Chez INEOS, nous n’avons pas l’habitude de parler de nos réalisations, mais c’est peut-être un tort. Si vous recherchez une société qui touche à presque tout ce que nous faisons, alors INEOS est vraiment synonyme de produits chimiques.
Depuis des années, INEOS permet de battre des records du monde, de modeler des évènements internationaux et de créer des champions du monde.
C’est une entreprise très fière de ce qu’elle fait, mais les marques d’approbation semblent s’arrêter là.
Car, hors de l’industrie, peu connaissent l’énorme contribution du PVC dans le monde moderne du sport.
« C’est un matériau impressionnant, » nous dit Jason Leadbitter, responsable de la durabilité et de la conformité pour INEOS ChlorVinyls.
« C’est un matériau rentable, durable, d’un entretien facile et très polyvalent qui a une empreinte favorable sur l’environnement. »
Ceci dit, Jason a précisé que malheureusement le racisme institutionnel envers le PVC continuerait d’exister.
« Il sera toujours considéré par certains comme le vilain petit canard des plastiques, ce qui me peine vraiment, » ajoute-t-il.
Craignant que les organisateurs de Londres 2012 puissent faiblir sous la pression de groupes écologistes comme Greenpeace et bannir le PVC des Jeux olympiques (comme l’avaient fait les organisateurs australiens des Jeux de Sydney en 2000), conjointement avec d’autres représentants de l’industrie, il a organisé une réunion avec Dan Epstein, le chef du développement durable de l’ODA (Olympic Delivery Authority), il y a environ cinq ans, afin de présenter ses arguments en faveur d’une utilisation du PVC.
« Tout ce que nous avons demandé, c’était le droit d’être entendu », explique Roger Mottram, responsable des affaires environnementales et réglementaires chez INEOS ChlorVinyls et président du groupe Vinyls de la Fédération britannique des plastiques. Il a également assisté à cette réunion.
« Et c’est ce que nous avons obtenu. Il s’est très bien comporté envers nous.
Il nous a dit que de la même façon que les athlètes seraient censés élever la barre des performances, la même chose était attendue de l’industrie.
Il voulait que nous établissions de nouvelles normes et que nous innovions.
Nous ne demandions que la possibilité de faire nos preuves. Et c’est essentiellement ce que nous avons l’intention de faire. »
À l’ouverture officielle des Jeux de Londres le 27 juillet, plus de 142 000 mètres carrés de PVC avaient été employés dans la création des lieux d’accueil, centre aquatique compris, pour le plus grand spectacle sportif du monde.
En salle, les athlètes se sont opposés sur des sols en PVC, en s’appuyant parfois sur un équipement fabriqué en PVC.
Les milliers de spectateurs qui ont assisté aux évènements en cours étaient assis sous des auvents en PVC, protégés par des barrières en PVC.
Sans oublier les kilomètres de tuyaux et câbles électriques en PVC qui ont été posés avant la cérémonie d’ouverture, qui a attiré une audience de téléspectateurs dans le monde de plus d’un milliard de personnes.
« Le PVC était utilisé pratiquement partout où l’on posait le regard, » affirme Roger.
Et ceci s’explique tout simplement. En bref, le PVC peut résister à des pluies torrentielles, à des mers déchaînées et à un soleil de plomb, ce qui est une bonne nouvelle si l’on considère le caractère imprévisible des étés en Grande-Bretagne.
Mais ceux qui pensent que l’ODA (Olympic Delivery Authority) a simplement cédé sous la pression de l’industrie du PVC et lui a fait la vie facile devraient revoir leur jugement.
Conscient de la question controversée de l’utilisation du PVC, le groupe responsable du développement durable de Londres 2012 a publié une politique en 2009 pour définir les grandes lignes de l’emploi du vinyle dans le parc olympique.
« Nous voulions nous servir de l’occasion d’accueillir les Jeux olympiques de Londres 2012 pour collaborer avec l’industrie et établir de nouvelles normes », précise Dan Epstein
« Notre désir était d’aider l’industrie à se diriger vers une approche plus durable dans la fabrication, l’usage et l’élimination des matières en PVC. »
Il a indiqué que des contrôles sévères et des procédures d’audit avaient été mis en place pour veiller à un emploi du PVC suivant un mode responsable envers l’environnement de sorte qu’il pourrait être en grande partie recyclé ou réutilisé.
David Stubbs, responsable du développement durable pour le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Londres 2012, a déclaré que le recyclage était important car il avait fallu cette fois-ci recourir à un plus grand nombre de lieux d’accueil provisoires que pour n’importe quels autres Jeux olympiques ou évènements internationaux précédents.
Toutes ces structures temporaires ont été conçues pour être recyclées après les JO de Londres.
