livres, même si l’Écosse vote en faveur de la rupture de ses liens de 306 ans avec l’Angleterre lors du référendum de l’année prochaine sur l’indépendance. 

    « Nous avons besoin de tout leur soutien », a affirmé Tom.

    Des failles commencent à apparaître en Europe 

    LA capacité de l’Amérique à produire des produits chimiques à faible coût a déjà eu des répercussions colossales.

    La première victime est l’industrie chimique européenne qui utilise surtout du pétrole brut pour produire les mêmes produits.

    Dans un rapport publié par KPMG en octobre 2012, Mike Shannon, responsable mondial des produits chimiques et des technologies haute performance, prévoyait que cette situation perturberait l’économie. 

    « Il se pourrait que les usines les moins rentables ferment et que certains pays bloquent le flux des exportations américaines pour protéger leur production locale. »

    Il est possible que cela ait déjà commencé en Europe, l’une des régions les plus chères du monde pour fabriquer des produits pétrochimiques. 

    En septembre, Total a annoncé qu’elle prévoyait de fermer une unité de vapocraquage génératrice de pertes à Carling en France. Le craqueur de naphta, qui utilise du pétrole brut pour produire des produits chimiques et rencontre des difficultés depuis cinq ans, sera fermé en 2015.

    Ce ne sera pas une surprise pour KPMG qui, en 2009, avait prévu que 14 des 43 craqueurs situés en Europe perdraient leur rentabilité à l’horizon 2015 en raison de la forte concurrence du Moyen-Orient, de l’Asie et de l’Amérique. 

    Pendant ce temps, en Amérique, grâce à un éthylène abondant et bon marché, couplé au ralentissement de la croissance de la demande nationale, les entreprises américaines cherchent des opportunités d’expansion.

    Les États-Unis sont déjà un exportateur net de dérivés de l’éthylène et le volume de ces exportations devrait augmenter de manière significative.

    18 minutes de lecture Numéro 5
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    Un front uni

    Alors que l’Europe subit des pressions de l’intérieur et de l’extérieur, il n’a jamais été plus important pour les dirigeants et les syndicats de travailler main dans la main afin de trouver des solutions. INCH s’est entretenu avec des représentants syndicaux de Norvège, d’Italie et d’Allemagne et leur a demandé ce dont l’entreprise INEOS avait besoin selon eux pour rester compétitive et la contribution qu’ils pouvaient apporter. 

    Les mariages se font au ciel et se consomment sur la terre, dit le proverbe. 

    Ce pourrait bien être le cas pour la défense. Et toute personne mariée sait que les mariages entraînent leur lot de difficultés.

    La clé de la réussite est l’ouverture, l’honnêteté et l’équité.

    Thomas Meiers, le représentant syndical d’INEOS à Cologne, affirme que l’ouverture, l’honnêteté et l’équité sont tout aussi importantes dans un business.

    « Nous travaillons en étroite collaboration avec INEOS, ce qui est une bonne chose », a-t-il expliqué.

    Il a précisé que les discussions étaient souvent mouvementées, mais qu’INEOS encourageait activement ces échanges.

    « Parfois, nos discussions peuvent être animées, mais c’est parce que nous pouvons être francs; chacun d’entre nous peut pointer du doigt des situations potentiellement dangereuses et régler ces problèmes éventuels à un stade très précoce », a-t-il déclaré. Ces discussions franches et constantes permettent selon lui au syndicat et à la direction de trouver la meilleure approche pour aborder un problème particulier et trouver une solution qui convienne à tout le monde.

    « Généralement, le résultat permet d’accentuer le succès économique et la compétitivité de l’entreprise, et d’assurer des conditions de travail décentes et le bien-être des travailleurs », a-t-il ajouté.

    Et cela semble fonctionner.

    Le site d’INEOS Olefins & Polymers de Cologne est l’un des plus rentables d’Europe.

    Selon Thomas, la structure de direction peu hiérarchisée d’INEOS, la manière dont elle gère ses activités et le fait que le personnel s’identifie à l’entreprise et à ses objectifs sont des éléments qui ont contribué à ce succès.

    « Notre approche des relations syndicales chez INEOS est véritablement unique », a-t-il affirmé. « C’est aussi ce qui nous permet de durer et de prospérer. »

    Travailler ensemble à la réalisation d’un objectif commun est également ce qui motive Wenche Jansen Tveitan, la représentante syndicale de l’usine Olefins & Polymers d’INEOS en Norvège.

    « Toute entreprise doit avoir le personnel de son côté si elle veut rester compétitive », a-t-elle expliqué. « Et une bonne relation, fondée sur la confiance, se construit grâce à l’ouverture. » 

    Selon elle, ce sont les contacts informels réguliers entre les représentants syndicaux et la direction qui ont permis d’établir cette relation de confiance.

    « Les avis divergeants sont exprimés dès que possible et non reportés à la prochaine réunion du comité d’entreprise », a-t-elle expliqué. 

    Selon elle, la direction utilise également le syndicat comme comité consultatif.

    « Dans ce cas, les employés peuvent jouer un rôle actif et contribuer à des solutions encore plus adaptées au final », a-t-elle affirmé. 

    Ce genre d’approche est essentiel, surtout dans le monde compétitif, rapide et en évolution constante dans lequel nous vivons. De nombreuses entreprises pétrochimiques investissent actuellement la plus grande partie de leur argent aux États-Unis plutôt qu’en Europe en raison des matières premières et de l’énergie bon marché en Amérique.

    Alors que l’Europe est devenue l’une des régions les plus chères au monde pour produire des produits pétrochimiques, Mme Wenche estime que les syndicats peuvent directement et indirectement maintenir la compétitivité d’INEOS.

    D’après elle, cette approche a d’autant plus d’importance en Norvège où le coût de la vie est élevé.

    « Notre site dépend des bonnes performances, à tout instant », a-t-elle affirmé.

    « Nous y parvenons en montrant que l’investissement dans notre site rapporte des bénéfices. »

    Wenche a déclaré que le syndicat était tout aussi inquiet que la direction à propos des taxes et des prix de l’énergie, et qu’il a souvent exercé des pressions sur le gouvernement et les organisations pour tenter d’influencer les politiques susceptibles d’affecter le bon fonctionnement du site d’INEOS O&P à Rafnes. 

    « La coopération entre la direction et les syndicats est très importante dans ce domaine », dit-elle. « Ensemble, nous sommes plus forts ».

    Selon Wenche, le syndicat a récemment joué un rôle important en organisant une rencontre avec des politiciens.

    « Nous travaillons sans cesse pour montrer quels sont les défis auxquels l’industrie terrestre doit faire face et ce qui devrait être fait pour résoudre ces problèmes », nous explique-t-elle.

    « Ensemble, nous avons réussi à obtenir quelques allégements fiscaux et à conclure des accords avantageux sur l’énergie, qui ont amélioré notre compétitivité ».

    Elle affirme que le syndicat a également joué un rôle important lorsque le Premier Ministre, le Ministre des finances ainsi que le chef de la Commission permanente du commerce et de l’industrie ont visité Noretyl/O&P en Norvège. 

    Tom Crotty, directeur du groupe INEOS, a déclaré qu’il était important pour les syndicats de travailler sur des solutions en coopération avec la direction.

    « La relation avec les syndicats à Cologne et Rafnes est fantastique », dit-il.

    « Ils souhaitent comprendre les objectifs de l’entreprise et veulent apporter leur aide directement ou indirectement ».

    « Ils peuvent discuter d’une éventuelle modification des pratiques et de la façon dont ils peuvent exercer une pression sur le gouvernement et vous aider. »  

    Les représentants du syndicat italien ont exprimé des points de vue similaires à leurs collègues de Norvège et d’Allemagne. 

    « Une concertation et une coopération étroites entre l’entreprise et le syndicat est très importante », a déclaré Stefano Santini, représentant syndical sur le site d’INEOS O&P à Rosignano en Italie. 

    « Au fil des années, nous avons établi une confiance mutuelle grâce à de nombreux engagements pris et tenus ».

    En septembre, Total a annoncé la fermeture d’une unité de vapocraquage générant des pertes à Carling en France.

    Patrick Pouyanné, président de Refining & Chemicals et membre du Comité de direction de Total, invoque la concurrence internationale de plus en plus importante.

    « Le marché européen de la pétrochimie fait face à une surcapacité permanente », a-t-il déclaré.

    Le craqueur, qui raffine du pétrole brut en composants chimiques pour fabriquer des plastiques, devrait fermer en 2015.

    Cette annonce a préoccupé le personnel d’INEOS à Rosignano.

    « Ici, nous craignons que cette fermeture affecte également le personnel travaillant sur le site de Saralbe », dit Stefano. 

    Comme beaucoup d’autres, il est préoccupé par la montée en flèche des coûts de l’énergie et des matières premières en Europe.

