Inch Magazine

Vue équilibrée

15
min
2012

Andy Currie dirige INEOS depuis treize ans. Appartenant à l’équipe INEOS Capital, il a joué un rôle primordial pour façonner et faire progresser la stratégie de croissance de l’entreprise. Il s’entretient ici avec Tom Crotty à propos d’INEOS, de son portefeuille équilibré d’activités, de sa future croissance et des raisons qui lui ont permis d’affronter de plein fouet la crise européenne.

 

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Entretien INEOS Capital

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Tom: Quand on considère la croissance d’INEOS, certains pourraient dire qu’elle est opportuniste.
Penses-tu que ce soit juste ?

Andy: D’un point de vue historique, je pense que c’est assez juste. Comme tu le sais, à nos débuts, surtout dans les cinq à dix premières années d’INEOS, nous étions en quête d’actifs orphelins mal aimés et probablement sous-gérés provenant d’importantes multinationales qui s’en défaisaient et c’est devenu notre secteur cible. Depuis la grosse acquisition d’Innovene en décembre 2005, les temps ont changé.
Nous avons traversé des conditions de marché assez difficiles, mais de nos jours, l’accent est bien plus sur la gestion de l’activité au jour le
jour, l’amélioration continue de son efficacité et l’assurance qu’elle est solidement financée pour l’avenir, avec une acquisition à l’occasion. Mais ces acquisitions ont été vraiment très stratégiques. Seal Sands en est un exemple frappant ; nous avons essentiellement repris un actif qui était en difficulté, nous en avons rajusté le prix de base, amélioré le rendement et de façon générale nous l’avons remis sur pied grâce à toute l’expertise que nous détenons dans le groupe. En exemple plus récent, on pourrait citer l’acquisition de l’activité Tessenderlo ChlorVinyls par Kerling, qui encore une fois, subit le même type de progression.

Tom: Et quels sont les avantages spécifiques qui découlent de cette démarche ?

Andy: Le gros avantage est que nous détenons l’expertise en interne. Nous disposons d’un grand nombre de gens aux compétences variées pour gérer de telles opérations en toute efficacité. Dans le cas d’INEOS Nitriles, nous sommes le plus gros producteur mondial, notre technologie est présente dans de nombreuses usines partout dans le monde, si bien que nous disposons de l’expertise de base dans beaucoup d’usines et de la technologie ; c’est un atout que nous utilisons pour gérer nos usines pour qu’elles soient à la fois très efficaces et très performantes.

Tom: Concernant les éléments du portefeuille, que nous apportent-ils ?

Andy: Essentiellement, nous avons une présence dans de nombreux secteurs de l’industrie chimique. Le premier avantage est que nos
revenus et nos ventes sont solides, en particulier quand les temps sont durs. Car bien évidemment, étant dans les matières premières, on doit inévitablement gérer des cycles assez serrés. Ainsi, dans les périodes difficiles comme actuellement, nous nous assurons une protection naturelle grâce à la gamme variée de nos entreprises et de nos applications à travers des marchés différents. Et nous en avons vu la preuve. Le ralentissement majeur de 2008/2009 – quasi-effondrement à maints égards – en a été l’épreuve suprême. Notre situation d’alors était que près d’un quart de nos ventes se situait dans le domaine des produits de consommation. C’était vraiment valable, car les gens doivent quand même se nourrir, ce qui demande des emballages et c’était précieux pour nous. Nous avions aussi d’autres produits : pharmaceutiques, cosmétiques et même des lessives.

Tom: Nous avons donc un portefeuille de produits très bien équilibré, mais on ne peut pas en dire autant de notre répartition géographique ?

Andy: Non. C’est assez juste. Mais ceci dit, regarde notre performance récente. Notre rentabilité s’approche de plus en plus du 50/50 entre l’Amérique du Nord et l’Europe, et si nous revenons six ans en arrière, juste après la transaction d’Innovene, près de 70 % se trouvaient en Europe. Ce n’est pas l’équilibre idéal dans le monde entier, mais cela
va dans le bon sens. Avec le gaz de schiste, le marché des États-Unis est bien sûr d’un grand intérêt. Mais nous souhaitons vivement développer notre présence en Asie et nos revenus dans cette région, c’est un élément sous-jacent important de notre stratégie d’avenir.

Tom: Du point de vue stratégique, quels sont les principaux défis pour l’avenir d’INEOS ?

Andy: Faire baisser notre dette est un de nos défis. Nous avons fait de gros progrès. À l’heure actuelle, le refinancement est heureusement terminé, si bien que notre prochain défi se limite à des efforts sur le portefeuille, à utiliser les revenus tout en amenant notre dette et notre ratio d’endettement à un niveau inférieur, mais en cherchant en même temps à financer la croissance.

Tom: Comment envisages-tu la croissance d’INEOS à l’avenir ?

Andy: Hormis les quelques petites opportunités d’acquisition, nos
efforts se concentrent principalement sur le golfe américain et le marché de ce pays de façon générale, pour voir si nous pouvons tirer profit de l’arrivée récente du gaz de schiste. Et le fait qu’il y ait aujourd’hui cette renaissance importante de l’industrie pétrochimique sur la côte du golfe et l’apparition sur le marché d’ éthane à très faible coût. Notre position
y est déjà favorable et un de nos défis sera de déterminer la façon
dont INEOS peut en tirer profit. Ce sera un point de mire en matière
de croissance. Le second tout aussi important sera l’Asie, la Chine
plus particulièrement. Tout le monde est au courant de notre projet de phénol, mais d’autres suivent. Ce seront des produits intermédiaires pour lesquels nous avons une position forte sur les marchés, et aussi au niveau technologique, ce qui nous permet d’apporter quelque chose à la table de discussion avec les Chinois, ce qui est très important.

Tom: Est-il aussi facile d’atteindre les mêmes résultats quand on opère avec les contraintes liées aux filiales ?

Andy: Il est inévitable que des filiales apportent un degré de complication. C’est plus complexe quand il y a deux groupes d’actionnaires, même s’ils vont dans le même sens. Il faut avoir la conviction que les avantages sont plus nombreux que les inconvénients. Si l’on considère l’ensemble de nos filiales, nous avons bien sûr la
filiale en raffinerie où notre associé est un géant, une des plus grosses entreprises au monde, qui collabore avec nous dans l’industrie du raffinage, qui comme tu le sais, connaît à l’heure actuelle de grosses difficultés. Mais elle amène à la table sa capacité d’approvisionnement en amont, son potentiel financier et une très grosse capacité commerciale sur toute la sphère d’influence, c’est pourquoi nous considérons qu’il s’agit d’un partenariat tout à fait naturel. Si l’on prend Styrolution, nous avons réuni deux jeux d’actifs pour créer la plus grosse entreprise mondiale de produits de styrène. Il existe évidemment de nombreuses synergies possibles pour simplifier l’entreprise, réduire les coûts et bénéficier du meilleur des deux mondes. Les filiales marchent. Ce n’est pas aussi simple qu’être propriétaire à 100 %, mais d’un point de vue financier et de ce qui est possible, cela fait partie de notre plan de créer ces filiales qui nous apporteront de nombreux avantages.

Tom: Et pour finir Andy, autour de la table d’INEOS Capital, il y a Jim Ratcliffe qui supporte Manchester United, Jim Dawson Wolverhampton et John Reece Sunderland,
à qui va ton allégeance ?

Andy: Bon, je dois dire que cela fait un certain temps que je cache mon allégeance. Mais aujourd’hui je peux te le dire, je peux mettre le nez à peu près au-dessus du parapet et dire Sheffield Wednesday, qui ont maintenant atteint les sommets glorieux du championnat pour l’an prochain aussi, d’accord, un peu en retrait du reste du peloton mais en mode de reprise.