Le PVC sera séparé des autres matériaux comme les textiles naturels, le métal ou le caoutchouc, puis recyclé ou réutilisé.
Il est proposé d’utiliser une partie du PVC lors de la coupe du monde de la FIFA 2014 au Brésil et on espère qu’une fois démontée, la salle de basket-ball pourra être réutilisée lors des Jeux olympiques de Rio en 2016.
La politique établie pour Londres 2012 insistait aussi sur des matériaux qui devaient:
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INCLURE au moins 30 % de produit recyclé;
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ÊTRE fabriqué conformément à la charte de l’industrie des fabricants de vinyle du Conseil européen; et
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RÉPONDRE aux normes en matière de rejets d’effluents et d’émissions à l’atmpspère et ne contenir aucun agent stabilisant à base de plomb, mercure ou cadmium.
Richard Jackson, responsable principal pour le développement et la régénération durables de l’ODA, a parlé des leçons tirées dans son rapport intitulé Learning Legacy.
Il a ajouté que malgré ses inquiétudes initiales concernant la politique, l’industrie des plastiques avait en grande partie bien accueilli cette démarche et il a indiqué que la chaîne d’approvisionnement avait été réellement stimulée pour innover avec un PVC sans phtalate employé dans un certain nombre de revêtements des bâtiments.
Cette politique, a-t-il poursuivi, avait aussi reconnu Vinyl2010, le code volontaire de l’industrie du PVC qui, pendant son cycle de vie de 10 ans, avait dépassé ses propres objectifs en matière de recyclage et fait de bons progrès dans le domaine de la suppression progressive de divers additifs.
La société INEOS s’était fortement impliquée dans Vinyl2010 pour étudier ce que l’industrie pouvait faire sur le PVC en Europe et elle a apporté une importante contribution financière pour y arriver.
L’an dernier, encouragée par la réussite de Vinyl2010, l’industrie européenne du PVC est allée encore plus loin avec le plan VinylPlus et s’est engagée volontairement pour 10 années supplémentaires.
« Avec VinylPlus, nous avons mis en place certains objectifs de développement durable qui sont nouveaux et plus ambitieux, » explique Jason.
Tous les objectifs ont été fixés indirectement après concertation des parties prenantes.
« Cela signifie que nous pouvons réellement nous atteler aux questions qui sont perçues comme problématiques, » poursuit-il.
Ce plan prévoit de :
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RECYCLER annuellement 800 000 tonnes de PVC d’ici 2020;
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ÉLIMINER progressivement d’ici 2015 les additifs de stabilisation à base de plomb; et
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RÉDUIRE la quantité d’énergie requise pour produire du PVC.
« Nous essayons de trouver des moyens de sensibiliser les gens sur les avantages du PVC, mais aussi de montrer que nous faisons des progrès au niveau de l’environnement, » déclare Jason.
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à LONDRES au mois de juin, Roger a lancé une brochure intitulée PVC in Sport produite par la Fédération britannique des plastiques pour montrer à quel point ce matériau est devenu critique dans les sphères du sport de haut niveau.
« C’est une période de manifestations sportives passionnante et le PVC aura son rôle à jouer, » affirme-t-il.
Cette brochure a également mis en avant les critères que l’ODA (Olympic Delivery Authority) a fixés dans sa politique pour Londres 2012.
Roger a indiqué qu’il espérait que cela aiderait à faire passer le message de la durabilité du PVC.
« L’industrie du PVC au Royaume-Uni a subi une transformation après une période où ce matériau a été en fait étiqueté comme une menace publique, » confie-t-il aux journalistes.
À l’occasion d’une récente interview pour le magazine British Plastics and Rubber, Roger a parlé de l’importance d’évènements comme les Jeux olympiques pour le PVC.
« Si des projets comme les Jeux olympiques ont recours à beaucoup de PVC et s’il est possible de démontrer l’adhésion à des critères très stricts de durabilité, alors nous espérons que cela encouragera les autres à suivre la même voie, dit-il.
Ce que nous avons démontré, c’est que le PVC peut être recyclé et puisque c’est le cas, qu’il peut être produit d’une manière responsable suivant des normes très élevées. »
Jason a précisé qu’un des buts principaux de VinylPlus était aussi de sensibiliser les parties prenantes à l’égard de la contribution du PVC à la vie moderne.
« Le PVC est incroyablement polyvalent, il est employé dans beaucoup d’articles du quotidien que les gens considèrent comme acquis », ajoute-t-il.
Le groupe fait aussi la promotion d’une nouvelle étude comparative du coût total du PVC par rapport à d’autres matériaux.
« Dans le climat économique actuel, où le secteur public subit des pressions pour réaliser des économies, nous désirons montrer que grâce aux produits en PVC, il est possible d’économiserr des millions sur les budgets des municipalités ». affirme-t-il.