    « Nous devons travailler sur les économies d’énergie, tout spécialement sur la réduction du gaspillage de l’énergie en utilisant des équipements à basse consommation », dit-il. 

    « Nous devons aussi revoir les contrats d’énergie, tenter de produire de l’énergie nous mêmes pour le site, et investir dans des sources d’énergie alternatives comme celles provenant de l’utilisation des biomasses ».

    Il a affirmé que, du point de vue du syndicat, INEOS avait besoin d’investir dans la recherche pour développer des produits innovants, ce qui nécessitait un niveau d’expertise structurelle et technique poussé.

    « Nous pouvons également investir dans des méthodes d’accès plus simples aux matières premières », a-t-il dit. 

    Les cinq facteurs qui aideront l’industrie chimique européenne à rester compétitive:

    1. Une énergie moins chère:
      Un changement de politique pour parvenir à réduire les coûts d’énergie de l’UE est essentiel pour favoriser l’innovation et les investissements, créer emplois et croissance, et enfin aider à réduire les gaz à effet de serre.

    2. Une meilleure réglementation:
      La législation de l’UE sur les produits chimiques, Reach, est actuellement considérée comme l’une des législations les plus complexes en Europe. L’industrie chimique s’est, jusqu’à présent, conformée à celle-ci et a enregistré toutes les substances chimiques fabriquées ou importées en quantités supérieures à 100 tonnes par an. Cependant, d’autres obligations sont à venir. Lors de la « phase 3 », les sociétés qui produisent entre 1 à 100 tonnes par an devront enregistrer ces substances. Cette mesure affectera presque chaque société de produits chimiques de l’UE, ainsi que tous leurs clients.

    3. Un partenariat transatlantique sur le commerce et l’investissement:
      Le PTCI proposé impliquerait la suppression des droits à l’importation portant sur 48 milliards d’euros de produits chimiques commercialisés en 2012 entre l’Amérique et l’Europe. Le Cefic souhaiterait que tous les tarifs douaniers sur les produits chimiques soient supprimés et espère que les négociations, qui devraient être finalisées d’ici deux ans, conduiront à une plus grande coopération et transparence. 

    4. Une conservation des Technologies Clés Génériques:
      Les TCG, comme on les appelle, sont considérées comme essentielles pour redynamiser l’économie de l’UE. Actuellement, même si l’Europe est un chef de file mondial en matière de recherche et de développement des TCG, avec une part internationale supérieure à 30 % des demandes de brevets, cette recherche ne se reflète pas dans une production de processus et de produits nécessaires pour stimuler la croissance et l’emploi.

    5. Une protection des secrets commerciaux:
      Il a été demandé à la Commission européenne de s’assurer que des systèmes adéquats sont en place pour garantir que l’innovation et le savoir-faire européens sont protégés. La commercialisation des idées révolutionnaires est considérée comme la meilleure façon pour l’industrie de l’UE de garder une longueur d’avance dans la course mondiale de plus en plus concurrentielle.
    12 minutes de lecture Numéro 5
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    L’est regarde vers l’ouest

    La Chine entre dans une nouvelle ère, particulièrement motivante. Elle doit continuer à fournir des matières premières chimiques pour favoriser la croissance et elle doit résoudre le problème de la pollution qui touche ses villes en réduisant ses émissions de CO2. Elle ne peut pas y parvenir seule. Elle a besoin de l’aide d’entreprises innovantes et éco énergétiques, qui disposent de l’expertise technique et d’excellents résultats en matière de sécurité, comme INEOS. 

    Le Dragon chinois, longtemps considéré comme un symbole de puissance, de force et de chance, a jusqu’à présent été bénéfique à ses dirigeants. 

    Il a été témoin de la montée en puissance de la Chine qui, après avoir été un petit marché émergent, est devenue la deuxième plus grande économie du monde, talonnant aujourd’hui les États-Unis de très près. 

    Cependant, cette croissance rapide et sans précédent, essentiellement due aux exportations et à l’industrie lourde, a coûté extrêmement cher à l’environnement, la Chine émettant désormais davantage de CO2 que tout autre pays au monde. 

    Les autres nations estiment que la Chine se soucie peu de l’environnement.

    Toutefois, les dirigeants chinois ne sont plus disposés à accepter cette critique.

    Leur dernier plan quinquennal traduit un important virage dans leur mode de pensée.

    Pendant des années, la Chine s’est concentrée sur les exportations. Maintenant, elle se concentre davantage sur les affaires nationales.

    Les entreprises chinoises ont été fortement encouragées à établir des partenariats avec des sociétés occidentales pour les aider à améliorer leur efficacité énergétique et à générer une croissance, comme détaillé dans le plan.

    « Des graines ont été semées dans ce plan quinquennal », a déclaré Rob Nevin, Directeur général d’INEOS Nitriles. « La porte est ouverte aux échanges ».

    En début d’ année, la Chine a établi des partenariats avec deux businesses leaders du groupe INEOS, INEOS Nitriles et INEOS Phenol, pour construire la plus grande usine de phénol en Chine ainsi qu’une usine d’acrylonitrile de taille mondiale pour répondre à la demande domestique grandissante en produits pétrochimiques.

    « C’est incroyablement excitant », dit Rob. « La Chine est le centre de la demande en produits chimiques et pétrochimiques. Ce pays est comme un moteur qui propulse le reste du monde »

    « Pour INEOS, il s’agit d’une occasion d’évoluer sur le plus grand marché du monde ».

    « Nous souhaitions nous développer, et la position d’INEOS sur le marché, ainsi que son savoir-faire technologique, a fait de nous le candidat idéal ».

    La Chine a souvent été considérée comme une seconde planète Terre.

    « Il faut aller dans ce pays pour en apprécier l’envergure », dit-il. « J’ai vécu aux États-Unis et je peux vous dire que la Chine ne ressemble à aucun autre endroit du monde »

    INEOS Phenol est le plus grand fabricant mondial de phénol et d’acétone. La Chine est le marché qui connaît la croissance la plus rapide du monde à la fois pour les produits chimiques utilisés pour produire du polycarbonate, des plastiques, des résines phénoliques, des fibres synthétiques, comme le nylon, et pour les solvants.

    INEOS Nitriles est le plus grand producteur d’acrylonitrile, qui est l’ingrédient clé pour fabriquer de la fibre de carbone, et la Chine ne peut pas en obtenir suffisamment.

    Une fois les deux usines opérationnelles, INEOS Nitriles sera l’unique producteur à disposer d’usines sur chacun des plus grands marchés mondiaux d’acrylonitrile, et INEOS Phenol sera la seule société à produire de l’acétone et du phénol en Europe, en Amérique et en Asie.

    « Les plus grands producteurs au monde s’établissent sur le plus grand marché international », déclare Rob. « C’est le mariage parfait ».

    La filiale d’INEOS avec Sinopec Yangzi Petrochemical Company aboutira à la création d’un complexe produisant  1,2 millions de tonnes de cumène, de phénol et d’acétone dans le Parc Industriel de Nanjing dans la province de Jiangsu.

    La nouvelle usine, qui sera capable de produire au moins 400 000 tonnes de phénol et 250 000 tonnes d’acétone chaque année, devrait commencer à répondre aux besoins de la Chine à la fin de l’année 2016. Elle permettra également aux usines européennes et américaines d’INEOS de se concentrer sur leur croissance sur leurs propres marchés.

    « Ce partenariat mutuellement avantageux est d’une grande importance pour INEOS Phenol et pour le groupe INEOS en Chine », a déclaré Harry Deans, Directeur général d’INEOS Phenol. « Il s’agit également du plus grand investissement de capitaux entrepris par INEOS à ce jour ».

    « L’association d’un partenaire local solide, tel que Sinopec YPC, de notre technologie de pointe et de notre accès au marché est particulièrement bénéfique à notre entreprise et à nos clients ».

    INEOS Nitriles a commencé à conclure des affaires avec la société d’État Tianjin Bohai Chemical Industry Group Corporation. 

    Ensemble, ils prévoient de construire et d’exploiter une usine d’acrylonitrile de taille mondiale à Tianjin, qui sera conçue avec la technologie la plus récente d’INEOS en matière de catalyseurs et de processus.

    « Nous n’avons pas entamé la construction car nous finalisons les détails, mais le projet est en bonne voie », a déclaré Rob.

    « Nous sommes largement considérés comme le leader sécurité de l’industrie et nous souhaitons établir nos standards élevés en Chine »

    « La performance en matière de sécurité n’est pas très bonne en Chine. Ils souhaitent apprendre nos méthodes de travail, à la fois en matière de sécurité du personnel et des procédés. Ils souhaitent adopter les standards élévés occidentaux »

    Des partenariats de ce type et de cette ampleur avec des sociétés étrangères sont ce que les dirigeants chinois recherchent pour résoudre les problèmes du passé et créer une économie plus durable.