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Vue équilibrée

Andy Currie dirige INEOS depuis treize ans. Appartenant à l’équipe INEOS Capital, il a joué un rôle primordial pour façonner et faire progresser la stratégie de croissance de l’entreprise. Il s’entretient ici avec Tom Crotty à propos d’INEOS, de son portefeuille équilibré d’activités, de sa future croissance et des raisons qui lui ont permis d’affronter de plein fouet la crise européenne.   video Tom: Quand on considère la croissance d’INEOS, certains pourraient dire qu’elle est opportuniste.
Penses-tu que ce soit juste ? Andy: D’un point de vue historique, je pense que c’est assez juste. Comme tu le sais, à nos débuts, surtout dans les cinq à dix premières années d’INEOS, nous étions en quête d’actifs orphelins mal aimés et probablement sous-gérés provenant d’importantes multinationales qui s’en défaisaient et c’est devenu notre secteur cible. Depuis la grosse acquisition d’Innovene en décembre 2005, les temps ont changé.
Nous avons traversé des conditions de marché assez difficiles, mais de nos jours, l’accent est bien plus sur la gestion de l’activité au jour le
jour, l’amélioration continue de son efficacité et l’assurance qu’elle est solidement financée pour l’avenir, avec une acquisition à l’occasion. Mais ces acquisitions ont été vraiment très stratégiques. Seal Sands en est un exemple frappant ; nous avons essentiellement repris un actif qui était en difficulté, nous en avons rajusté le prix de base, amélioré le rendement et de façon générale nous l’avons remis sur pied grâce à toute l’expertise que nous détenons dans le groupe. En exemple plus récent, on pourrait citer l’acquisition de l’activité Tessenderlo ChlorVinyls par Kerling, qui encore une fois, subit le même type de progression. Tom: Et quels sont les avantages spécifiques qui découlent de cette démarche ? Andy: Le gros avantage est que nous détenons l’expertise en interne. Nous disposons d’un grand nombre de gens aux compétences variées pour gérer de telles opérations en toute efficacité. Dans le cas d’INEOS Nitriles, nous sommes le plus gros producteur mondial, notre technologie est présente dans de nombreuses usines partout dans le monde, si bien que nous disposons de l’expertise de base dans beaucoup d’usines et de la technologie ; c’est un atout que nous utilisons pour gérer nos usines pour qu’elles soient à la fois très efficaces et très performantes. Tom: Concernant les éléments du portefeuille, que nous apportent-ils ? Andy: Essentiellement, nous avons une présence dans de nombreux secteurs de l’industrie chimique. Le premier avantage est que nos
revenus et nos ventes sont solides, en particulier quand les temps sont durs. Car bien évidemment, étant dans les matières premières, on doit inévitablement gérer des cycles assez serrés. Ainsi, dans les périodes difficiles comme actuellement, nous nous assurons une protection naturelle grâce à la gamme variée de nos entreprises et de nos applications à travers des marchés différents. Et nous en avons vu la preuve. Le ralentissement majeur de 2008/2009 – quasi-effondrement à maints égards – en a été l’épreuve suprême. Notre situation d’alors était que près d’un quart de nos ventes se situait dans le domaine des produits de consommation. C’était vraiment valable, car les gens doivent quand même se nourrir, ce qui demande des emballages et c’était précieux pour nous. Nous avions aussi d’autres produits : pharmaceutiques, cosmétiques et même des lessives. Tom: Nous avons donc un portefeuille de produits très bien équilibré, mais on ne peut pas en dire autant de notre répartition géographique ? Andy: Non. C’est assez juste. Mais ceci dit, regarde notre performance récente. Notre rentabilité s’approche de plus en plus du 50/50 entre l’Amérique du Nord et l’Europe, et si nous revenons six ans en arrière, juste après la transaction d’Innovene, près de 70 % se trouvaient en Europe. Ce n’est pas l’équilibre idéal dans le monde entier, mais cela
va dans le bon sens. Avec le gaz de schiste, le marché des États-Unis est bien sûr d’un grand intérêt. Mais nous souhaitons vivement développer notre présence en Asie et nos revenus dans cette région, c’est un élément sous-jacent important de notre stratégie d’avenir. Tom: Du point de vue stratégique, quels sont les principaux défis pour l’avenir d’INEOS ? Andy: Faire baisser notre dette est un de nos défis. Nous avons fait de gros progrès. À l’heure actuelle, le refinancement est heureusement terminé, si bien que notre prochain défi se limite à des efforts sur le portefeuille, à utiliser les revenus tout en amenant notre dette et notre ratio d’endettement à un niveau inférieur, mais en cherchant en même temps à financer la croissance. Tom: Comment envisages-tu la croissance d’INEOS à l’avenir ? Andy: Hormis les quelques petites opportunités d’acquisition, nos
efforts se concentrent principalement sur le golfe américain et le marché de ce pays de façon générale, pour voir si nous pouvons tirer profit de l’arrivée récente du gaz de schiste. Et le fait qu’il y ait aujourd’hui cette renaissance importante de l’industrie pétrochimique sur la côte du golfe et l’apparition sur le marché d’ éthane à très faible coût. Notre position
y est déjà favorable et un de nos défis sera de déterminer la façon
dont INEOS peut en tirer profit. Ce sera un point de mire en matière
de croissance. Le second tout aussi important sera l’Asie, la Chine
plus particulièrement. Tout le monde est au courant de notre projet de phénol, mais d’autres suivent. Ce seront des produits intermédiaires pour lesquels nous avons une position forte sur les marchés, et aussi au niveau technologique, ce qui nous permet d’apporter quelque chose à la table de discussion avec les Chinois, ce qui est très important. Tom: Est-il aussi facile d’atteindre les mêmes résultats quand on opère avec les contraintes liées aux filiales ? Andy: Il est inévitable que des filiales apportent un degré de complication. C’est plus complexe quand il y a deux groupes d’actionnaires, même s’ils vont dans le même sens. Il faut avoir la conviction que les avantages sont plus nombreux que les inconvénients. Si l’on considère l’ensemble de nos filiales, nous avons bien sûr la
filiale en raffinerie où notre associé est un géant, une des plus grosses entreprises au monde, qui collabore avec nous dans l’industrie du raffinage, qui comme tu le sais, connaît à l’heure actuelle de grosses difficultés. Mais elle amène à la table sa capacité d’approvisionnement en amont, son potentiel financier et une très grosse capacité commerciale sur toute la sphère d’influence, c’est pourquoi nous considérons qu’il s’agit d’un partenariat tout à fait naturel. Si l’on prend Styrolution, nous avons réuni deux jeux d’actifs pour créer la plus grosse entreprise mondiale de produits de styrène. Il existe évidemment de nombreuses synergies possibles pour simplifier l’entreprise, réduire les coûts et bénéficier du meilleur des deux mondes. Les filiales marchent. Ce n’est pas aussi simple qu’être propriétaire à 100 %, mais d’un point de vue financier et de ce qui est possible, cela fait partie de notre plan de créer ces filiales qui nous apporteront de nombreux avantages. Tom: Et pour finir Andy, autour de la table d’INEOS Capital, il y a Jim Ratcliffe qui supporte Manchester United, Jim Dawson Wolverhampton et John Reece Sunderland,
à qui va ton allégeance ? Andy: Bon, je dois dire que cela fait un certain temps que je cache mon allégeance. Mais aujourd’hui je peux te le dire, je peux mettre le nez à peu près au-dessus du parapet et dire Sheffield Wednesday, qui ont maintenant atteint les sommets glorieux du championnat pour l’an prochain aussi, d’accord, un peu en retrait du reste du peloton mais en mode de reprise.

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Les ombres simulent les accidents

Il suffit de penser à Texas city, Piper Alpha et à Deepwater Horizon
pour comprendre pourquoi la sécurité chez INEOS est la toute première priorité. Des incidents de cette magnitude sont heureusement très rares dans le monde, mais ce sont souvent de plus petits accidents qui mènent aux plus gros. En luttant contre ceux-ci, on n’évite pas seulement des blessures, mais on façonne aussi toute l’attitude que les gens ont envers la sécurité et la prévention des incidents. La plupart des accidents d’INEOS sont des glissades, des faux-pas ou des chutes ou, dans le cas de Cologne, des blessures à la main. La campagne de communication
a eu d’excellents résultats sur le site et elle est maintenant adoptée par des activités voisines. Il existe une différence ÉNORME entre écoute et adhésion. Personne n’en est plus conscient que Jürgen Schmitz, dont le travail à INEOS Cologne consiste à faire passer au quotidien les messages clés de sécurité sur le site à près de 2000 employés et 1000 sous-traitants en espérant qu’ils les ont écoutés et compris. « Ce n’est pas une tâche facile, dit-il. Il peut être difficile de trouver de nouveaux moyens de rendre intéressants les thèmes sécurité pour l’auditoire. Mais c’est tellement important parce que la sécurité est primordiale sur notre sit. » Ces dernières années, le nombre et la sévérité des accidents n’ont cessé de diminuer sur le site de 191 hectares. 98 % des accidents sont liés au comportement. Pour cette raison, conjointement avec Holger Laqua, responsable des actifs d’INEOS Oxide à Cologne, Jürgen et son équipe ont décidé d’adopter une démarche différente et, pour la première fois, ils ont recouru à une agence de publicité de Düsseldorf pour les aider à développer une campagne efficace de sensibilisation à la sécurité. « C’est une entreprise qui s’est avérée stimulante, explique Jürgen. Nous sommes ingénieurs en sécurité et un peu stéréotypés d’une certaine manière, et eux sont des types très créatifs à la pensée originale. C’était donc intéressant de voir et d’entendre comment la sécurité était interprétée par des gens qui ne sont pas comme nous impliqués au quotidien dans des questions de sécurité. C’est ainsi qu’ils ont apporté des idées vraiment neuves. » L’agence de publicité a incité Jürgen, chef du service santé et sécurité au travail, et son équipe, à réfléchir à la sécurité du point de vue d’un employé. Ensemble, ils ont créé six scénarios différents pour une série de posters percutants. Chacun se concentrait sur un secteur où les accidents sont le plus susceptibles de se produire. « Au lieu de recourir à des personnes externes, nous avons demandé à nos employés s’ils voulaient bien servir de modèles pour les prises de vue sur le site, dans un environnement que notre personnel reconnaîtrait » , explique-t-il. Le résultat a été immédiat. Les employés pouvaient se voir dans chacune des situations dangereuses et clairement visualiser le danger potentiel. Jusqu’ici, trois des posters ont été dévoilés, tous intitulés
 « les ombres simulent les accidents ». Le premier montre un employé travaillant dans un espace confiné, le second un travail en hauteur et le troisième se concentre sur la sécurité
à vélo. Sur chaque image, les ombres reflètent ce qui pourrait se produire en cas d’accident. « Ce sont toutes des situations typiquement dangereuses sur le site et pour l’industrie chimique meme, »  
précise Jürgen. Au lancement de chaque poster, Jürgen et son équipe ont organisé une journée interactive de sensibilisation à la sécurité avec des simulateurs pour que les employés puissent tester leurs compétences et leurs connaissances. Il y avait même un quiz avec un prix. Jürgen indique que c’était le désir de parler de sécurité d’une toute nouvelle façon qui a déclenché la campagne. « C’est ni plus ni moins une question de psychologie, déclare-t-il. Nous voulons que nos employés s’arrêtent un instant pour réfléchir avant de commencer à travailler. » Jusqu’à présent, les employés et sous-traitants ont donné des retours positifs sur la campagne des posters. Il semble que le message soit non seulement mieux entendu, mais aussi mieux compris. En fait, la campagne a été tellement efficace et convaincante que les posters ont été traduits en néerlandais, anglais, italien et norvégien pour s’en servir dans d’autres activités et sur d’autres sites d’INEOS. La campagne a aussi reçu des commentaires élogieux d’organisations externes. « Les collectivités locales étaient très intéressées par ce que nous faisions et nous ont demandé de partager les posters avec d’autres entreprises de produits chimiques en Allemagne »  confie Jürgen. Sur un plan personnel, Jürgen est fier de son équipe et de ce qu’ils ont accompli ensemble jusqu’ici. « Le travail sur cette campagne leur a apporté beaucoup de plaisir. Mais nous sommes conscients que nous devons continuer à faire rouler le rocher: la sécurité est un labeur constant à l’instar de Sisyphe. »

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La victoire de l’équipe de basket-ball remplit INEOS de fierté

Chez INEOS, on a la conviction que les talents naissants doivent être développés, au travail comme dans les loisirs. Le travail que l’entreprise réalise pour attirer les talents les plus brillants est bien connu des apprentis ; peut-être moins sa passion pour soutenir les sports en équipes juniors. Mais ce soutien a permis à l’équipe de BBC Nyon des  national suisse. En fait, l’équipe A a tout remporté, en gagnant aussi le titre de la Conférence OUEST de Basketball et la coupe de Vaud. « Le soutien de sociétés comme INEOS est très important pour les clubs sportifs parce que nous voulons non seulement améliorer le niveau de l’entraînement, mais aussi encourager la passion d’un enfant pour le sport  », a déclaré Josiane Chabbey, l’agent de liaison du club. « Nous pensons aussi que le sport joue un rôle social important dans la vie d’un enfant et qu’il l’aide à rester dans le droit chemin ». INEOS Rolle, qui a commencé à parrainer l’équipe au début de la saison 2011/2012, est fier du travail accompli sur la touche. « Nous pensons que nous avons une responsabilité sociale d’apporter notre soutien aux communautés locales au sein desquelles nous opérons », explique David Thompson, le directeur de l’approvisionnement basé à Rolle pour INEOS Olefins and Polymers et responsable du parrainage pour le groupe. Il a précisé que l’argent reçu par le club, qui compte environ 200 enfants licenciés réguliers et accueille aussi les enfants d’étrangers, avait servi à investir dans un entraînement professionnel ainsi que des installations et équipements destinés à toutes les équipes juniors du club. INEOS Rolle parraine aussi le club de football de Bursin/Rolle/Perroy, le club de rugby de Nyon et le club de hockey de Lausanne. « L’argent que nous leur donnons est consacré par tous aux équipes juniors » nous confie David.

