La fibre de carbone est en passe de révolutionner la manière dont nous vivons, travaillons et nous amusons. C’est déjà chose faite en grande partie. Il suffit de regarder les sprinteurs des Jeux paralympiques qui courent sur des lames en fibres de carbone. INEOS Nitriles fournit le monde en acrylonitrile, l’ingrédient de base pour produire la fibre de carbone.
Personne n’oubliera la vue de Dennis Oehler, le sprinteur américain sur 100 mètres qui est passé en dessous de la barrière des 12 secondes lors des Jeux paralympiques de Séoul en Corée du Sud.
C’était la première fois que le monde voyait la fibre de carbone en action.
Ces lames en fibres de carbone, qui ont depuis révolutionné les manifestations sur les pistes d’athlétisme handisport, sont aujourd’hui emblématiques du sport paralympique.
Et pour INEOS Nitriles – premier producteur mondial d’acrylonitrile – c’est une raison de plus d’être fier.
L’acrylonitrile, composant chimique de la famille des cyanures, est un ingrédient dans la fabrication de la fibre de carbone.
Sans lui, le monde n’aurait pas de fibre de carbone et, sans elle, bon nombre d’importants nouveaux développements seraient tout simplement impossibles.
Barry Slater est directeur des ventes internationales pour INEOS Nitriles.
« C’est un secteur où il est vraiment passionnant de travailler, dit-il.
Le plus gros défi est le coût de la fibre de carbone – c’est beaucoup plus cher que l’acier – mais elle commence à s’immiscer sur de nombreux marchés de luxe. »
Prenez l’exemple du Boeing 787, l’appareil américain de taille moyenne à la pointe de la technologie, qui a été lancé l’an dernier. Sa structure en fibres de carbone a entraîné une réduction de son poids et permis de réduire ses émissions de CO2 de près de 20 % par rapport aux appareils déjà commercialisés.
L’équipe qui se cache derrière cet appareil est celle de Toray, une société japonaise qui est aujourd’hui considérée comme le fabricant mondial numéro un de fibres de carbone. L’équipe qui se cache derrière Toray est celle d’INEOS, qui s’est assurée les droits pour lui fournir l’acrylonitrile pour la flotte de Boeing 787.
Et jusqu’ici, Boeing aurait déjà reçu la commande de plus de 800 appareils de la part de compagnies aériennes du monde entier.
« C’est fantastique pour INEOS, » s’exclame Barry.
Mais entre-temps, l’attention s’est portée sur les Jeux paralympiques de Londres.
C’est là que la fibre de carbone a joué un rôle important dans l’amélioration dramatique des performances des athlètes handisport, ses propriétés la rendant idéale pour les prothèses.
Pour commencer, elle est cinq fois plus résistante que l’acier. Elle est à la fois plus rigide et beaucoup plus légère. Elle est fabriquée de fils de carbone d’une épaisseur inférieure à celle d’un cheveu humain qui sont entortillés ensemble puis tissés comme une étoffe pour constituer une couche de fibres de carbone.
Chaque lame de course est composée de plus de 80 couches de carbone. Chaque couche est ajoutée au moule, une par une, à la main. Il peut falloir deux heures à quelqu’un pour poser le carbone d’une seule lame de course. Les couches sont ensuite fusionnées et durcies par l’administration de pression et de chaleur. C’est le moulage et la fixation qui sont intéressants.
Le champion du monde sur 100 mètres Heinrich Popow, un athlète qui concourt sur lames de course en fibres de carbone, a presque établi un nouveau record européen en courant la distance en 12:43 secondes le 15 juin à Berlin.
« C’était un début parfait pour la saison, » affirme-t-il. À Londres 2012, il est entré en lice dans le 100 mètres et le saut en longueur.
Mais à long terme, il espère que sa performance l’aidera à élever la barre dans tous les sports paralympiques.
« Pour moi, il est clair que tous les concurrents aux Jeux paralympiques sont reconnus comme des athlètes à part entière et non pas pour leur handicap, » précise-t-il.
Heinrich, qui avait autrefois rêvé de devenir joueur de football professionnel, a dit qu’il lui avait fallu du temps pour apprendre à courir vite avec une prothèse, mais que le secret avait été de ne jamais abandonner.
« Le sport est ce qui importe le plus dans ma vie, » explique Heinrich, qui n’avait que neuf ans quand les médecins ont découvert une tumeur dans son mollet gauche et qu’ils lui ont dit qu’il fallait lui amputer la jambe.
« Que je gagne ou perde ne fait aucune différence, je n’abandonne pas. Je m’accroche. Je veux que ma réussite soit un encouragement pour les autres et qu’elle leur montre qu’il y a toujours des possibilités, même dans les coups les plus durs. »
Kelly Cartwright est une autre athlète des Jeux paralympiques de Londres 2012 qui court sur une lame en fibres de carbone.
« Je crois qu’on peut faire ce qu’on veut dans la vie, indépendamment du fait qu’on ait un handicap ou non, nous confie Kelly.
On me demande assez souvent de parler de ce que je ne peux pas faire à cause de mon handicap, mais la seule chose qui me vient à l’esprit, c’est mettre des talons aiguilles. »