    Leur vision à long terme est claire: ils souhaitent passer à une économie très efficace à faibles émissions de carbone à l’aide d’une technologie de fabrication de pointe. Cette vision a été exposée dans le 12ème Plan quinquennal du Conseil des affaires d’État de la Chine.

    Selon ce plan, les dirigeants chinois s’engagent à:

    • Fixer de nouvelles limites dans le domaine de la consommation énergétique
    • Prendre des mesures contre les sociétés et les industries qui consomment beaucoup d’énergie mais qui produisent très peu
    • Réduire les émissions de carbone de 45 % d’ici 2020
    • Réduire la dépendance de la Chine par rapport aux combustibles fossiles, tout particulièrement le charbon
    • Investir dans des technologies permettant d’économiser de l’énergie, et
    • S’attaquer aux problèmes de pollution
    • Il s’agit d’un véritable défi mais les dirigeants chinois estiment que ces objectifs peuvent être atteints.

    Rob, qui a travaillé pour BP pendant 25 ans, a déclaré que la rapidité de travail d’INEOS avait également séduit les Chinois.

    « INEOS est une société simple et souple avec laquelle il est facile de travailler, et cela fait une différence considérable », dit-il. « Le contraste entre BP et INEOS est immense lorsqu’il s’agit de parvenir à un accord ». 

    Il a déclaré que, une fois qu’INEOS Nitriles s’était décidé sur le bon projet, la bonne structure et le bon endroit, la proposition a été soumise au président Jim Ratcliffe, qui l’a approuvée.

    « Parfois, certaines choses sont approuvées à une vitesse effrayante », dit Rob, qui travaille pour INEOS depuis huit ans. « Il faut alors être à la hauteur ».

    Ceci dit, Rob nous a expliqué que les processus d’approbation chinois sont devenus de plus en plus compliqués au fil du temps. 

    « Il y a dix ans, on pouvait commencer une construction n’importe où et être passible d’une amende », dit-il. « Aujourd’hui, si vous ne prenez pas toutes les précautions, la construction peut être arrêtée. Aujourd’hui, l’intérêt porté à l’environnement et aux personnes est sans précédent ».

    Et cela, dit-il, était compréhensible.

    « La pollution en Chine affecte la vie des gens. Dans la plupart des grandes villes, les personnes portent des masques car la situation est catastrophique »

    La pollution de l’air est désormais la plus grande cause de troubles civils en Chine ; la Banque Mondiale estime que 16 des 20 villes les plus polluées au monde se trouvent à l’intérieur des frontières chinoises.

    La Société pour les Sciences de l’Environnement chinoise a déclaré que le nombre de plaintes contre la pollution en Chine a augmenté d’environ 29 % par an depuis 1966. 

    « En 2011, le nombre d’incidents environnementaux majeurs a augmenté de 120 % », a déclaré Yang Zhaofei, vice-président de la société.  

    En septembre, les autorités de Beijing ont dévoilé leur propre plan en cinq points pour s’attaquer aux problèmes de pollution dans la capitale.

    « Ce qui est nouveau, c’est le niveau de détermination ainsi que l’attention portée aux détails », dit Alvin Lin, Directeur des politiques climatiques et énergétiques auprès du Conseil de défense des ressources naturelles de Beijing. « Nous constatons une nouvelle résolution de lutter sérieusement contre la pollution de l’air »

    L’Institut des ressources mondiales a déclaré que la Chine et les États-Unis étaient actuellement responsables de 43 % des émissions mondiales.

    Le problème de la Chine est qu’elle dépend énormément du charbon.

    « Le charbon fournit à la Chine 70 % de son énergie et près de 80 % de son électricité », affirme Luke Schoen, qui a rédigé un rapport pour l’Institut des ressources mondiales. 

    Même si le pays dispose de grandes ressources domestiques en charbon et en gaz, il rencontre des problèmes pour accéder à ces ressources; par conséquent, il s’appuie davantage sur les importations. Son pétrole provient du Moyen-Orient et de l’Afrique, son charbon d’Australie et d’Indonésie, et son gaz d’Asie centrale et d’Australie.

    « Les dirigeants chinois reconnaissent que la dépendance énergétique du pays envers le charbon est un problème », dit Luke. 

    « Et la dépendance grandissante envers l’énergie étrangère représente une préoccupation d’ordre stratégique pour les dirigeants chinois ».

    La Chine a découvert d’importantes zones de gaz de schiste mais, contrairement aux États-Unis, le pays ne dispose pas de la technologie de pointe permettant d’y accéder. 

    Entre-temps, les dirigeants chinois se concentrent sur le maintien de la croissance tout en développant des politiques visant à réduire les émissions de carbone et à utiliser une énergie plus propre.

    « Actuellement, la Chine investit davantage que les autres pays dans les énergies renouvelables », dit Luke.

    En 2011 le pays a investi 52 milliards de dollars dans des sources d’énergie renouvelables, chiffre augmenté à 67,7 milliards de dollars l’an passé, 50 % de plus que les États-Unis.  

    Contrairement à d’autres nations qui considèrent l’énergie propre comme un frein à la croissance économique, la Chine n’est pas de cet avis.

    Elle estime que ses politiques les plus récentes aideront le pays à maintenir sa position en tant qu’acteur mondial majeur tout en s’attaquant au problème du changement climatique, qui, d’après elle, représente une grande menace pour sa prospérité à long terme.

    « La Chine estime à 50 milliards de dollars les pertes économiques directes dues aux catastrophes naturelles de 2011 », déclare Luke. 

    « Une étude indépendante estime que ce chiffre pourrait atteindre prés de 748 milliards de dollars d’ici 2030 si aucune mesure n’est prise ».

    12 minutes de lecture Numéro 5
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    Pour des enfants plus actifs…

    INEOS n’a jamais reculé devant un défi et n’a pas l’intention de commencer. L’entreprise souhaite que les enfants retrouvent l’envie de courir et a lancé une nouvelle initiative audacieuse dans ce but.

    INEOS souhaite inspirer des milliers d’enfants et les inciter à abandonner temporairement la télévision, l’internet et les jeux vidéo pour sortir et s’amuser. 

    Le président Jim Ratcliffe a transformé sa propre passion pour la course en une initiative qui pourrait permettre de lutter contre l’un des fléaux les plus graves du 21ème siècle en matière de santé publique: l’obésité des enfants.

    « Ce n’est pas sorcier », dit-il. « Nous voulons juste que les enfants sortent un peu de chez eux »

    « La course est le fondement de nombreux sports. Alors, si nos enfants prennent goût à la course assez tôt, ils sont plus susceptibles de continuer cette pratique par la suite, et cela ne peut les conduire qu’à apprécier un style de vie plus actif et plus sain ».

    Lors du premier événement « Courir pour le plaisir » (d’autres événements sont également prévus au Royaume-Uni), des centaines d’enfants ont participé à une course d’environ 1,5 km. Et lorsque vous lirez ces quelques lignes, plus de 10 000 enfants auront participé.

    L’ancien coureur de haies britannique, Colin Jackson, médaille d’argent olympique, était à Newbury prés de Londres pour assister au départ.

    « Courir est une chose simple, et les enfants le font naturellement. C’est une bonne façon pour eux de s’amuser avec leurs camarades », dit-il.

    Pour garantir le succès à long terme de la campagne, INEOS travaille cependant avec les responsables de la course symbolique Great North Run pour organiser une série de petits et de grands événements destinés aux enfants de quatre à onze ans, partout au Royaume-Uni.

    D’ici 2014, on espère que plus de 30 000 enfants auront pris part à l’un des 70 événements « Courir pour le plaisir » planifiés et, d’ici 2016, ils seraient 50 000 à avoir participé à 100 événements. 

    « Si nous y parvenons, et je suis sûr que cela sera le cas, il s’agira de la plus grande initiative au monde ayant motivé des enfants à courir », dit Brendan Foster, un ancien coureur de fond britannique, qui a fondé le BUPA Great North Run. « Il s’agit également d’un héritage fantastique des Jeux Olympiques de Londres ».

    Le rôle de Brendan et de son équipe chez Nova International consistera à contacter les écoles et les autorités locales pour encourager les enfants à prendre part à chaque événement.

    « Ce sont les gens qui rendent un marathon possible, ce sont les gens qui permettent la réussite des projets », dit-il. « Ils seront l’ingrédient essentiel de la longévité de cet événement ».

    Dans un premier temps, Brendan pense que les courses pour le plaisir d’INEOS vont attirer principalement des enfants qui aiment déjà courir, et dont les parents savent que la course est bénéfique pour le corps et l’esprit, plutôt que des enfants qui considèrent la course comme une corvée.

    « Nous devons cibler les parents, mais si les parents sont réticents, il sera difficile d’impliquer ces enfants », nous explique-t-il. 

    « C’est pourquoi nous devons rendre les événements attractifs et motiver ceux qui participent. Ces enfants vont pousser d’autres enfants à s’impliquer. Et les parents motiveront d’autres parents »

    Alors, pourquoi cela n’a-t-il pas été fait avant?