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Course au soleil d’INEOS Oxide

Pour être honnête, les huit réunis auraient pu faire le trajet Paris-Nice par avion, en moins de deux heures. Mais ce n’était pas du tout le but recherché. Au lieu de cela, Kurt De Bruyn, Didier Audenaert, Johan De Veirman, Jan De Meyere, Patrick Staes, Chantal Bracke, Kathleen Vriesacker et Chris Vroman d’INEOS Oxide voulaient prendre un itinéraire légèrement plus touristique et s’y rendre à vélo, parce que cela correspondait à leur défi annuel pour les motiver à garder la forme. C’est avec beaucoup de sérieux qu’ils se sont lancés sur ce parcours de 1 155 km, connu dans le monde du cyclisme professionnel sous le nom de « course au soleil ». Ce n’était pas sensé être une course, mais plutôt un défi d’endurance sur six jours avec un élément important de développement de l’esprit d’équipe. Mais comme ils ont tous l’âme plutôt compétitive, il y avait un désir constant d’aller plus vite, surtout dans les montagnes. Leur plus grosse montagne à affronter était le Mont Ventoux, à 1912 m d’altitude, avec ses 21 km d’ascension jusqu’au sommet. C’est , la plus haute de Provence, et un des cols les plus durs à grimper en France. C’est aussi une ascension de légende, qui a coûté la vie à Tom Simpson, un cycliste britannique mort d’un coup de chaleur à moins d’un kilomètre du sommet le 13 juillet 1967. Thierry Nordéra d’INEOS Oxide sur le site de Lavéra, pas très loin de cette montagne, s’est joint à ses collègues pour l’ascension jusqu’au sommet du col qu’ils ont tous atteint dans la bonne humeur. De tout en haut, la vue qui s’ouvre sur toute la Provence vous coupe le souffle et le paysage lunaire au sommet de cette montagne est tout à fait spectaculaire. Le voyage ne s’est pas déroulé sans heurts. Certains jours, il faisait si chaud que la route fondait, d’autres les cyclistes se sont retrouvés trempés jusqu’aux os, et un jour en particulier, le brouillard était si dense que l’ascension du col de Vence a été aussi effrayante qu’épuisante. Tous étaient clairement soulagés d’arriver enfin à Nice. En célébration, ils se sont régalés avec un bon repas arrosé de quelques verres de vin alors qu’ils reposaient leurs jambes fatiguées dans un hôtel surplombant Nice. Le lendemain, ils sont montés à bord du minibus de soutien, qui les avait accompagnés tout au long du trajet Paris-Nice et qui les a ramenés à Anvers. Le groupe, qui a bénéficié d’un bon soutien de la part d’INEOS, a indiqué qu’une autre course serait peut-être organisée pour relier certains des sites européens d’INEOS.

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Soutien d’INEOS à un projet historique pour les pandas

Un projet historique, qui verra la réintroduction de pandas géants dans la nature, a obtenu un soutien financier d’INEOS Grangemouth et de PetroIneos Fuels Ltd. L’entreprise a accepté de soutenir pendant trois ans les recherches de la Société royale zoologique d’Écosse relatives au panda géant. Dans le cadre du projet de recherche et de conservation, deux pandas géants sont maintenant abrités entre les murs du zoo d’Édimbourg. Ce sont les seuls animaux de leur espèce au Royaume-Uni et l’un de trois couples seulement en Europe. La Chine a confirmé que les deux pandas pouvaient être envoyés au Royaume-Uni le jour même où INEOS a signé une lettre d’intention qui a mené par la suite à la formation d’une joint-venture de raffinerie avec PetroChina. Gordon Grant, PDG d’INEOS Grangemouth Services, a déclaré que c’était plutôt approprié que l’accord de parrainage soit aussi convenu le même jour. Andrew Gardner, responsable commercial de PetroIneos Fuels, a ajouté que le partenariat avec PetroChina apporterait des avantages incroyables aux raffineries d’INEOS en Écosse et dans le sud de la France.

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INEOS octroie un marché révolutionnaire

La brigade des sapeurs-pompiers de Cleveland a remporté un appel d’offres de plusieurs millions de livres pour assurer les interventions d’urgence 24h/24 sur le site de Nitriles’ Seal Sands. C’est la première fois que cette brigade de sapeurs-pompiers remporte un marché dans le secteur privé, mais elle espère que ce n’est que le début d’une longue série qui aidera à sauvegarder les services locaux de secours et de lutte contre les incendies de Cleveland, dans ce climat de réductions généralisées des dépenses du secteur public par le gouvernement britannique. « Nous sommes vraiment comblés que notre approche d’entreprise sociale ait remporté son premier gros succès commercial » a déclaré le commandant de la brigade de sapeurs-pompiers Ian Hayton. Tous les bénéfices serviront à financer des dizaines de programmes communautaires de sécurité contre les incendies au cours des trois prochaines années. La société INEOS a déclaré qu’elle était enchantée de sa décision d’octroyer cette mission à Cleveland. « Nous recevrons non seulement un service professionnel de haute qualité, mais nous sommes aussi ravis que les bénéfices serviront à la sécurité des communautés et apporteront un plus à la qualité de vie dans la région de Teeside » a affirmé Jean Phaneuf d’INEOS Nitriles.

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Le monde s’apprête

Plus d’un milliard de personnes de tous les coins de la planète ont suivi la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Londres le 27 juillet. Pratiquement l’équivalent de toute la population de la Chine était devant son écran pour assister sans doute à l’un des plus grands spectacles sportifs sur Terre. INEOS l’a également suivi, pour une multitude de raisons. En tant que société, elle a été grandement sollicitée par les organisateurs des Jeux et leur décision d’adopter le PVC et toutes ses qualités magiques pour créer le parc olympique. En tant que société comptant des sites de fabrication en Allemagne, Suède, Norvège, France, Belgique, Italie, au Canada, aux USA, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, ses employés originaires de nombreuses nations ont encouragé les athlètes de leur pays natal. Et pour certains, comme Jerry Tweddle et Manfred Hartung, tous deux employés d’INEOS, c’était une affaire hautement personnelle, car leur progéniture, la gymnaste britannique Beth et l’escrimeur allemand Max cherchaient à ramener une médaille d’or de ces Jeux d’été. Au moment de mettre INCH sous presse, Max avait échoué de très peu à battre le Hongrois Aron Szilagyi pour remporter une place dans les demi-finales de la compétition du sabre hommes. Mais Beth est devenue la première femme britannique à avoir jamais remporté une médaille olympique dans une compétition individuelle de gymnastique. Après s’être qualifiée pour la finale des barres asymétriques, lors d’une finale tendue dans la North Greenwich Arena, la jeune femme de 27 ans a remporté une médaille de bronze en réalisant une des meilleures performances de sa vie. Les organisateurs de ces Jeux de Londres 2012 ont expliqué qu’il leur avait fallu des semaines pour préparer le stade olympique de Stratford, dans l’est londonien, pour l’extravagante cérémonie d’ouverture intitulée « Îles aux merveilles ». « Nous voulions capturer notre image en tant que nation, d’où nous sommes issus et où nous voulons nous placer, »  a déclaré Danny Boyle, le directeur artistique de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Londres 2012. La flamme olympique qui a allumé le chaudron dans ce stade de 80 000 places a signalé le début d’un évènement de 16 jours et la fin pour la flamme de sa course-relais
de 70 jours, à laquelle ont participé 8000 porteurs, commencée à Land’s End en Cornouailles le 19 mai, avec Ben Ainslie, trois fois médaillé olympique d’or en voile, qui a entamé la première étape de ce parcours de 12 800 km. Pendant ce relais épique, la flamme a voyagé à pied, mais aussi par canot de sauvetage, train à vapeur, bateau à rames, à cheval, par tyrolienne, téléphérique et à travers le Loch Ness ; elle est passée devant des sites historiques tels que l’hippodrome d’Aintree, l’Eden Project, le château de Caernarfon, Stonehenge, le pont suspendu de Clifton, Trafalgar Square, Downing Street et le palais de Buckingham. Elle est passée entre autres entre les mains de l’ancien coureur olympique Brendan Foster, de la fille de Jerry Tweddle, Beth, qui est considérée comme la meilleure gymnaste britannique de tous les temps, et bien sûr du sapeur-pompier Craig Hannah d’INEOS. Le flambeau a été testé dans une installation d’essais climatiques de BMW à Munich en Allemagne pour s’assurer qu’il supporterait les caprices météorologiques de la Grande-Bretagne. Et bien que la flamme se soit éteinte dans le Devon à cause du mauvais fonctionnement d’une veilleuse, elle est restée allumée quand elle a atteint le plus haut point de toute la course-relais du flambeau pour Londres 2012: le sommet de Snowdon (1 085 m) dans le Nord du Pays de Galles. En fait, le temps était presque parfait quand, à 77 ans, l’alpiniste Sir Chris Bonington, qui a conquis l’Everest en 1975, s’est tenu sur le sommet gallois portant haut la flamme.

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Chauffé à blanc

La flamme olympique a été remise entre les mains plus que compétentes de Craig Hannah le 8 juin. VIDEO Car cet homme de 48 ans, choisi pour porter le flambeau à travers la ville écossaise de Glasgow, est sapeur-pompier depuis de nombreuses années. Craig, qui opère sur le site d’INEOS d’INEOS Grangemouth, a vécu cette journée avec beaucoup d’émotion. « Ce jour-là, j’étais aux anges », a-t-il déclaré. 29 jours plus tôt, les rayons du soleil de Grèce avaient allumé ce flambeau que Craig a tenu pendant 800 mètres, avant de le remettre au porteur suivant. « Quand on y pense, c’est magique, raconte Craig, on tient un flambeau qui a parcouru tout ce chemin. » Sebastian Coe, le président du comité d’organisation de Londres 2012, a expliqué que la flamme symbolise l’esprit olympique et son parcours à travers le Royaume-Uni a transmis aux rues du pays le sentiment d’excitation que suscitent les Jeux de Londres. C’est certainement ce que Craig espérait découvrir, et ce qu’il a vécu, en courant dans les rues. « C’était super de voir les gosses enthousiasmés par les Jeux olympiques et de les encourager à faire du sport, parce que de nos jours, on ne voit presque jamais les jeunes jouer dehors, explique-t-il. Ils semblent tous être chez eux devant leur ordinateur. » Craig a été choisi pour compter parmi les 8000 porteurs de la flamme au Royaume-Uni après que son beau-frère Jim Blaikie l’a proposé pour son travail au sein de la communauté de Bo’ness. « J’ai ressenti un sentiment de grande humilité d’avoir été choisi parmi tant de personnes proposes », déclare-t-il. Craig est un pilier bien connu de la communauté de Bo’ness. Cela fait une quinzaine d’années qu’il mène un projet de musique pour les jeunes de Bo’ness qui s’appelle Cozy Blanket. Et beaucoup d’enfants et de groupes de la localité ont recours au studio qui est tout équipé. C’est aussi un fidèle de l’église St Andrew, il joue de la batterie dans un groupe local Hunter et il est bénévole comme contact de premier secours avec les ambulances. « J’aime bien travailler en poste parce qu’il m’est aussi plus facile d’organiser mes activités en tant que bénévole » explique-t-il. Ceux qui ont raté Craig à Glasgow l’ont retrouvé plus tard (avec le flambeau olympique qu’il a porté à travers les rues de la ville écossaise) au Festival de la foire pour les enfants de Bo’ness le 29 juin. Video - sailing