    « Bonne question », répond Brendan. « Mais, qui sait? ».

    « Tout ce que je sais, c’est que nous avons organisé au Royaume-Uni l’événement ayant enregistré la participation la plus massive et nous sommes heureux d’encourager les gens à participer », a-t-il déclaré. 

    Il a affirmé que cela était dû à diverses circonstances favorables. La Grande Bretagne est toujours regonflée à bloc après le succès des Jeux olympiques l’année dernière, et trois personnes sont très désireuses de faire la différence.

    Ces trois personnes sont : Jim Ratcliffe, Brendan et le médaillé d’or olympique Sebastian Coe,. Ils se sont rencontrés à Londres cette année.

    « C’était l’initiative d’INEOS, l’idée de Jim », dit Brendan. « Il avait une idée précise de ce qu’il souhaitait organiser et quand ».

    « C’était audacieux, mais Jim avait raison et son approche des choses était admirable ».

    Brendan a déclaré qu’il était également ravi que l’initiative ait vu le jour, non pas grâce au gouvernement, mais grâce à la plus grande société industrielle privée du Royaume-Uni.

    Video

    Run For Fun

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    La campagne a été lancée au Royaume-Uni, où le pourcentage d’enfants obèses est l’un des plus élevés d’Europe, mais elle a été conçue de façon à être facilement généralisée en Europe et en Amérique.

    « Nous allons organiser des événements en Suisse, en France, en Allemagne, en Belgique et aux États-Unis, mais nous nous concentrons actuellement sur le Royaume-Uni où les enfants sont moins actifs », déclare Jim.  

    Ce style de vie sédentaire, associé à des aliments trop gras et trop sucrés, a conduit à une hausse importante du nombre d’enfants touchés par l’obésité au Royaume-Uni.

    Cependant, le Royaume-Uni n’est pas le seul pays concerné. L’Organisation mondiale de la santé a déclaré que l’obésité infantile était désormais si répandue qu’elle considérait ce problème comme l’un des plus importants défis de santé publique du 21ème siècle.

    « Notre principal objectif est simplement de pousser les enfants à devenir plus actifs », explique Jim.

    « Les jeunes enfants aiment courir partout, c’est dans leurs gènes. Mais on leur demande souvent de ralentir et de rester calmes. Cette campagne a pour but de les encourager à courir à nouveau ».

    La plupart des courses seront programmées pour coïncider avec de grandes courses existantes, comme le Great North Run, pour permettre aux enfants d’éprouver la sensation de participer à un grand événement de masse.

    Le Great North Run, créé en 1981, est aujourd’hui le semi-marathon pour adultes le plus important et le plus populaire au monde, ayant attiré plus de 55 000 participants cette année. À côté de cela, citons ce chiffre record: 6 000 enfants ont participé au Junior Great North Run de 4 km. 

    Brendan et son équipe sont enthousiastes de voir ce qui peut être obtenu via les événements « Courir pour le plaisir » d’INEOS.

    « Il s’agit d’une initiative fantastique car le but est simplement que de jeunes enfants s’amusent dehors et prennent du plaisir à courir », dit-il.

    « Ce n’est pas difficile. Nous ne tentons pas d’envoyer un homme sur la Lune. Nous essayons tout simplement de faire courir le plus d’enfants possible pour leur plaisir »

    « Il peut s’agir d’une compétition pour ceux qui le désirent, mais l’objectif est d’encourager les enfants à courir pour le plaisir »

    « S’ils courent et s’ils aiment cela, ils pourraient avoir envie de s’impliquer davantage dans la compétition. Et ils deviendront les futurs coureurs du Marathon de Londres et du Great North Run. Vous pouvez parier qu’au moins un de ces 50 000 enfants sera présent aux Jeux Olympiques »

    Pour INEOS, la récompense sera de voir des jeunes enfants aimer le sport.  

    « Courir pour le plaisir n’a qu’un seul but », dit Jim. « Que les enfants se mettent à courir. Il n’y a pas vraiment de lien avec notre activité, mais nous nous investissons pour que ce programme soit mis en place et pour qu’il fonctionne ».  

    « Nous ne cherchons pas à influencer des actionnaires ou à vendre des produits. Nous souhaitons juste que les enfants courent et s’amusent »

    Pour plus d’informations à ce sujet, ou si vous souhaitez organiser un événement, consultez le site Internet: www.gorunforfun.com

    12 minutes de lecture Numéro 5
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    Le meilleur moyen de se sentir mieux

    Courir est l’un des meilleurs moyens pour avoir un corps et un esprit plus sains.

    C’est également un sport facile. 

    « Vous n’avez besoin d’aucun équipement et vous pouvez pratiquer ce sport n’importe où », dit le Dr Fred Wadsworth, directeur médical chez Corperformance, qui a travaillé étroitement avec INEOS dans le passé.

    Il a déclaré que les médecins s’étaient rendus compte que la course ne servait pas uniquement à brûler des calories.

    « Il existe de nombreuses études aujourd’hui qui démontrent que la course est aussi efficace que la prise d’antidépresseurs en cas de légère dépression », nous dit-il. 

    L’une des idées fausses les plus répandues est que la course abîme les articulations.

    « Si vous êtes en bonne santé, la course vous protège contre l’arthrite », affirme Fred.

    « Les problèmes surviennent lorsque vous avez des blessures. La meilleure chose que vous puissiez faire est de vous assurer de ne pas prendre trop de poids ».

    Fred nous explique que la course est le meilleur moyen, et le plus rapide, d’être en forme. 

    Puis, il a fait l’éloge de l’initiative Courir pour le plaisir d’INEOS qui encourage les enfants britanniques à se remettre à courir. 

    « C’est une évidence mais les gouvernements n’ont pas lancé de telles campagnes. Il revient donc à des entreprises comme INEOS d’agir », dit-il.

    Mais, il estime que la clé du succès à long terme de ce projet est de motiver les parents.

    « Les enfants sont principalement influencés par ce que font leurs parents », dit-il. « Ils copient ce qu’ils voient ».

    « Ils n’auront certainement pas envie de s’impliquer si leurs parents leur disent : pourquoi ferais-tu cela ? »

    INEOS espère que ceux qui s’impliquent deviendront des coureurs passionnés et qu’ils auront un mode de vie plus sain.

    Les bénéfices à long terme de la course sont désormais bien connus et bien documentés.

    La course est un entraînement pour le cœur et les poumons, elle améliore la circulation et diminue le risque de crise cardiaque, d’accident cérébro-vasculaire ou d’hypertension.

    Elle permet également de réduire le stress, améliore l’endurance, renforce votre système immunitaire, vous donne plus d’énergie et vous aide à conserver un poids de forme.

    Des études ont aussi démontré que les adultes en bonne santé qui faisaient régulièrement de l’exercice étaient généralement plus heureux que ceux qui n’en faisaient aucun, qu’ils dormaient mieux et qu’ils étaient plus vifs.

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    BEST WAY TO FEEL MILES BETTER

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    Debat: La competition est-elle bonne pour les enfants?

    La compétition est-elle bonne ou mauvaise pour les enfants? Depuis des années, les avis sont partagés à ce sujet. Certains affirment que cela encourage les enfants à se dépasser dans le monde très compétitif d’aujourd’hui où il faut lutter pour obtenir ce que l’on veut, qu’il s’agisse d’un emploi, d’une famille ou d’une maison. D’autres disent que cela peut détruire l’estime de soi et pousser au ressentiment. Quel que soit votre point de vue, le débat reste ouvert. Nous avons demandé quelques paroles sages à ceux qui avaient quelque chose à dire sur ce sujet…

    Mauvaise:

    1. La plupart d’entre nous ont grandi avec l’idée que, sans compétition, nous deviendrions tous gros, paresseux et médiocres. Personnellement, je pensais que la compétition pouvait être saine et amusante si on ne perdait pas de vue l’objectif final. Cependant, il n’existe pas vraiment de compétition « saine ». Dans une culture compétitive, on dit à un enfant qu’il ne suffit pas d’être bon. Il doit triompher sur les autres. Plus il entre en concurrence avec les autres, plus il a besoin de concurrencer les autres pour se sentir bien. Gagner ne forge pas le caractère, cela permet juste à un enfant d’exulter temporairement. Par définition, tout le monde ne peut pas gagner une compétition. Si un enfant gagne, un autre ne le peut pas. La compétition pousse les enfants à envier les gagnants, à rejeter les perdants. En revanche, la coopération aide parfaitement les enfants à communiquer avec efficacité, à se faire confiance les uns les autres et à accepter ceux qui sont différents. Les enfants se sentent mieux quand ils travaillent les uns avec les autres, plutôt que les uns contre les autres, et leur estime d’eux-mêmes ne dépend pas d’une victoire à un test d’orthographe ou à un jeu.
      Alfie Kohn, auteur américain de No Contest: The Case Against Competition

    2. Les compétitions sportives sont mauvaises pour les enfants si l’on attend d’eux qu’ils parviennent à des résultats supérieurs à ceux qu’ils sont capables d’atteindre. Nous nous en sommes rendus compte et avons donc modifié l’orientation dans les clubs d’athlétisme au niveau national. De nouvelles disciplines d’athlétisme pour les enfants ont été créées, spécialement adaptées aux enfants âgés de 6 à 11 ans. La priorité est donnée à la compétition par équipe, avec des enfants qui évoluent dans plusieurs disciplines. Tous les enfants qui souhaitent participer sont autorisés à le faire, et ils rentrent tous fièrement à la maison après une cérémonie officielle avec un document attestant de leur participation. Les compétitions d’athlétisme ont toujours été populaires auprès des enfants. Ils ressentent le besoin de comparer leurs forces et leurs compétences à celles des autres. Depuis le début de cette année, nous avons renforcé cette motivation naturelle en leur proposant de nouvelles formes de compétitions et de disciplines plus attractives aujourd’hui, qui sont plus palpitantes et exigeantes.
      David Deister, chef de projet, Fédération allemande d’athlétisme

    3. La compétition s’est avérée utile jusqu’à un certain point, mais la coopération, qui est l’objectif vers lequel nous devons tendre aujourd’hui, commence lorsque la compétition s’arrête.
      Franklin D. Roosevelt, ancien Président des États-Unis

    4. Dans la vie, un enfant a souvent l’occasion d’être déçu et d’apprendre à gérer cette déception. Dans notre école, nous les préparons à toutes les étapes de la vie. Ils n’ont pas besoin de perdre pour comprendre des choses tant qu’ils sont dans notre école.
      Elizabeth Morley, Directrice de l’école laboratoire de l’Institut des études de l’enfant, Toronto au Canada

    Bonne:

    1. Une compétition saine pousse les enfants à faire de leur mieux, pas uniquement à faire bien. Lorsque les étudiants se concurrencent, ils sont plus curieux, font des recherches par eux-mêmes et apprennent à travailler avec les autres. Ils vont tenter de faire plus que ce qui leur est demandé. Ces situations préparent les enfants à des évènements de toutes sortes. Qu’il s’agisse de passer un test pour rentrer dans une université, d’obtenir une promotion ou de trouver un remède contre le cancer, leur capacité à être compétitifs leur donnera un sérieux avantage.
      Jennifer Veale, fondatrice et directrice générale de TrueCompetition.org

    2. La compétition peut être une épée à double tranchant pour les enfants, leur inculquant des valeurs positives dans de bonnes conditions, mais créant des environnements négatifs démotivants. La concurrence peut être saine lorsqu’elle apprend aux enfants des choses sur leur performance et leur façon de s’améliorer, si gagner n’est pas le seul ou le principal objectif, et si les enfants apprennent des choses sur eux-mêmes lorsqu’ils sont mis au défi. Dans de telles circonstances, les enfants peuvent tirer des leçons inestimables qu’ils n’apprendront pas en salle de classe en général. Malheureusement, la mentalité « gagner à tout prix » associée à de nombreux comportements compétitifs peut saper la motivation des enfants et les pousser à éviter ou même à abandonner des activités qu’ils auraient appréciées dans d’autres cas. Il est essentiel que les entraîneurs, les éducateurs et les parents apprennent aux enfants ces leçons importantes par le biais de la compétition. Ainsi, qu’ils gagnent ou qu’ils perdent, nos enfants apprendront, grandiront et seront mieux préparés pour affronter la vie qui (comme dans la compétition) est faite d’instants marquants, d’adversité et d’opportunités de se comporter convenablement avec les autres et de traiter ses concurrents avec dignité et respect.
      John Tauer, entraîneur d’une équipe masculine de basket-ball, professeur de psychologie à l’Université de St Thomas dans le Minnesota 

    3. La compétition est bonne pour les enfants. Il est plutôt normal de s’évaluer par rapport aux autres. Dans un tel cadre, la compétition est plutôt saine. Dans un environnement favorable, cela peut permettre à un enfant d’apprendre à accepter l’échec sans perdre l’estime de lui-même. Cependant, cela devient malsain si la personne entre en compétition avec quelqu’un ou si elle estime qu’elle doit entrer dans une telle compétition pour se sentir aimée ou pour trouver sa place au sein de sa famille.
      Lyn Kendall, conseillère pour enfants surdoués de British Mensa

    4. La priorité accordée à la sécurité et l’aversion pour le risque qui prédominent dans notre pays créent une génération d’enfants qui sont mal préparés à vivre dans un monde qui nécessite de prendre des risques quotidiennement. La compétition apprend le sens critique, la prise de décision et la résolution de problème. Sans ces compétences, les pays ne peuvent pas réussir à l’échelle mondiale. D’autres partisans de la concurrence en Amérique du Nord affirment que la compétition favorise l’apprentissage, la bonne forme physique et empêche la délinquance juvénile.
      Sir Digby Jones, ancien Ministre d’État du Gouvernement du Royaume-Uni pour le commerce et l’investissement

    5. Nous devons mettre un terme à la culture « tout le monde mérite un prix » et laisser les enfants aimer et pratiquer des sports de compétition dès leur plus jeune âge, en les associant à des clubs de sports pour qu’ils puissent réaliser leurs rêves. C’est pourquoi le nouveau programme scolaire du Royaume-Uni inclut désormais une obligation pour les écoles primaires de proposer un sport de compétition.
      David Cameron, Premier Ministre du Royaume-Uni
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    Sauver des vies

    Pour INEOS, la sécurité est une obsession. Lorsque vous travaillez dans un environnement à haut risque, vous ne pouvez pas vous permettre de vous laisser aller. La sécurité est au cœur de toutes les activités d’INEOS. Norward AS, société détenue par INEOS, n’existe que pour une seule raison: sauver des vies, comme Øyvind Klæboe le sait bien. 

    En août 2003, un hélicoptère indien transportant 25 ouvriers sur une plateforme en mer est descendu en piqué dans la mer, ses hélices continuant à tourner.

    Les membres de l’équipage, toujours attachés à leur siège, sont décédés car l’hélicoptère a coulé en quelques secondes. Seuls deux passagers ont survécu. Ils se sont échappés à la nage, en passant par les portes arrière, et ont été secourus.

    Ces deux personnes étaient d’ailleurs les seules à avoir suivi la formation à l’évacuation d’un hélicoptère submergé (HUET).

    Des telles tragédies rappellent à Øyvind Klæboe l’importance du travail de son équipe chez Norward AS, société norvégienne appartenant à INEOS. Au cours des sept dernières années, ils ont appris au personnel travaillant en haute mer comment s’échapper en cas de chute d’un hélicoptère en mer.  

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    THE LIFE-SAVER

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    « La valeur de la formation HUET est incontestable », dit-il. « Peut-elle faire la différence en termes de vie ou de mort ? Absolument ».

    « Vous n’avez que quelques secondes pour décider de ce qu’il faut faire en cas de crash et, grâce à la formation, vous avez beaucoup plus de chances de survivre ».

    Une défaillance mécanique, une erreur de pilotage ou de mauvaises conditions météorologiques peuvent provoquer un crash.

    Un hélicoptère peut tomber comme un roc, tournoyer sans aucun contrôle, ou atterrir plutôt doucement.

    Quoi qu’il arrive, la clé de la survie est de sortir le plus rapidement possible.

    « Vous ne savez pas de combien de temps vous disposez avant que l’hélicoptère ne se retourne et coule ; votre priorité est donc de sortir de l’engin », explique-t-il. « Mais une fois sorti, vous pouvez être confronté à bien d’autres problèmes »

    Parmi ceux-ci, des mauvaises conditions météorologiques, des eaux glacées, une mer agitée, une faible visibilité, un incendie ou une fuite de carburant dans l’eau.  

    « On ne peut pas prédire la situation, mais la formation prépare les gens à ce type d’incertitude », dit-il. 

    Leur confiance en eux s’améliore aussi pour faire face à l’inimaginable et garder leur calme.

    Chez Norward, les instructeurs utilisent un faux hélicoptère dans une piscine pour montrer ce qui se passe lorsqu’un hélicoptère tombe dans la mer et, en toute probabilité, se retourne étant donné que le sommet d’un hélicoptère est très lourd.

    Une machine à vagues, un générateur de vent et des éclairages sont également utilisés pour créer différents scénarios.

    « Nous sommes capables de recréer différentes situations dans des conditions très contrôlées », nous explique Øyvind.

    Les crashs d’hélicoptères sont heureusement rares, mais depuis 2006, tous les membres du personnel travaillant en haute mer ont suivi la formation HUET exigée par la loi.  