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Le PVC étale ses muscles

Chez INEOS, nous n’avons pas l’habitude de parler de nos réalisations, mais c’est peut-être un tort. Si vous recherchez une société qui touche
à presque tout ce que nous faisons, alors INEOS est vraiment synonyme de produits chimiques.  Depuis des années, INEOS permet de battre des records du monde, de modeler des évènements internationaux et de créer des champions du monde. C’est une entreprise très fière de ce qu’elle fait, mais les marques d’approbation semblent s’arrêter là. Car, hors de l’industrie, peu connaissent l’énorme contribution du PVC dans le monde moderne du sport. « C’est un matériau impressionnant, » nous dit Jason Leadbitter, responsable de la durabilité et de la conformité pour INEOS ChlorVinyls. « C’est un matériau rentable, durable, d’un entretien facile et très polyvalent qui a une empreinte favorable sur l’environnement. » Ceci dit, Jason a précisé que malheureusement le racisme institutionnel envers le PVC continuerait d’exister. « Il sera toujours considéré par certains comme le vilain petit canard des plastiques, ce qui me peine vraiment, »  ajoute-t-il. Craignant que les organisateurs de Londres 2012 puissent faiblir sous la pression de groupes écologistes comme Greenpeace et bannir le PVC des Jeux olympiques (comme l’avaient fait les organisateurs australiens des Jeux de Sydney en 2000), conjointement avec d’autres représentants de l’industrie, il a organisé une réunion avec Dan Epstein, le chef du développement durable de l’ODA (Olympic Delivery Authority), il y a environ cinq ans, afin de présenter ses arguments en faveur d’une utilisation du PVC. Video « Tout ce que nous avons demandé, c’était le droit d’être entendu », explique Roger Mottram, responsable des affaires environnementales et réglementaires chez INEOS ChlorVinyls et président du groupe Vinyls de la Fédération britannique des plastiques. Il a également assisté à cette réunion. « Et c’est ce que nous avons obtenu. Il s’est très bien comporté envers nous. Il nous a dit que de la même façon que les athlètes seraient censés élever la barre des performances, la même chose était attendue de l’industrie. Il voulait que nous établissions de nouvelles normes et que nous innovions. Nous ne demandions que la possibilité de faire nos preuves. Et c’est essentiellement ce que nous avons l’intention de faire. » À l’ouverture officielle des Jeux de Londres le 27 juillet, plus de 142 000 mètres carrés de PVC avaient été employés dans la création des lieux d’accueil, centre aquatique compris, pour le plus grand spectacle sportif du monde. En salle, les athlètes se sont opposés sur des sols en PVC, en s’appuyant parfois sur un équipement fabriqué en PVC. Les milliers de spectateurs qui ont assisté aux évènements en cours étaient assis sous des auvents en PVC, protégés par des barrières en PVC. Sans oublier les kilomètres de tuyaux et câbles électriques en PVC qui ont été posés avant la cérémonie d’ouverture, qui a attiré une audience de téléspectateurs dans le monde de plus d’un milliard de personnes. « Le PVC était utilisé pratiquement partout où l’on posait le regard, » affirme Roger. Et ceci s’explique tout simplement. En bref, le PVC peut résister à des pluies torrentielles, à des mers déchaînées et à un soleil de plomb, ce qui est une bonne nouvelle si l’on considère le caractère imprévisible des étés en Grande-Bretagne. Mais ceux qui pensent que l’ODA (Olympic Delivery Authority) a simplement cédé sous la pression de l’industrie du PVC et lui a fait la vie facile devraient revoir leur jugement. Conscient de la question controversée de l’utilisation du PVC, le groupe responsable du développement durable de Londres 2012 a publié une politique en 2009 pour définir les grandes lignes de l’emploi du vinyle dans le parc olympique. « Nous voulions nous servir de l’occasion d’accueillir les Jeux olympiques de Londres 2012 pour collaborer avec l’industrie et établir de nouvelles normes », précise Dan Epstein « Notre désir était d’aider l’industrie à se diriger vers une approche plus durable dans la fabrication, l’usage et l’élimination des matières en PVC. » Il a indiqué que des contrôles sévères et des procédures d’audit avaient été mis en place pour veiller à un emploi du PVC suivant un mode responsable envers l’environnement de sorte qu’il pourrait être en grande partie recyclé ou réutilisé. David Stubbs, responsable du développement durable pour le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Londres 2012, a déclaré que le recyclage était important car il avait fallu cette fois-ci recourir à un plus grand nombre de lieux d’accueil provisoires que pour n’importe quels autres Jeux olympiques ou évènements internationaux précédents. Toutes ces structures temporaires ont été conçues pour être recyclées après les JO de Londres. Le PVC sera séparé des autres matériaux comme les textiles naturels, le métal ou le caoutchouc, puis recyclé ou réutilisé. Il est proposé d’utiliser une partie du PVC lors de la coupe du monde de la FIFA 2014 au Brésil et on espère qu’une fois démontée, la salle de basket-ball pourra être réutilisée lors des Jeux olympiques de Rio en 2016. La politique établie pour Londres 2012 insistait aussi sur des matériaux qui devaient: INCLURE au moins 30 % de produit recyclé; ÊTRE fabriqué conformément à la charte de l’industrie des fabricants de vinyle du Conseil européen; et RÉPONDRE aux normes en matière de rejets d’effluents et d’émissions à l’atmpspère et ne contenir aucun agent stabilisant à base de plomb, mercure ou cadmium. Richard Jackson, responsable principal pour le développement et la régénération durables de l’ODA, a parlé des leçons tirées dans son rapport intitulé Learning Legacy. Il a ajouté que malgré ses inquiétudes initiales concernant la politique, l’industrie des plastiques avait en grande partie bien accueilli cette démarche et il a indiqué que la chaîne d’approvisionnement avait été réellement stimulée pour innover avec un PVC sans phtalate employé dans un certain nombre de revêtements des bâtiments. Cette politique, a-t-il poursuivi, avait aussi reconnu Vinyl2010, le code volontaire de l’industrie du PVC qui, pendant son cycle de vie de 10 ans, avait dépassé ses propres objectifs en matière de recyclage et fait de bons progrès dans le domaine de la suppression progressive de divers additifs. La société INEOS s’était fortement impliquée dans Vinyl2010 pour étudier ce que l’industrie pouvait faire sur le PVC en Europe et elle a apporté une importante contribution financière pour y arriver. L’an dernier, encouragée par la réussite de Vinyl2010, l’industrie européenne du PVC est allée encore plus loin avec le plan VinylPlus et s’est engagée volontairement pour 10 années supplémentaires. « Avec VinylPlus, nous avons mis en place certains objectifs de développement durable qui sont nouveaux et plus ambitieux, »  explique Jason. Tous les objectifs ont été fixés indirectement après concertation des parties prenantes. « Cela signifie que nous pouvons réellement nous atteler aux questions qui sont perçues comme problématiques, »  poursuit-il. Ce plan prévoit de :
 RECYCLER annuellement 800 000 tonnes de PVC d’ici 2020; ÉLIMINER progressivement d’ici 2015 les additifs de stabilisation à base de plomb; et RÉDUIRE la quantité d’énergie requise pour produire du PVC. « Nous essayons de trouver des moyens de sensibiliser les gens sur les avantages du PVC, mais aussi de montrer que nous faisons des progrès au niveau de l’environnement, »  déclare Jason. Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à LONDRES au mois de juin, Roger a lancé une brochure intitulée PVC in Sport produite par la Fédération britannique des plastiques pour montrer à quel point ce matériau est devenu critique dans les sphères du sport de haut niveau. « C’est une période de manifestations sportives passionnante et le PVC aura son rôle à jouer, »  affirme-t-il. Cette brochure a également mis en avant les critères que l’ODA (Olympic Delivery Authority) a fixés dans sa politique pour Londres 2012. Roger a indiqué qu’il espérait que cela aiderait à faire passer le message de la durabilité du PVC. « L’industrie du PVC au Royaume-Uni a subi une transformation après une période où ce matériau a été en fait étiqueté comme une menace publique, »  confie-t-il aux journalistes. À l’occasion d’une récente interview pour le magazine British Plastics and Rubber, Roger a parlé de l’importance d’évènements comme les Jeux olympiques pour le PVC. « Si des projets comme les Jeux olympiques ont recours à beaucoup de PVC et s’il est possible de démontrer l’adhésion à des critères très stricts de durabilité, alors nous espérons que cela encouragera les autres à suivre la même voie, dit-il. Ce que nous avons démontré, c’est que le PVC peut être recyclé et puisque c’est le cas, qu’il peut être produit d’une manière responsable suivant des normes très élevées. » Jason a précisé qu’un des buts principaux de VinylPlus était aussi de sensibiliser les parties prenantes à l’égard de la contribution du PVC à la vie moderne. « Le PVC est incroyablement polyvalent, il est employé dans beaucoup d’articles du quotidien que les gens considèrent comme acquis », ajoute-t-il. Le groupe fait aussi la promotion d’une nouvelle étude comparative du coût total du PVC par rapport à d’autres matériaux. « Dans le climat économique actuel, où le secteur public subit des pressions pour réaliser des économies, nous désirons montrer que grâce aux produits en PVC, il est possible d’économiserr des millions sur les budgets des municipalités ». affirme-t-il.

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INEOS aide les athlètes a concourir pour l’or

La fibre de carbone est en passe de révolutionner la manière dont nous vivons, travaillons et nous amusons. C’est déjà chose faite en grande partie. Il suffit de regarder les sprinteurs des Jeux paralympiques qui courent
sur des lames en fibres de carbone. INEOS Nitriles fournit le monde en acrylonitrile, l’ingrédient de base pour produire la fibre de carbone. Personne n’oubliera la vue de Dennis Oehler, le sprinteur américain sur 100 mètres qui est passé en dessous de la barrière des 12 secondes lors des Jeux paralympiques de Séoul en Corée du Sud. C’était la première fois que le monde voyait la fibre de carbone en action. Ces lames en fibres de carbone, qui ont depuis révolutionné les manifestations sur les pistes d’athlétisme handisport, sont aujourd’hui emblématiques du sport paralympique. Et pour INEOS Nitriles – premier producteur mondial d’acrylonitrile – c’est une raison de plus d’être fier. L’acrylonitrile, composant chimique de la famille des cyanures, est un ingrédient dans la fabrication de la fibre de carbone. Sans lui, le monde n’aurait pas de fibre de
carbone et, sans elle, bon nombre d’importants nouveaux développements seraient tout simplement impossibles. Barry Slater est directeur des ventes internationales pour INEOS Nitriles. « C’est un secteur où il est vraiment passionnant de travailler, dit-il. Le plus gros défi est le coût de la fibre de carbone – c’est beaucoup plus cher que l’acier – mais elle commence à s’immiscer sur de nombreux marchés de luxe. » Prenez l’exemple du Boeing 787, l’appareil américain de taille moyenne à la pointe de la technologie, qui a été lancé l’an dernier. Sa structure en fibres de carbone a entraîné une réduction de son poids et permis de réduire ses émissions de CO2
de près de 20 % par rapport aux appareils déjà commercialisés. L’équipe qui se cache derrière cet appareil est celle de Toray, une société japonaise qui est aujourd’hui considérée comme le fabricant mondial numéro un de fibres de carbone. L’équipe qui se cache derrière Toray est celle d’INEOS, qui s’est assurée les droits pour lui fournir l’acrylonitrile pour la flotte de Boeing 787. Et jusqu’ici, Boeing aurait déjà reçu la commande de plus de 800 appareils de la part de compagnies aériennes du monde entier. « C’est fantastique pour INEOS, » s’exclame Barry. Mais entre-temps, l’attention s’est portée sur les Jeux paralympiques de Londres. C’est là que la fibre de carbone a joué un rôle important dans l’amélioration dramatique des performances des athlètes handisport, ses propriétés la rendant idéale pour les prothèses. Pour commencer, elle est cinq fois plus résistante que l’acier. Elle est à la fois plus rigide et beaucoup plus légère. Elle est fabriquée de fils de carbone d’une épaisseur inférieure à celle d’un cheveu humain qui sont entortillés ensemble puis tissés comme une étoffe pour constituer une couche de fibres de carbone. Chaque lame de course est composée de plus de 80 couches de carbone. Chaque couche est ajoutée au moule, une par une, à la main. Il peut falloir deux heures à quelqu’un pour poser le carbone d’une seule lame de course. Les couches sont ensuite fusionnées et durcies par l’administration de pression et de chaleur. C’est le moulage et la fixation qui sont intéressants. Le champion du monde sur 100 mètres Heinrich Popow, un athlète qui concourt sur lames de course en fibres de carbone, a presque établi un nouveau record européen en courant la distance en 12:43 secondes le 15 juin à Berlin. « C’était un début parfait pour la saison, » affirme-t-il. À Londres 2012, il est entré en lice dans le 100 mètres et le saut en longueur. Mais à long terme, il espère que sa performance l’aidera à élever la barre dans tous les sports paralympiques. « Pour moi, il est clair que tous les concurrents aux Jeux paralympiques sont reconnus comme des athlètes à part entière et non pas pour leur handicap, »  précise-t-il. Heinrich, qui avait autrefois rêvé de devenir joueur de football professionnel, a dit qu’il lui avait fallu du temps pour apprendre à courir vite avec une prothèse, mais que le secret avait été de ne jamais abandonner. « Le sport est ce qui importe le plus dans ma
vie, »  explique Heinrich, qui n’avait que neuf ans quand les médecins ont découvert une tumeur dans son mollet gauche et qu’ils lui ont dit qu’il fallait lui amputer la jambe. « Que je gagne ou perde ne fait aucune différence, je n’abandonne pas. Je m’accroche. Je veux que ma réussite soit un encouragement pour les autres et qu’elle leur montre qu’il y a toujours des possibilités, même dans les coups les plus durs. » Kelly Cartwright est une autre athlète des Jeux paralympiques de Londres 2012 qui court sur une lame en fibres de carbone. « Je crois qu’on peut faire ce qu’on veut dans la vie, indépendamment du fait qu’on ait un handicap ou non, nous confie Kelly. On me demande assez souvent de parler de ce que je ne peux pas faire à cause de mon handicap, mais la seule chose qui me vient à l’esprit, c’est mettre des talons aiguilles. »