    « Aujourd’hui, personne ne peut aller travailler en mer sans sa « carte verte ». Cela signifie que la formation HUET est obligatoire pour tous les employés et tous les visiteurs », dit Øyvind. « En fait, toute personne se rendant par les airs sur une installation en mer doit avoir suivi la formation de base ».

    Pendant la séance de formation HUET de huit heures chez Norward, les travailleurs apprennent à gérer les contraintes physiques et psychologiques d’une chute en mer.

    Øyvind espère que ce type de formation ne leur servira jamais, mais, s’ils en ont besoin, il sait qu’il s’agira de la formation la plus importante de leur vie. 

    La société INEOS a acquis le site de formation Norward lorsqu’elle a acheté les activités de polymères en Norvège de Norsk Hydro ASA en 2007.

    Ce site a alors été transformé d’un simple centre de réponse d’urgence interne affilié à Norsk en une business générant un chiffre d’affaires de cinq millions d’euros et proposant des formations à des sociétés externes ainsi qu’à des particuliers.

    « Petit à petit, Norward a relevé de nouveaux défis », raconte Øyvind. « Nous avons fini par assurer le développement de nos propres employés, par améliorer les compétences internes et par pénétrer de nouveaux marchés »

    « Nous sommes désormais au service du secteur privé dans toute la Norvège ».

    Statoil est l’un de leurs plus grands clients. Cette année, la compagnie pétrolière a demandé à Norward de proposer une nouvelle formation à ses travailleurs en mer pour qu’ils apprennent comment, entre autres choses, aider un pilote d’hélicoptère à atterrir en toute sécurité sur une plateforme, et que faire en cas d’accident.

    Mis à part les séances de formation standard sur la lutte contre l’incendie et les premiers soins, l’équipe d’Øyvind propose également des formations sur la sécurité industrielle et sur les méthodes de gestion des fuites de gaz ou de produits chimiques. 

    « Des formations telles que celles-ci attirent des clients industriels de tout le pays, et Norward fait partie des meilleurs prestataires », affirme Øyvind. 

    Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site Internet : http://norward.no/

    14 minutes de lecture Numéro 5
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    Qui ose, gagne!

    Cette année, nous fêtons le 60ème anniversaire de la première ascension du Mont Everest par Edmund Hillary et le Sherpa Tenzing Norgay en 1953. En 1998, un scout de 12 ans a entendu parler de l’Everest. Ce garçon, c’était Rhys Jones qui a gravi le Mont Everest pour son 20èmeanniversaire et a établi un record: il est la plus jeune personne à avoir gravi les plus hautes montagnes des sept continents de la planète. 

    Le Mont Everest, ce n’est pas pour les âmes sensibles.

    Il s’agit d’un endroit hostile, impitoyable. Un endroit où la mort se lit sur les visages des corps gelés qui jonchent le chemin vers le sommet.

    À part le manque d’oxygène (la haute altitude peut vous faire perdre vos sens), les avalanches, les chutes de rochers, les vents de force 12, les glaciers glissants, les blizzards, les engelures, les pneumonies, l’épuisement et les températures extrêmes attendent les alpinistes dans la « zone de mort ».

    « Cette zone est appelée la « zone de mort » mais la réalité est encore pire », explique Rhys Jones. « Grimper ces montagnes interminables avec peu d’oxygène, c’est comme nager dans la colle. Il y a de la glace dans les tentes. La situation est misérable. Vous n’avez pas d’appétit, vous ne pouvez pas vous reposer comme il le faut et il fait horriblement froid ».

    Mais lui, il a osé, et il a gagné. Pour Rhys, qui avait rêvé de grimper au sommet de la plus haute montagne du monde depuis qu’il avait 12 ans, toutes les difficultés valaient la peine de passer cinq minutes au sommet, à 8 850 m.

    « J’ai entendu parler du Mont Everest lorsque j’étais scout », dit-il. « Je ne savais pas grand chose sur les montagnes jusqu’alors. Mais j’ai décidé que je voulais gravir l’Everest un jour, et ce qui m’est arrivé par la suite est le résultat des efforts entrepris pour atteindre ce but »

    Le but n’était pas uniquement de conquérir l’Everest, mais de devenir la plus jeune personne à avoir relevé le défi des sept sommets en gravissant les plus hautes montagnes sur chacun des sept continents de la planète. 

    Le Mont Everest devait être le dernier des sept, et il devait tout d’abord réunir la somme de 30 000 livres Sterling.

    « J’ai envoyé des centaines de lettres à des sponsors éventuels, mais cela ne m’a pas porté chance », dit-il. « Puis la société INEOS est intervenue en garantissant que je pourrais effectuer la montée ».

    Le président d’INEOS, Jim Ratcliffe, a accepté de rencontrer Rhys pour discuter de l’expédition prévue.

    « Je ne savais absolument pas à quoi m’attendre lorsque je l’ai rencontré » dit Rhys. « Je me souviens d’ être venu en costume dans ma vieille voiture, alors qu’il portait un jean et un T-shirt ».

    Les deux hommes ont parlé pendant une heure.

    « J’avais l’impression qu’il comprenait tout et il semblait très intéressé tout au long de la conversation; c’était impressionnant, surtout en pensant à tout ce qu’il avait à faire par ailleurs », explique Rhys.

    « J’ai également compris qu’il était entouré d’excellents collaborateurs étant donné qu’il a pu passer une grande partie de la journée à discuter avec moi ».

    L’entrevue s’est conclue par un parrainage d’INEOS à hauteur de 30 000 livres.

    « Tout a changé », nous dit Rhys.

    Avec l’argent en poche, et un drapeau INEOS à planter au sommet, Rhys pouvait désormais se concentrer sur sa future ascension.

    En mai 2006, Rhys, trois autres alpinistes, deux guides et cinq sherpas ont quitté le camp de base de l’Everest.

    « Nous étions la première équipe de l’année à grimper au sommet. Alors, nous avons dû fixer une corde tout au long du chemin et effectuer un tracé dans la neige, ce qui était très éprouvant », dit-il.

    « Depuis ce jour, cette expérience me sert à bien déterminer ce qui est difficile ou pas ».

    Avant tout, l’équipe a laissé la peur derrière elle.

    « Pour réussir, il faut rester positif », dit Rhys.

    « Habituellement, une prise de risque est la clé du succès », affirme Rhys Jones.

    « Bien entendu, j’ai eu des inquiétudes et des frayeurs. J’ai failli, par deux fois, être pris dans une avalanche. Des gens meurent sur l’Everest, mais je me souviens avoir été très objectif par rapport à cela. Je tenais le compte des échecs et des réussites, et j’avançais à tâtons », poursuit-il.  

    « Je n’espérais qu’une seule chose : que la météo soit favorable et que je ne finisse pas au mauvais endroit au mauvais moment ».  

    Si ses projets soigneusement préparés étaient allés à vau-l’eau, ce qui peut arriver extrêmement vite sur l’Everest, Rhys aurait fait demi-tour, peu importe la distance qui le séparait du sommet. 

    « Aucune montagne ne vaut la peine de perdre mes doigts, mes orteils ou ma vie », affirme-t-il. « Je recommencerais tout simplement. La montagne ne va pas s’en aller. Malheureusement, l’Everest semble inciter des gens intelligents à prendre des risques stupides ».  

    Jusqu’à présent, l’Everest a tué plus de 200 personnes et environ 150 corps n’ont jamais été retrouvés. 

    « Pour gravir l’Everest, il vous faut une grande force de caractère qui vous dissuade d’abandonner, sauf si les choses deviennent trop dangereuses », dit-il.  

    « Dans le cas contraire, il faut y aller et s’accrocher ».

    Rhys a atteint le sommet enveloppé dans les nuages le 17 mai 2006 à 15 h, après une ascension finale de 16 heures.

    Son soulagement était immense.  

    « J’étais vraiment soulagé d’avoir atteint le sommet, mais je savais aussi qu’il était déjà tard et qu’une longue descente m’attendait », nous explique-t-il. « J’ai déroulé le drapeau d’INEOS, enlevé mon masque à oxygène, pris quelques photos, remercié Dieu pour tout cela et je suis redescendu ».

    Aujourd’hui, Rhys a créé sa propre entreprise, RJ7 Expeditions, qui dispose de bureaux sur quatre continents et aide les gens à planifier des expéditions. 

    « Notre société n’est pas comparable à INEOS, mais notre croissance est agressive », dit-il avec le sourire.

    Les leçons apprises lors de l’ascension l’ont aidé à créer son entreprise. 

    « Il y a des points communs entre les deux aventures », déclare-t-il. « Gérer une équipe dans un environnement à haut risque, atteindre des objectifs et être ambitieux, ce sont des choses qui s’appliquent dans les deux cas ».  

    Il considère également que la prise de risques est nécessaire dans la vie.

    « Habituellement, la voie vers le succès implique une certaine prise de risque », dit-il.

    « Les risques que j’ai pris en grimpant étaient parfois une question de vie ou de mort, les risques que je prends dans mon travail sont plutôt d’ordre financier. Mais je les gère de la même façon, et je me concentre sur les faits, les probabilités, les conséquences, puis je prends une décision ».

    Il estime qu’aujourd’hui de nombreuses sociétés échouent en raison de problèmes de gestion et d’un manque d’objectifs. 

    « Une équipe peu motivée représente un gaspillage d’argent, mais le problème peut être résolu à peu de frais », dit-il.  

    « Un manque d’objectifs représente également un piège, car de nombreuses sociétés tentent de récupérer ce qu’elles peuvent dans le contexte actuel, au lieu de se concentrer sur leurs points forts ».

    Rhys est, et a toujours été, guidé par sa passion.

    « Pendant toutes ces années où j’ai grimpé, je n’ai jamais eu le sentiment d’avoir conquis une montagne », dit-il. « J’ai juste la chance d’avoir profité de cette ascension et d’avoir été capable de me tenir au sommet pendant quelques instants ».

    10 minutes de lecture Numéro 5
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    En avant toute vers la suisse

    Le monde a besoin de la chimie, aujourd’hui plus que jamais. L’industrie chimique est la mieux placée pour comprendre ce qui doit être fait afin de créer un monde durable et, ce qui est plus important, elle sait comment il est possible d’y parvenir. Jusqu’à présent, 11 pays ont adhéré à SusChem Europe. La Suisse sera la prochaine. Et INEOS, une société qui s’efforce de trouver des solutions innovantes aux problèmes de fond, sera aux commandes.

    La catastrophe nucléaire de Fukushima, déclenchée par un tremblement de terre et un tsunami gigantesque au Japon en mars 2011, a choqué le monde entier. 

    L’Allemagne a fermé huit de ses réacteurs, l’Italie a choisi de continuer de préserver le pays du nucléaire, et l’Espagne a interdit la construction de nouveaux réacteurs. 

    Nous avons constaté une réaction similaire en Suisse, qui a été le premier pays d’Europe à annoncer des plans de suppression progressive de l’énergie nucléaire, suite à la catastrophe du Japon.

    Le Parlement et le Conseil Fédéral ont posé les bases d’une nouvelle stratégie relative à l’énergie suisse pour 2050.

    Dans un premier temps, la Suisse devra s’appuyer sur les importations d’énergie et d’électricité, ce qui va augmenter son empreinte carbone et représente un important défi politique et économique.

    Mais cette décision audacieuse crée également une grande opportunité et incite la Suisse à utiliser l’énergie de façon plus responsable et à modifier l’utilisation du carbone, en l’utilisant en tant que matière première plutôt qu’en tant que combustible.

    En novembre, SusChem Switzerland est lancée lors d’une conférence Ecochem réunissant à Bâle, les dirigeants gouvernementaux et industriels les plus influents au monde, les scientifiques et les innovateurs.

    Cette initiative gérée par INEOS ne pouvait pas être mieux programmée.

    « INEOS a été l’une des principales sociétés à soutenir SusChem Switzerland depuis le début », explique Greet Van Eetvelde, présidente de SusChem Switzerland.

    Le but est de trouver des méthodes pour réduire les émissions de carbone, diminuer la consommation d’énergie, gérer les ressources avec efficacité, traiter les déchets et développer des technologies propres.

    « Nous nous efforcerons de parvenir à une symbiose industrielle », dit Greet. 

    « Pour ce faire, différents secteurs industriels devront trouver des façons de travailler ensemble pour créer une vision du futur partagée, qui profitera à tous »

    Greet, qui travaille pour INEOS Europe, déclare que l’industrie produit beaucoup de chaleur perdue et que celle-ci pourrait être réutilisée sur le site, soit par d’autres industries ou même dans des communes voisines. 

    « C’est l’avenir », dit-elle. « Il s’agit d’une situation gagnant/gagnant pour toutes les parties. Une industrie a une question, l’autre a la réponse. Nous servirons d’intermédiaire »

    Aujourd’hui, INEOS travaille étroitement avec l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) pour créer une intégration et une optimisation de l’énergie sur les sites de production d’INEOS. 

    L’année dernière, INEOS a également accepté de soutenir financièrement des projets d’entreprise innovants impliquant des chercheurs de l’EPFL jusqu’en 2022. 

    Greet dit qu’elle espère que les « Innogrants » d’INEOS pourront soutenir d’importantes recherches en laboratoire, tout spécialement dans le domaine de la chimie verte. Lors de la conférence SusChem, le premier « Innogrant » est attribué à Imperix, une jeune société qui s’attaque au problème de la stabilité du réseau électrique.

    La production, la gestion et le stockage d’énergie, ainsi que la capture et l’utilisation du CO2, feront également l’objet de recherches sur le campus Valais Wallis de l’EPFL dans le canton suisse du Valais. 

    Une étude a été menée pour déterminer si la Suisse pouvait ou non tirer avantage de ses glaciers, qui fondent à une vitesse alarmante en raison de la hausse des températures. 

    Lorsque des glaciers se rencontrent, de nouveaux lacs se forment. L’étude a tenté de déterminer si ces réservoirs naturels pouvaient servir à la production d’énergie hydro-électrique.

    Jusqu’à présent, 11 pays, dont la Belgique, la France, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni disposent de leur propre Plateforme Technologique Nationale SusChem. La Suisse, grâce au coup de pouce d’INEOS, sera le 12ème.

    L’initiative suisse a été lancée lors de la conférence Ecochem de trois jours, au cours de laquelle les plus grands de l’industrie chimique et les sociétés de cette filière étaient rassemblés en un seul endroit dans un seul but: donner un coup d’accélérateur à la « chimie verte ».

    Ce réseau de plateformes technologiques nationales est entièrement relié à SusChem Europe, la Plateforme Rechnologique Européenne pour une chimie durable, qui a été lancée en tant qu’initiative commune par le Conseil Européen de l’Industrie Chimique (Cefic) et d’autres partenaires en 2004. 

    Plus qu’un forum de discussion, cet outil est une force motrice qui est aujourd’hui officiellement reconnu par la Commission européenne.

    Au fil des années, SusChem a favorisé le développement de matériaux et de technologies de pointe qui ont conduit à une utilisation plus efficace de l’énergie, des matières premières et de l’eau. 

    Aujourd’hui, la plateforme est au cœur même de la stratégie de croissance de l’Union européenne et de « l’Horizon 2020 », un nouveau programme-cadre pour la recherche et l’innovation qui sera lancé l’an prochain afin de s’attaquer aux problèmes du changement climatique, de l’énergie, de la sécurité alimentaire, de la santé et du vieillissement de la population.

    En bref, la Commission européenne estime que l’industrie chimique européenne a un rôle essentiel à jouer afin de créer un meilleur avenir pour nous tous. 

    SusChem Switzerland sera conçue conformément à la mission et à la vision de SusChem Europe de bâtir une Europe encore plus compétitive et plus novatrice où une chimie durable apportera des solutions pour les générations futures. 

    Selon Greet, « INEOS sait qu’elle peut apporter son aide »

    Pour INEOS, dont le siège social a été déplacé à Rolle en 2010, cette implication permet aussi à la société de jouer un rôle plus important pour façonner l’avenir de la Suisse, tout en accentuant sa présence sur ce territoire. 

    Le Cefic a déclaré qu’il était ravi de la décision d’INEOS de devenir un acteur clé dans SusChem Switzerland. 

    « La Suisse est un noyau de fabrication important pour l’Europe, aussi bien pour la chimie de base que pour la chimie fine des principes actifs utilisés dans le domaine de la santé ou autre », déclare Esther Agyeman-Budu, conseillère en communication du service de la recherche et de l’innovation du Cefic. 

    « Des sociétés telles qu’INEOS, qui disposent d’un plus grand « savoir-faire » en matière de production, sont nécessaires pour régénérer la fabrication. Avec nos ressources limitées, nous devons nous assurer que ces moyens sont optimisés, sur le plan de la valeur qu’elles apportent à la société »

    Pour plus d’informations sur la conférence Ecochem, rendez-vous sur www.ecochemex.com, ou sur SusChem, consultez le site www.suschem.org

    8 minutes de lecture Numéro 5
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    Climat de changement

    Quelques unes des plus grandes sociétés de chimie du monde se sont lancées le défi de s’attaquer à un problème international: celui de préserver les ressources naturelles de la Terre. 

    D’ici 2030, INEOS, AGA, AkzoNobel, Borealis et Perstorp, le regroupement de chimie de Stenungsund en Suède, souhaitent produire des plastiques et des produits chimiques utilisés pour les tubes, les tuyaux, les revêtements, les peintures, les câbles, les détergents et bien d’autres applications, dans la mesure du possible, sans avoir recours à du gaz naturel, du charbon ou une huile fossile.