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INEOS excelle qu’il pleuve ou qu’il vente

INEOS Oligomers fabrique des matières étonnantes, dont le polyisobutène, un produit phénoménal dont les usages sont beaucoup plus nombreux que ne se l’imagine la plupart des gens. Quelqu’un d’extraordinaire, qui lui en était conscient, était Richard Schabel, qui a non seulement découvert le polyisobutène, mais l’a utilisé pour l’aider à devenir champion du monde. Athlète handisport, Richard Schabel a vu ses chances d’une médaille d’or lui glisser littéralement des mains lors des JO de Sydney en 2000. Le lanceur britannique du disque, qui a de mauvaises capacités de préhension avec la main, s’était servi d’une substance semblable à la colle pour l’aider à bien le tenir jusqu’au moment de le lâcher. Mais il avait employé une substance à base de résine de pin qui lui a fondu dans la paume de la main sous la chaleur de plomb. « Si bien que le disque était tellement glissant que je n’arrivais pas à l’agripper, » explique-t-il. La déception l’a conduit à la recherche d’un produit dont la performance serait optimale, qu’il pleuve ou qu’il vente. Cette quête l’a amené à un produit que fabrique INEOS Oligomers qui s’appelle Indopol. « Il en avait déjà essayé un échantillon et il savait qu’il marchait, mais il voulait parler au fabricant pour trouver une plus grosse source d’approvisionnement plus importante et régulière, » raconte Ian Purvis, directeur de la clientèle chez INEOS Oligomers. Ian s’est fait un plaisir de le satisfaire. « Nous pouvions certainement voir pourquoi cela marcherait, même sans savoir comment, poursuit-il. Indopol est un des produits les plus gluants sur le marché ; il permet une excellente adhésion sur presque n’importe quelle surface et ses propriétés hydrophobes signifient que la pluie ou la transpiration ne peuvent pas l’altérer. » Bien que ce ne soit pas une ‘colle’ à proprement parler, ce produit a fonctionné à merveille. « Il a fait une différence énorme dans ma performance, » raconte Richard, qui est devenu le champion n° 1 mondial au lancer du disque. « Il marchait bien d’une façon constante, si bien que je pouvais mieux m’entraîner. Et le jour d’une compétition, cela voulait dire que c’était un souci de moins pour moi. » Mais il a fallu du temps à Richard pour mettre au point son lancer avec cette substance qu’il s’appliquait sur la paume de la main. « Je n’ai aucun contrôle sur le moment où le disque est relâché, alors si je n’en mets pas assez, le disque peut glisser et sortir trop tôt de la main, explique-t-il. Et si j’en mets trop, il sort trop tard. » Mais ce qui a aidé Richard, c’était que le produit conservait sa nature collante, de sorte qu’il n’avait qu’à travailler sur son timing. Malheureusement, Richard a maintenant 54 ans et n’a pas pu le mettre à l’essai suprême, manquant de peu de se qualifier dans l’équipe britannique pour les Jeux paralympiques de cet été à Londres. Il est déçu, mais il a quand même été présent pour encourager ses coéquipiers. Et ayant fini le marathon de Londres quatre fois, il savait que la foule pourrait faire toute la différence pour les athlètes britanniques sur leur propre sol. « Pour eux tous, l’enthousiasme était plus grand parce qu’ils étaient devant leur propre public, raconte-t-il. Le bruit était assourdissant. » Richard, qui s’est cassé le cou à l’âge de 21 ans dans un accident de voiture, avait déjà eu un aperçu du stade olympique de Londres 2012. Avec des dizaines d’autres athlètes, il avait été invité à participer à un évènement d’essai dans ce stade de 80 000 places. Bien que Richard ne se soit pas qualifié dans l’équipe britannique, un autre supporter sérieux observait les lanceurs de disque handisport de Grande- Bretagne : Ian. « C’est dommage que Richard n’ait pas été parmi eux, dit Ian. Mais d’un point de vue personnel, c’était merveilleux que nous puissions aider Richard. Et d’une perspective commerciale, c’est toujours fascinant de trouver de nouvelles applications intéressantes pour nos produits, parce que cela nous permet de comprendre comment nous pouvons aider des entreprises à créer de nouveaux produits à partir de nos matières. » Près de 80 000 tonnes de polyisobutène sont produites chaque année sur le site d’INEOS Oligomers à Lavéra en France. On le connaît sous l’abréviation de « PIB » et c’est un petit produit chimique malin que l’on peut trouver dans tout, des cosmétiques à la « patafix », en passant par l’huile de moto ou encore le film alimentaire. C’est même ce qui donne son mordant au chewing- gum. « Il n’y a rien de comparable sur le marché, » nous explique Ian Purvis, directeur de la clientèle chez INEOS Oligomers, qui vend le PIB depuis 11 ans. « C’est un produit phénoménal dont les usages sont beaucoup plus nombreux que ne se l’imagine la plupart des gens. » INEOS utilise différents procédés chimiques pour produire des grades variés de polyisobutène. Certains ressortent en huiles fluides, d’autres sont plus collants et d’une consistance semblable au miel, tandis que d’autres encore finissent plus pateux, des matières semblables au caoutchouc. « Toute la ‘magie’ se passe en fait à la phase de polymérisation, » explique Ian. Certains des plus gros clients d’INEOS sont des producteurs de films (pour fournir des films d’ensilage aux agriculteurs) et d’autres d’adhésifs et de mastics. Selon Ian, les PIB existent depuis de nombreuses années, le marché est établi et tous les usages possibles ont été exploités pour la plupart. C’est une des raisons pour lesquelles Ian a dit qu’il était tellement content que Richard Schabel, athlète handisport, le contacte. « La plupart des gens qui m’appellent pour obtenir des échantillons sont des producteurs, explique-t-il. Il est rare de pouvoir parler à quelqu’un qui utilise vraiment le produit final. Bien que ce soit réellement le marché de niche suprême, cela illustre bien la façon dont nous opérons. Être à l’écoute d’histoires de ce type nous aide à comprendre comment nous pouvons développer de nouvelles activités et créer de nouveaux produits avec nos matières. »

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Debat: Les jeux olympiques - legs durable ou extravagance coûteuse?

La Grande-Bretagne a dépensé 9,3 milliards de livres sterling pour accueillir les Jeux olympiques de cette année. Le Premier ministre britannique David Cameron estime que les Jeux olympiques légueront un héritage durable à la ville de Londres. Mais ce n’est pas l’avis de tous, de la Grèce en particulier, qui impute la crise actuelle liée à sa
dette énorme aux Jeux olympiques organisés en 2004 à Athènes. Les Jeux olympiques sont-ils alors un legs durable ou une extravagance coûteuse? Un legs: Grâce aux Jeux olympiques en Grande-Bretagne, le sport sera revitalisé au niveau local pour les générations à venir. C’est le legs des sports à l’école, où la moitié des établissements du pays participe à des Jeux olympiques scolaires. Et celui
qui est le moins tangible de tous, est l’inspiration qui sera suscitée chez ceux qui regardent de grands athlètes britanniques, qu’ils soient dans une course d’aviron, sur un vélo ou sur une piste d’athlétisme. C’est un fait bien connu qu’il y a un effet de transformation. Le gouvernement peut avoir autant de débats qu’il veut sur le sport dans les écoles, c’est de voir quelqu’un comme Chris Hoy qui incite les gens dans la rue à dire: “je veux acheter un vélo, je veux faire du vélo”. C’est un élément intangible, mais qui est très, très puissant et je pense qu’il peut unir le pays.David Cameron, Premier ministre britannique 
 Le legs des Jeux olympiques de 2012 nous a presque autant préoccupé que l’évènement même. Et c’est normal. Quand on investit autant dans un festival
de deux semaines et demie de sport, on attend d’en tirer des bénéfices à plus long terme. Ceci dit, legs est un mot problématique parce qu’il comporte tant d’éléments. En premier lieu, il y a le legs physique, c’est-à-dire les lieux d’accueil qui restent comme le vélodrome, le centre aquatique et le stade olympique même. Ensuite, il y a le legs culturel, l’impression de la Grande-Bretagne 
que les visiteurs emporteront avec eux. Mais, à mon avis, l’élément qui est le plus important est le legs humain. Le sport britannique bénéficiera d’un essor puissant incalculable du fait que les Jeux olympiques seront à l’esprit de tous.Steve Redgrave, cinq fois médaillé d’or aux Jeux Olympiques 
 Hormis les avantages sociaux énormes liés à l’organisation des Jeux olympiques, de gros investissements ont déjà été réalisés dans un quartier de Londres qui
a grand besoin d’être rénové. L’Est londonien se caractérise par des niveaux
de pauvreté infantile en hausse, sans opportunité ni espoir. Ce n’est pas un 
‘cirque’. L’effet sur la région et l’économie britannique sera durable.
Charlie Edwards, rédacteur fondateur du magazine Political Promise De bien des façons, les Jeux olympiques de Beijing ont été les plus extravagants
de tous les temps. De nouveaux stades époustouflants ont été érigés et sont
devenus des sites touristiques en soi. D’importantes parties du nord de Beijing
(une ville où les terrains sont rares et coûteux) ont été réservées aux installations
d’athlétisme, de loisirs et de logements pour les Jeux olympiques. L’ensemble a largement dépassé le budget, avant même de calculer le coût des magnifiques cérémonies d’ouverture. Mais la ville y a gagné un investissement énorme dans son infrastructure de base et ses espaces publics. De nouvelles lignes de metro ont commencé à traverser une ville de part et d’autre alors qu’elle était paralysée par la circulation automobile. De nouvelles autoroutes ont été ajoutées, le centre-ville encerclé de périphériques sur périphériques. Un nouveau terminal d’aéroport étonnant, plus grand qu’Heathrow tout entier, et peut-être le plus beau de la planète, a ouvert ses portes pour coïncider avec les Jeux olympiques, et de nouveaux parcs ont été construits à travers cette ville autrement grise.William Kirby, professeur d’études chinoises, Université Harvard Les Jeux d’été de 1996 ont eu un effet incroyablement positif sur le paysage urbain d’Atlanta. Sans la mesure incitative que représente l’organisation
des Jeux olympiques, qui sait si un excellent espace public comme le Centennial Olympic Park aurait vu le jour dans notre centre-ville. Ce parc est la pièce maîtresse des efforts de revitalisation du centre-ville d’Atlanta, car plusieurs immeubles, musées et lieux d’attraction importants ont été bâtis sur sa périphérie. Il sert toujours comme espace d’accueil d’évènements étonnants. Oui, les Jeux olympiques ont été coûteux, mais ils peuvent aider à créer un environnement urbain plus durable pour la ville d’accueil.Dahshi Marshall, urbaniste, Atlanta Regional Commission Extravagance: Personne ne sait ce que les Jeux olympiques ont coûté à
la Grèce, mais beaucoup pensent que la dette qu’ils ont engendrée a joué un rôle majeur qui a entraîné la crise économique que traverse désormais le pays. Étant un des plus petits pays à accueillir cet évènement, les Grecs parlent encore de 2004 comme d’un moment déterminant où le pays résonnait d’optimisme, de confiance et de fierté. Mais le parc olympique d’Athènes n’est pas le témoin
de gloires passées. Au lieu de cela, c’est le signe d’une extravagance mal placée, de la désolation et du désespoir.Helena Smith, The Sydney Morning Herald Les Jeux olympiques se résumaient à la consommation, pour capitaliser sur le phénomène et créer des spots publicitaires pour vendre des produits. Pour nous, cela a été une catastrophe.
Manolis Trickas, conseiller d’Hellenikon, une banlieue d’Athènes Il n’y a aucun doute qu’accueillir le festival des Jeux olympiques une dose importante de fierté civique.
Quand un pays d’accueil passe à la télévision, devant deux tiers de la population mondiale, les évènements deviennent un phénomène amplifié de relations publiques et publicitaires. Mais la fierté civique que suscite une telle entreprise n’est que passagère et les monuments construits pour le spectacle, sous la forme de stades et de salles de sports, se limitent rapidement à des spectres de jours glorieux passés. De fait, ce qui est retenu historiquement des bénéfices à long terme d’installations sportives olympiques est grevé d’une façon indélébile de coûts de maintenance et de fonctionnement qui dépassent largement les revenus perçus des contributions des utilisateurs.Robert K Barney, International Centre for Olympic Studies à l’université de Western Ontario au Canada L’expérience des Jeux olympiques passés est loin de suggérer qu’être la ville d’accueil est synonyme d’un gain économique catégorique. Suite aux Jeux olympiques de Montréal en 1976, la ville s’est retrouvée avec une dette de 2,7 milliards de dollars qu’elle a fini de rembourser en 2005. Une ville en quête d’essor économique serait sage de ne pas accueillir les Jeux olympiques.Andrew Zimbalist, économiste,
Smith College, Massachusetts De façon générale, les économistes trouvent que les organisateurs locaux et les promoteurs sportifs exagèrent régulièrement les avantages des Jeux en sous-estimant les coûts d’évènements majeurs comme les Jeux olympiques. Si une ville s’appuie sur une attente de gains financiers pour justifier l’accueil des Jeux olympiques, l’expérience passée suggère qu’elle peut escompter un réveil difficile.Victor Matheson, économiste, College of Holy Cross à Worcester, Massachusetts

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Tout de réussite vêtu

Qui aurait imaginé que les fibres synthétiques, autrefois portées parce qu’elles étaient bon marché, ouvriraient aujourd’hui la voie dans le domaine du vêtement de haute performance ? Pourtant, c’est bien
le cas. Et c’est quelque chose dont INEOS et Dralon sont tous deux exceptionnellement fiers, pour des raisons bien différentes. Hommes et femmes d’un certain âge se rappelleront du nylon et de l’acrylique. Ces synthétiques étaient populaires dans les années soixante-dix. Le nylon ne se froissait pas et séchait plus vite que le coton, tandis que l’acrylique était épais et chaud. Et tous deux étaient bon marché. Mais peu à peu, ils sont devenus des produits à éviter. Barry Slater, directeur des ventes internationales pour INEOS Nitriles, se rappelle très bien de cette époque. « Les synthétiques étaient considérés comme l’alternative pauvre des fibres naturelles, raconte-t-il. Leur performance et leur toucher étaient pires, mais ils avaient leur place sur le marché. » Et puis, quelque chose a changé. Ils ont évolué. Comme tous les athlètes, ils ont travaillé sur leur performance. « C’est ce qui est bien avec les synthétiques, explique Barry. Parce
qu’ils sont artificiels, on peut en fait jouer avec leurs propriétés. Il est possible d’ajuster le mélange de produits chimiques, de modifier les caractéristiques pour qu’elles puissent égaler celles des fibres naturelles. Et parfois, on peut les rendre encore meilleures. » Et c’est ce qu’a fait Dralon, le plus gros producteur mondial de fibres acryliques filées à sec, en s’appuyant sur le réseau d’alimentation d’acrylonitrile d’INEOS pour parvenir à ses fins. Dralon et INEOS partagent un site à Dormagen, près de Cologne, ce qui facilite les affaires entre les deux entreprises. Chaque jour, plusieurs centaines de tonnes d’acrylonitrile, principale matière première pour fabriquer la fibre acrylique, sont acheminées jusque chez Dralon où des choses magiques se passent depuis des années. « Beaucoup de développement s’y est déroulé au fil des années », explique Barry. « De nos jours par exemple, l’acrylique est beaucoup plus doux. Il était tellement solide que les pull-overs finissaient par faire des boulettes. Beaucoup de travaux ont été réalisés pour que la matière soit moins solide et maintenant, les petites boulettes se détachent. » Ce qui fait qu’aujourd’hui des athlètes de classe mondiale portent des vêtements en nylon et en acrylique pour améliorer leurs performances. Rien d’étonnant. Les tissus en acrylique actuels sont intelligents. Si vous avez froid, ils vous tiennent chaud et si vous avez chaud et que vous transpirez, ils s’en occupent. Ils absorbent l’humidité en l’éloignant du corps et la transporte vers le haut et l’extérieur pour qu’elle s’évapore. Pas du tout comme le coton qui s’alourdit quand il est mouillé et cause des ampoules aux pieds. C’est la même chose pour la toile denim qu’on ne devrait jamais porter en randonnée. Quand il fait mauvais, elle se mouille et s’alourdit. « En fait, le coton devient pratiquement rond quand il est exposé à l’eau ou la transpiration, »  explique Manfred Borchers, chef du marketing et des ventes internationales pour Dralon. Des essais ont montré que le nylon sèche 60 % plus vite que le coton et que l’acrylique fait encore mieux, à 75 %. Les chaussettes gardent leur forme et les vestes conservent leurs propriétés thermiques, même quand elles sont mouillées. Dans ses deux usines allemandes, Dralon produit annuellement 188 000 tonnes de fibres acryliques filées . Ces fibres sont alors transformées en une multitude de vêtements hautement performants, notamment des chaussettes, des pulls, des T-shirts, des vêtements de ski et des bonnets. « Notre fibre filée à sec n’absorbe absolument aucune humidité, »  précise Manfred L’acrylonitrile est aujourd’hui une industrie d’une valeur de plus de cinq millions de tonnes. « INEOS est le numéro un mondial de la fabrication et commercialisation, indique Barry. Et nous l’expédions dans le monde entier. » Parmi ses cinq premiers clients, INEOS Nitriles compte Dralon, Chi Mei, le plus gros fabricant mondial de plastique ABS de Taïwan et la société turque AKSA, un des plus gros fabricants d’acrylique dans le monde. Elle fournit également l’acrylonitrile au fabricant japonais de fibres synthétiques Toray Industries, le numéro un mondial de la fabrication de fibres de carbone, qui est en voie de révolutionner la manière dont nous vivons, travaillons et nous amusons. « La fibre de carbone est en fait une fibre acrylique grillée, explique Barry. Mais c’est une matière étonnant. » Il suffit de jeter un coup d’œil au vélo Lotus de légende que le cycliste britannique Chris Boardman a chevauché pour s’octroyer la victoire aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992. L’industrie de la fibre acrylique est cependant moins lucrative qu’elle ne l’a été. « Elle produisait deux millions et demi de tonnes par an et maintenant deux millions parce qu’elle est en concurrence avec le polyester qui coûte moins cher, »  précise Barry. Selon lui, c’était l’une des raisons pour lesquelles l’industrie de la fibre acrylique avait choisi de se spécialiser dans le marché des vêtements de sport hautement performants. Elle avait besoin d’un marché de niche et elle l’a trouvé. Pour INEOS Nitriles, l’utilisation d’acrylonitriles pour fabriquer des plastiques pour un usage dans l’équipement informatique, l’électroménager, comme Dyson, et l’habillage automobile intérieur, est un secteur en croissance. Et si tout va dans le bon sens, c’est une activité qui peut générer un chiffre d’affaires aux alentours de 3 milliards de livres sterling par an. « Nous avons des clients incroyables parce que nous avons une base très solide de fabrication d’acrylonitrile, » indique Barry. « Cette technologie nous appartient. » Toutes les fibres sont en demande croissante. Il est prévu que le marché actuel total de 35 millions de tonnes de fibres atteigne 70 millions de tonnes d’ici 2020 avec le développement des économies. Plus les ressources terrestres diminueront et seront mises à contribution maximale pour nourrir la population croissante, plus le besoin de fibres sera satisfait par des synthétiques. « Cela pourrait être une bonne nouvelle pour l’acrylique, »  nous dit Barry. Un mariage idéal Cologne est considéré comme la patrie des fibres acryliques et de l’acrylonitrile en Europe. Ce qui est INEOS aujourd’hui était alors BP. Ce qui est Dralon aujourd’hui était alors l’unité des fibres acryliques de Bayer AG. À la fin des années 1950, BP et Bayer se sont mis d’accord pour construire un craqueur de naphta à Dormagen afin de satisfaire la demande croissante de dérivés pétrochimiques que connaissait Bayer. C’est autour de ce craqueur que des produits en aval, des constituants chimiques de base comme l’acrylonitrile, ont été installés. « Une grosse partie du propylène disponible a été transformée en acrylonitrile dont une proportion énorme a été, et continue d’être, alimentée par un pipeline jusqu’à Dralon, explique Manfred Borchers, chef du marketing et des ventes internationales pour Dralon. Ceci a permis l’installation d’une chaîne d’approvisionnement très durable bien avant les discussions en cours à l’heure actuelle sur ce qui est durable ou non ». Aujourd’hui INEOS est un leader mondial de l’industrie de l’acrylonitrile. Dralon conserve toujours sa troisième place mondiale des producteurs de fibres acryliques malgré une concurrence croissante de l’Extrême-Orient où les fibres sont poduites en grande partie.