    Pour INEOS à Stenungsund, qui compte uniquement sur les combustibles fossiles, il s’agira d’un défi de taille. Cependant, Lars Josefsson, président d’INEOS Sverige AB, déclare que le passage aux combustibles renouvelables est vraiment essentiel, pas uniquement pour la Suède, mais également pour le reste du monde, si cela peut aider à inverser les effets du changement climatique. 

    « Il s’agit d’un défi considérable mais nous souhaitons être une société où les ressources sont utilisées efficacement et où tous nos produits sont recyclés », dit-il.

    « Nous souhaitons utiliser des ressources renouvelables pour développer des produits plus durables ».

    Les cinq sociétés composant ce regroupement de chimie à Stenungsund comptent parmi les meilleures du monde. En tant que telles, elles ont d’ores et déjà obtenu un financement considérable depuis le lancement de leur campagne: Chimie durable 2030. 

    « Si nous réussissons, cela se traduira par une amélioration significative pour l’environnement et la prospérité économique de notre région », dit Lars.

    « Nous savons que cela est possible mais cela n’arrivera pas tout seul. La participation de plusieurs acteurs est requise, y compris la collaboration avec le monde universitaire, les politiciens et d’autres industries. Nous devons tous travailler main dans la main ».

    Et c’est ce qu’ils font depuis qu’ils ont défini leur vision.

    Jusqu’à présent, ils ont obtenu un financement provenant, entre autres, de l’Union européenne et de plusieurs agences gouvernementales suédoises.

    Leur objectif, qui consiste à ne plus être dépendant des réserves de pétrole et de gaz de la Terre, leur a valu le respect de la communauté locale. 

    D’ici vingt ans, les cinq sociétés clés estiment que Stenungsund sera le moteur de l’économie de la région Ouest de la Suède, le noyau de fabrication de produits durables de l’industrie chimique, et l’endroit idéal pour les sociétés partageant le même état d’esprit pour prospérer et se développer.

    L’objectif a été fixé pour 2030 mais le travail a déjà commencé. INEOS et Borealis se sont impliqués en soutenant les projets de Stena Recycling de développer une technologie permettant à des milliers de tonnes de plastiques d’être recyclés et réutilisés dans de nouveaux produits chaque année. Le recyclage a commencé il y a quelques années et, chaque année, des milliers de tonnes de plastiques (PVC et PE) sont recyclés avec succès.

    « Auparavant, cela n’était pas possible à cause de la forte teneur en métal présente dans le matériau », explique Lars.

    Un autre exemple implique AkzoNobel, qui investit énormément dans la recherche et le développement. Un produit à base d’eau qui enlève efficacement la graisse et la saleté, qui permet de réutiliser plus de 97 % de l’eau dans le lavage des voitures est l’un des résultats finaux (et commerciaux). La plupart des nouvelles stations de lavage de Suède sont équipées de cette technologie. 

    « L’énergie est également très importante », dit Lars. « Et un projet est en cours pour économiser de l’énergie ».

    « Une étude sur un site complet, menée par L’université de Technologie de Chalmers et financée par l’agence suédoise pour l’énergie, démontre un fort potentiel d’économie d’énergie si nous étudions les cinq sociétés en même temps »

    « Une seconde phase a désormais commencé pour déterminer comment concrétiser cette économie potentielle ».

    Le regroupement de chimie a également lancé un projet visant à augmenter le recyclage du plastique provenant des hôpitaux.

    « Beaucoup de plastiques sont utilisés dans les hôpitaux, dont le PVC », explique Lars.« Nous disposons désormais d’un consortium de partenaires, y compris dans le comté de Stockholm et dans la zone ouest de la Suède. En plus d’INEOS, les autres partenaires sont des universités et des instituts suédois, des sociétés de recyclage et PVC MedAlliance*. L’objectif est d’établir un système de gestion durable pour les déchets plastiques médicaux via une étroite collaboration des différents intervenants et des projets sur le terrain ».

    Autre projet, un programme commun avec les principales sociétés de pâte et de papier de Suède pour étudier les matières premières renouvelables pouvant être issues des forêts. La Suède, qui possède la troisième plus grande industrie de pâte et de papier d’Europe, se trouve dans une position unique, car d’importantes régions du pays sont recouvertes de forêts. 

    Cependant, la consommation de papier diminuant, l’industrie recherche de nouvelles applications.

    Le projet Forêt-Chimie est soutenu par l’agence gouvernementale suédoise VINNOVA.

    Entre-temps, Chimie durable 2030 a également obtenu le soutien d’institutions académiques telles que l’Université de technologie de Chalmers, l’Institut de recherche technique SP de Suède, l’Université de Gothenburg, IVL et l’Université Luleå/Umeå, entre autres.

    « Notre vision, Chimie durable 2030, a augmenté la coopération au sein du regroupement et représente une plateforme afin d’expliquer que la chimie est nécessaire pour parvenir à une société basée sur la biotechnologie », nous explique Lars. « Ce point sera très important lorsque nous discuterons d’autres problèmes importants avec les politiciens ».

    Lars a déclaré que l’année 2030 représente une orientation claire qui maintient la pression pour atteindre les objectifs fixés. 

    « Nous pensons qu’il est possible d’atteindre notre objectif », dit-il. 

    *En savoir plus PVC Med Alliance sur http://www.pvcmed.org.

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    Le terminal d’éthylène offre un sérieux avantage à INEOS sur ses concurrents

    INEOS Oxide a ouvert un nouveau terminal en eau profonde, capable de traiter un million de tonnes, dans son usine de Belgique, pour pouvoir accéder à de l’éthylène à des prix compétitifs.

    Video

    Ethylene terminal

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    Selon le Directeur général Hans Casier, le site d’Anvers serait capable de concurrencer avec succès les meilleurs sur le plan international.

    Le nouveau terminal, qui se trouve au coeur de la deuxième plus grande région pétrochimique du monde, a été officiellement ouvert par Kris Peeters, le Ministre-Président de Flandre.

    « Ce nouveau terminal représente une nouvelle force pour le groupe de pétrochimie d’Anvers qui, pendant les 50 dernières années, a créé des emplois et a apporté une prospérité à la Flandre », dit-il. « Cet investissement démontre qu’INEOS envisage un avenir à Anvers, et c’est le signe que la politique de la Flandre commence à porter ses fruits »

    Le terminal sera capable de décharger des livraisons d’éthylène depuis les plus grands bâtiments d’éthylène du monde et celles reliées au pipeline ARG, qui relie Anvers à Cologne et aux zones industrielles de la Ruhr. 

    En reliant le terminal à INEOS Oxide à Anvers et au-delà, via le pipeline, à l’usine d’INEOS Oligomers LAO/ PAO de Feluy en Belgique, et celles d’INEOS Olefins & Polymers à Lillo et à Cologne, INEOS sera capable de fournir une matière première à des prix compétitifs et d’effectuer une répartition équitable entre ses nombreuses usines européennes.

    4 minutes de lecture Numéro 5
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    L’industrie sous les projecteurs

    Les Français ont vu l’industrie sous un jour différent cet été.

    Des images et des photos géantes de personnes travaillant chez INEOS et Petroineos ont été projetées sur d’énormes réservoirs, et de grandes photos de la raffinerie de Lavéra ont également été affichées sur les bâtiments de Martigues et de Port-de-Bouc. 

    Cette initiative, surnommée Nuit Industrielle, faisait partie d’une action menée par la ville de Marseille, alors Capitale européenne de la culture, en hommage à son héritage industriel. 

    Le site de Lavéra, y compris ses filiales Appryl, Naphtachimie et Oxochimie, est habituellement fermé au public, mais il a ouvert ses portes exceptionnellement. 

    Selon Martine Le Ster de Petroineos Manufacturing France SAS, plus de 700 personnes ont profité de ces heures d’ouverture exceptionnelles pour effectuer une visite de nuit en bus de ville en écoutant les commentaires joués par des acteurs.

    Par ailleurs, des spectacles et des concerts ont été organisés et les sites d’autres sociétés ont également accueilli des visiteurs.

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    Unipetrol accorde sa confiance à INEOS

    Le principal groupe de pétrochimie et de raffinerie de la République Tchèque a choisi INEOS pour l’aider à développer ses activités de polyéthylène.

    Unipetrol a acheté une licence du procédé Innovene S d’INEOS Technologies afin de pouvoir fabriquer du polyéthylène haute et moyenne densité dans son complexe de Litvinov.

    Unipetrol a déclaré que la construction d’une nouvelle unité de polyéthylène représentait un projet d’investissement clé dans le cadre de sa stratégie à moyen terme.

    « Nous avons choisi la technologie la plus récente, qui nous permettra de développer notre portefeuille de produits actuel et de satisfaire les demandes de plus en plus exigeantes de nos clients », déclare Marek Świtajewski, Président du Conseil d’administration et Directeur général.

    Cette technologie améliorera également la sécurité et la fiabilité de la production.

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