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Timing parfait

Pour cette année, l’objectif principal d’INEOS était de choisir le bon moment pour refinancer le reste de ses prêts. Peu encline à rater une occasion, INEOS a considéré que l’heure était la bonne en avril. Et il semble que cela ait fait l’unanimité. INEOS s’est inscrite dans l’histoire du monde financier en avril Encouragée par la réponse des marchés à la fin janvier vis-à-vis de ce qu’elle pouvait offrir à des investisseurs, elle est revenue comme prévu pour refinancer le
reste de ses prêts et est parvenue à obtenir le plus gros financement de type « covenant-lite » de tous les temps par une entreprise européenne et le plus gros mondialement depuis que la crise du crédit a commencé en 2008. « La société a réalisé une opération incroyable, »  raconte Michael Moravec, chef du syndicat européen à haut rendement et co-responsable de la création de financements par effet de levier sur le territoire EMEA chez Barclays, coordinateurs mondiaux du financement conjointement à JPMorgan. « INEOS a éliminé toutes ses échéances à court terme, supprimé le risque lié au refinancement et transformé la structure de l’intégralité de sa dette, de clauses d’entretien en simples clauses de création. » Selon lui le résultat engendré – les clauses d’entretien sont beaucoup plus onéreuses pour les sociétés, surtout dans des secteurs cycliques comme celui de l’industrie chimique – et une plus grande liberté et souplesse d’opération pour INEOS. « La direction peut maintenant se concentrer sur ce qu’elle fait de mieux, c’est-à-dire gérer une activité de produits chimiques, »  précise-t-il. Ailleurs, la réaction au refinancement a été tout aussi positive. Selon Euroweek, premier journal hebdomadaire spécialisé des marchés mondiaux de capitaux, INEOS avait prouvé son poids en tant qu’emprunteur. « INEOS a pu faire le transfert au dernier moment, là où les prix étaient les meilleurs, »  écrit Oliver West, journaliste spécialisé dans la finance par effet de levier, dans un article publié à la fin avril. Mais tout était aussi dans le choix du moment, comme l’avait prévu le directeur financier d’INEOS John Reece quand il s’est adressé au magazine INCH au mois de mars, après qu’en janvier, INEOS a réussi à refinancer une grosse partie de ses prêts, une année avant d’y être obligé. « Il faut vraiment profiter des marchés du crédit quand ils offrent des avantages, au vu de leur nature cyclique, »  dit-il. Malcolm Stewart, associé chez Ondra Partners, conseiller de longue date d’INEOS a déclaré que le timing était parfait. « Ils ont tapé dans le mille, »  dit-il. « L’accord initial avait été si bien reçu par les marchés à la fin janvier qu’INEOS y est retournée très rapidement. » INEOS savait aussi que la fenêtre d’opportunité offerte par les marchés ne serait pas ouverte très longtemps, et la direction avait raison. En l’espace d’un mois, les taux d’intérêt avaient grimpé de 1 %. « Quand il est question d’un accord de refinancement d’une valeur de 3,8 milliards de dollars, c’est une somme importante qui pourrait être investie ailleurs dans l’activité, »  explique Malcom, qui décrit l’accord d’avril comme ‘l’aboutissement heureux’ de quatre années de travail. Le regain des prêts de type ‘covenant-lite’ vient à la suite d’une recherche de ‘rendement’ des créances d’entreprise. Avec des taux d’intérêt au plus bas, les investisseurs en veulent plus pour leur argent et les emprunteurs veulent plus de latitude vu l’imprévisibilité
de l’économie mondiale. Les prêts de type ‘covenant- lite’ offrent les deux et éliminent certaines des restrictions imposées aux entreprises. En avril, le groupe INEOS a organisé des journées
pour les investisseurs à Londres et à New York. Les
CEO de chaque Business ont donné des informations détaillées sur les performances et les marchés pour que les investisseurs aient l’occasion de bien comprendre l’entreprise. L’objectif était de refinancer les lignes de crédit de premier rang – et d’obtenir les meilleures conditions possibles – et pour ce faire, la société a simplement tiré le meilleur profit de la concurrence entre la demande des investisseurs américains et européens en matière d’obligations et de prêts à haut rendement. « La société est initialement ressortie avec 1,5 milliard de dollars de prêts et 2,2 milliards de dollars en obligations, explique Malcolm. Mais dans le monde, chaque investisseur connaît la puissance et la profondeur du marché américain des obligations à haut rendement et sa capacité
à absorber potentiellement l’intégralité du refinancement. Alors en présentant au départ une obligation importante à haut rendement, la société a su inciter les investisseurs prêteurs à soumettre des ordres conséquents associés à des modalités strictes. » Par une action intelligente, INEOS a surpris le marché – pratiquement à la dernière heure – en abandonnant complètement le composant d’obligations à haut rendement en euros et en réduisant le composant américain à juste 775 millions de dollars. Au lieu de cela, la société a négocié un prêt de 2 milliards de dollars de type « covenant-lite » à effet de levier sur six ans, un prêt « covenant-lite » de 375 millions de dollars sur trois ans et la plus grosse surprise de toutes, un prêt « covenant-lite » à effet de levier de 500 millions de dollars sur six ans. Il y avait encore d’autres bonnes nouvelles à venir. En réussissant son refinancement, INEOS a également pu améliorer sa notation de crédit. Standard & Poor’s l’a relevée de B à B à tendances positives. « Les mesures de notation traduisent notre opinion des performances opérationnelles vigoureuses d’INEOS ces derniers trimestres, »  affirme Oliver Kroemker, directeur associé et analyste spécialiste du crédit chez Standard & Poor’s. De même, le service Investisseurs de Moody a fait passer sur positives ses perspectives pour INEOS. Selon l’agence, ce refinancement donnerait plus de liberté financière à INEOS grâce à la suppression des clauses restrictives. La plupart des prêts datent de 2005, quand la société en a souscrit une série pour acheter Innovene à BP
et une grande partie d’entre eux arrivent maintenant à échéance. John a expliqué qu’INEOS aurait pu essayer de se refinancer sur le marché des actions plutôt que sur celui des titres d’emprunt, mais qu’elle a choisi de ne pas le faire. « La différence, c’est qu’avec cette solution, INEOS garde le contrôle, ce n’est pas le cas avec l’autr, »  dit-il. Malcolm comprend la réticence d’INEOS à être autre chose qu’une société privée. « L’ADN d’INEOS ne comporte pas d’actions en bourse, » affirme-t-il. « Quand on donne des actions au public, on lui donne des votes et des droits sur la façon dont la société est gérée. À l’heure actuelle, INEOS est en mesure de gérer ses propres affaires, selon les hauts et les bas du cycle de l’industrie chimique, et en fonction de ce qui convient le mieux à la société et à ses besoins à long terme, sans avoir à se soucier des exigences à plus court terme des actionnaires. » Le Groupe INEOS au deuxième trimestre Après un début d’année impressionnant, INEOS a subi un ralentissement au deuxième trimestre 2012. Le groupe a rapporté que ses revenus (EBITDA) pour
le second trimestre étaient de 308 millions d’euros comparés à 576 millions d’euros (un record trimestriel) pour la même période l’an dernier et en baisse de 157 millions d’euros par rapport au premier trimestre de cette année. John Reece, directeur financier, a déclaré: « Au début, INEOS a en fait eu un mois d’avril assez bon, mais l’impact du prix du pétrole en forte baisse – il est tombé de 123 $ le baril à 94 $ pendant ce trimestre – a eu un effet néfaste sur les résultats de coûts historiques de mai et de juin. » En conséquence, nous avons connu des pertes liées à la valeur des stocks s’élevant environ à 141 millions d’euros pourle second trimestre, principalement dans les activités Olefins & Polymers. Chemical Intermediates a rapporté un EBITDA de 119 millions d’euros comparé à 267 millions d’euros au second trimestre l’an dernier et à 233 millions d’euros pour le premier trimestre. La baisse des prix des charges d’alimentation, associée à l’incertitude macroéconomique généralisée, a influencé la tendance au sein des activités de produits chimiques intermédiaires. INEOS Phenol est l’une des activités à avoir enregistré les meilleures performances. La production de l’industrie lourde a continué d’exercer une influence majeure sur l’offre, ce qui a engendré des marges et des volumes intéressants. Et INEOS Oligomers a également connu une demande régulière et de bonnes marges dans tous les secteurs. Pour INEOS Nitriles, les volumes et les marges ont continué à être relativement faibles, la demande en fibre acrylique et en ABS étant atone au Moyen-Orient et en Europe. Quant à elle, la performance d’INEOS Oxide a été mitigée. En Europe, la demande en oxyde d’éthylène s’est maintenue, mais elle a dû être compensée par le ralentissement de la demande en glycol, surtout en Asie. INEOS Olefins & Polymers Amérique du Nord a rapporté un EBITDA de 132 millions d’euros comparé à 163 millions d’euros au même trimestre l’an dernier et à 175 millions d’euros au premier trimestre. L’activité a continué à bénéficier de l’utilisation d’une alimentation en gaz meilleur marché, si bien qu’elle a pu conserver de bonnes marges et battre un nouveau record pour ses résultats trimestriels (avant pertes liées aux stocks). L’environnement de l’activité américaine de
craquage a continué à se renforcer avec des coûts d’approvisionnement plus bas, ce qui a poussé les marges d’exploitation du trimestre pour le craquage. Par ailleurs, la demande en polymères est restée solide dans l’ensemble, l’exportation de produits dérivés comblant le vide laissé par une demande domestique affaiblie alors que le gaz craqué reste très compétitif dans le monde. Le grand arrêt d’un des craqueurs de Chocolate Bayou a eu lieu ce trimestre, et il a été réalisé avec succès. INEOS Olefins & Polymers Europe a rapporté un
EBITDA de 57 millions d’euros comparé à 146 millions d’euros au même trimestre l’an dernier et à 57 millions d’euros au premier trimestre. La demande en oléfines
a été modérée, mais le butadiène a continué à bien se maintenir. Les baisses importantes des prix du naphta ont entraîné de bonnes marges pour le craquage ce deuxième trimestre. Mais les volumes ont diminué, certains clients réduisant leur stock. Un grand arrêt important a été effectué sur le craqueur de Rafnes en Norvège au cours du second trimestre. Cependant, la demande en polymères a été atone, les clients anticipant des prix plus bas à la suite de la réduction des prix du pétrole et du naphta. La mollesse des marchés des matières de base des polymères a aussi engendré de faibles marges. En mai 2012, le groupe a réussi l’émission de 775 millions de dollars de bons à échéance en 2020 et un nouveau prêt à terme garanti d’une valeur totale de 3025 millions de dollars. Les produits nets ont servi à rembourser toutes les dettes restantes dans le cadre des prêts précédents. John a indiqué que le groupe INEOS continuerait à se concentrer sur la gestion du cash et de la trésorerie. La dette nette d’INEOS était de 6,55 milliards d’euros à la fin juin 2012. À la fin du deuxième trimestre, le cash s’élevait à 1247 millions d’euros et la société disposait dun potentiel de capex de 200 millions d’euros. À la fin juin 2012, le ratio de la dette était d’un coefficient d’environ 4,9.

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Motivé par le défi

Par le passé, INEOS s’est développé par acquisitions successives. Mais en 2008/2009, elle a pris une voie différente. La société est aujourd’hui dans une période de croissance organique et si elle veut continuer à développer son activité, il lui faut continuer d’élargir son vivier de talents. L’offre d’INEOS est différente de celle de nombre de ses concurrents, ce qui est apprécié des jeunes diplômés qui entrent dans la société. Mais quand il est question d’attirer des diplômés, de les conserver et les aider à se développer, quel est le bilan d’INEOS?  INEOS est une société qui a foi en elle. En ses valeurs, sa philosophie et sa direction. Et en ce qu’elle peut offrir à des employés futurs. Pour quelqu’un comme Oliver Hayward-Young, jeune diplômé ambitieux, désireux de prouver ses capacités et qu’on lui fasse confiance pour effectuer au quotidien un travail utile et de qualité, c’est ce qui a fait toute la différence au moment de poser sa candidature pour un emploi à la fin de ses études. « Je n’ai postulé auprès d’aucune autre société de produits chimiques, dit-il. INEOS était mon premier et seul choix. » Mais malgré qu’INEOS soit une des plus grandes sociétés de produits chimiques au monde, selon Oliver, ses collèques étaient nombreux à ne jamais avoir entendu parler d’elle. « Ma position était unique parce que j’ai grandi à cinq minutes de Lyndhurst où se trouvait le siège social d’INEOS avant de déménager en Suisse, et c’est pour cette raison qu’elle m’est tout de suite venue à l’esprit, » raconte-t-il. « J’y ai fait un stage avant d’aller à l’université, puis j’ai repris contact dans le courant de ma dernière année. « Mais seulement une demi-douzaine de mes collègues avaient déjà entendu parler de la société. » C’est cet état d’ignorance de la part des étudiants qu’INEOS s’emploie aujourd’hui à corriger avec énergie. « Quand on considère la taille d’INEOS, nous ne transmettons jamais vraiment son histoire comme nous le devrions, » explique Jill Dolan, directrice des RH du groupe INEOS. « Dans certains pays, comme en Amérique et en Allemagne, nous avons des programmes bien
établis de recrutement de jeunes diplômés. INEOS à beaucoup à offrir, mais nous reconnaissons que nous pourrions faire beaucoup plus pour faire connaître l’entreprise et attirer les meilleurs. Nous croyons que notre offre diffère vraiment de celle d’autres sociétés de produits chimiques. » En octobre, INEOS prévoit d’assister pour la première fois à certaines des forum emploi des plus grandes universités de Grande-Bretagne et d’Europe. Son objectif est de mettre en avant la société et de faire connaître les avantages de travailler pour une très grande entreprise avec une structure horizontale, et de donner envie aux tout meilleurs éléments de poser leur candidature. Par ailleurs, nous perfectionnerons les forum emploi déjà en place et productfs aux États-Unis. INEOS, qui emploie 15 000 personnes et possède 51 sites de fabrication dans 13 pays, sait ce qu’elle peut offrir. Le problème, c’est que certains noms plus connus semblent attirer davantage. Et c’est peut-être le cas pour certains. Mais pour les jeunes diplômés qui cherchent un véritable emploi dès le premier jour, qui veulent briller, apprendre de nouvelles techniques à de vrais postes, aux côtés de cadres supérieurs talentueux, alors INEOS est fait pour eux. « C’est pour cette raison que nous devons améliorer la façon de présenter INEOS pour recruter de jeunes diplômés, » explique Jill. Parce qu’une fois qu’ils travaillent pour INEOS, les diplômés sont nombreux à dire qu’ils ne s’étaient pas rendu compte que la société était si importante avec une structure aussi horizontale. « Dans certaines entreprises, on peut se perdre dans la bureaucratie, pas chez INEOS. Nous parlons franchement. Je suppose qu’on peut dire que nous faisons ce que nous disons. C’est le mode de communication du message qu’il nous reste à améliorer. » Les jeunes diplômés à la recherche d’un travail animé, dynamique et entrepreneurial ne seront pas déçus. INEOS peut se comparer aux meilleurs. Il faut juste que l’on sache qu’INEOS est parmi les meilleures. « INEOS donne beaucoup de responsabilités à ses diplômés très tôt et pour moi, c’était très important, » raconte Oliver, qui est titulaire d’une licence en économie du London University College obtenue en juin 2010. « Pour moi, on a davantage l’occasion d’apprendre et de se développer en assumant des responsabilités et en étant poussé. Mais responsabilité et imputabilité signifient qu’il est très important de savoir prendre des initiatives et des décisions calculées. » C’est un point de vue que partage Jill. « INEOS offre un avenir professionnel passionnant à ceux qui veulent relever le défi, » explique-t-elle. « De façon générale, nous voulons que nos jeunes diplômés s’épanouissent dans l’environnement d’INEOS. Et un élément primordial de l’offre INEOS est ce travail vraiment réel qu’un jeune diplômé prendra en mains. » Chez INEOS, les jeunes diplômés ne seront pas mis dans un « programme de jeunes diplômés » , puis muté
tous les six mois dans un service différent pour y réaliser encore un autre projet ou rapport de plus. Chez INEOS, nous attendons de l’initiative, de la motivation, de la passion, et puis une appréciation et une compréhension envers la philosophie de l’organisation. « La structure simplifiée d’INEOS dynamise la plupart des jeunes diplômés par des postes concrets et grâce au soutien qu’ils reçoivent, ils peuvent se développer à rapidement, » précise Jill. « C’est un environnement très ouvert et sans hiérarchie, où il est courant de rencontrer des cadres supérieurs, et nous attendons de nos jeunes diplômés qu’ils acceptent le défi et les occasions d’apprendre, tant individuellement qu’au sein d’une équipe. Cela demande inévitablement beaucoup d’efforts
et d’intelligence, mais les jeunes diplômés semblent apprécier de travailler en collaboration avec d’autres personnes de gros calibre. » Faites une analyse détaillée et vous découvrirez que ces personnes ont toutes quelque chose en commun. « Chez INEOS, les jeunes diplômés qui réussissent ont une attitude volontaire, ils s’adaptent, ils ont de l’énergie, ils sont intelligents et excellents du point de vue technique, ils sont axés sur les résultats, mais ils ont aussi les pieds sur terre et de bonnes compétences relationnelles, »  affirme Jill. Oliver est entré dans l’entreprise en octobre 2010
pour travailler avec les responsables des polyoléfines.
 Il a été muté à un poste d’analyste au sein de l’équipe commerciale d’approvisionnement d’INEOS O&P
 avant de prendre dernièrement une nouvelle fonction: négociant en énergie et en carbone. Oliver est e impliqué sur les marchés commerciaux européens du gaz, de l’électricité et des émissions, il y réalise des transactions pour gérer l’exposition aux risques des prix d’O&P. « Étant donné qu’en termes d’euros notre exposition se chiffre en centaines de millions, ce sont des décisions très importantes, »  explique-t-il. Oliver fait partie d’une demi-douzaine seulement de jeunes diplômés commerciaux. En soi, ceci était un gros argument de vente pour entrer dans l’entreprise. « Pour moi, cela représentait une occasion unique d’assurer un nouveau rôle passionnant, »  raconte-t-il. Oliver, qui est basé dans les bureaux d’INEOS de Canary Wharf à Londres, a aussi été convaincu par la façon dont INEOS fonctionne. « INEOS n’a pas un effectif excessif, dit-il. Chaque rôle est important et s’il n’est pas bien fait, la performance de l’entreprise s’en ressentira d’une certaine manière. La contribution de chacun est importante et c’est ce qui est motivant. » À ses yeux, la structure horizontale de la gestion de l’entreprise avait des avantages énormes, ce qui signifiait pour lui que tous les employés voyaient souvent leurs cadres supérieurs au quotidien. « Avoir la possibilité
de passer du temps avec des cadres supérieurs, qui ont pris des décisions clés pour l’entreprise, c’est tellement précieux. Cela vous aide à aiguiser et développer vos compétences personnelles et à élargir vos connaissances », dit-il En ce qui concerne son avenir à long terme, il espère que ce sera avec INEOS. « Quand on considère la variété de postes qu’offre INEOS, les occasions sont nombreuses d’apprendre et de relever de nouveaux défis,  » dit-il. « La croissance dont a fait preuve INEOS au cours des 14 dernières années est très impressionnante et c’est une caractéristique motivante pour quelqu’un qui commence juste sa carrière. Cette organisation ne fait pas de surplice. » En juillet, INEOS a organisé une réunion des directeurs de RH de toutes ses activités pour discuter de la meilleure façon de recruter les meilleurs. Les différentes équipes ont eu une excellente réaction face aux plans d’amélioration. Les retours d’information des jeunes diplômés, qui ont deux ou trois années d’ancienneté dans l’entreprise, étaient aussi très positifs au niveau des promesses tenues par INEOS. « Ces retours d’information nous ont beaucoup encouragés, parce qu’ils confirment que chez INEOS, les jeunes diplômés font réellement l’expérience de ce que nous avons prévu de mettre en œuvre dans les prochaines vagues de recrutement, »  déclare Jill. Mais chez INEOS, on ne recrute pas pour le principe. « Nous recrutons des jeunes diplômés pour des postes bien réels et non pas suivant un quota précis chaque année, explique Jill. Nos structures simplifiées signifient aussi que nous recrutons beaucoup de jeunes diplômés avec de l’expérience, qui ont déjà travaillé dans le secteur industriel. » La société entend poursuivre cette tendance à l’avenir. « Lors de l’atelier, le sentiment était unanime pour reconnaître et soutenir l’amélioration à la fois du recrutement de nos jeunes diplômés et les processus de développement à travers les activités, rapporte Jill. Chaque activité d’INEOS est différente, quelque chose que nous ne voulons pas perdre, mais nous voulons toutefois capturer le meilleur du développement local tout en conservant la philosophie d’INEOS. » En septembre et en octobre, lors de ses visites des universités, INEOS annoncera les véritables avantages à travailler dans une structure horizontale non hiérarchisée au sein d’un des plus gros groupes chimiques du monde. Et il sera aussi motivant pour les jeunes diplômés de s’apercevoir qu’INEOS attend d’eux qu’ils trouvent le juste milieu entre travail et loisirs. « Cet équilibre est important autant pour nos jeunes diplômés que pour l’entreprise, explique Jill. Nous avons trouvé que de façon générale, la performance individuelle est décuplée si cet équilibre est atteint. »   Ce que les jeunes diplômés pensent d’INEOS  « On a envie de se dépasser et d’appliquer ce qu’on a appris ; INEOS vous laisse le faire et vous aide à évoluer ». « On se sent libre de discuter de choses avec d’autres, quel que soit leur niveau d’ancienneté, et on a le sentiment d’avoir des idées propres qui sont valides ». « INEOS est un lieu de travail dynamique et passionnant. Ici on doit se mettre immédiatement au travail ». « INEOS compte parmi les meilleurs, au même titre que BP ou Total ».  « C’est un lieu de travail stimulant où les problèmes à résoudre sont variés. Il n’y a pas deux jours pareils ». « On y trouve tous les avantages du type « entreprise familiale » unie, mais au sein d’une grande société performante ».  « Les occasions d’apprendre, d’évoluer, de s’améliorer et de devenir un meilleur atout pour l’entreprise sont nombreuses ». « Dès le premier jour, je me suis trouvé à un vrai poste, assorti de responsabilités, mais je me sentais soutenu par l’équipe et mon responsable ».

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