INEOS a contribué à prouver au monde qu’il est possible de capturer en toute sécurité et de stocker en permanence le CO2 dans le sous-sol marin. La tentative, couronnée de succès, de captage du CO2 à l’usine INEOS Oxide d’Anvers (Belgique), ensuite comprimé et expédié à 500 km, au-delà des frontières,vers la plateforme pétrolière offshore Nini de l’entreprise, dans la partie danoise de la mer du Nord, a été saluée comme un événement majeur pour la transition européenne vers une économie plus verte.
« Vous avez prouvé que c’était possible » a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
« Vous avez prouvé que nous pouvions développer notre industrie grâce à l’innovation et à la concurrence, tout en éliminant les émissions carbone de l’atmosphère grâce à l’ingéniosité et à la coopération. »
Étaient présents lors de ce moment historique le prince héritier Frederik du Danemark, le fondateur d’INEOS Sir Jim Ratcliffe et Hugo Dijkgraaf, directeur technique de Wintershall Dea, qui au côté d’INEOS, a dirigé le consortium de 23 organisations participant au Projet Greensand.
« Ce projet démontre que le captage et le stockage du carbone offrent une méthode de stockage permanent viable des émissions de CO2 sous la mer du Nord » a déclaré Hugo.
Après avoir été envoyé vers la plateforme Nini, le gaz liquéfié a été injecté, via un puits existant, dans un réservoir abandonné situé à environ 2 km de profondeur dans le sous-sol marin.
« Il était hors de question d’échouer » explique Anne Steffensen, PDG de Danish Shipping, l’entreprise chargée du transport du CO2 vers la plateforme INEOS en mer du Nord.
Pour une raison simple : le captage et le stockage du carbone sont considérés comme des aspects cruciaux de la décarbonation de l’énergie utilisée à travers le monde et de la lutte contre le changement climatique.
Le consortium de 23 partenaires est dirigé conjointement par INEOS, qui collecte et stocke les résidus de CO2 dans son usine Oxide depuis 10 ans.
Le projet Greensand, nommé ainsi en raison du grès du sous-sol marin, est la première activité englobant toute la chaîne de valeur, capturant le CO2 des usines pour ensuite le liquéfier et l’expédier en mer avant de l’injecter dans des puits de pétrole vides.
Et tout cela vise uniquement à protéger l’environnement.
« Chaque partie du processus avait été développée séparément et fonctionnait très bien ainsi » révèle David Bucknall, PDG d’INEOS Energy.
« Le vrai défi résidait dans le raccord de ces diverses parties et la construction de l’infrastructure. »
Désormais, après le succès de l’essai, le plan est de lancer l’exploitation commerciale en 2025.
Une fois pleinement opérationnel, le site pourra stocker jusqu’à huit millions de tonnes de CO2 par an.
Bien qu’INEOS accomplisse tout ceci sans aucune incitation économique, l’entreprise est extrêmement fière de participer à un projet si révolutionnaire.
Mads Weng Gade, directeur commercial, responsable d’INEOS Energy Danemark, l’a décrit comme un formidable jalon de la lutte contre le changement climatique.
« J’attends ce jour depuis si longtemps » avoue-t-il. « Nous avons tous fait preuve d’un véritable esprit avant-gardiste et travaillé dur pour atteindre ce résultat. »
Plusieurs voix critiques ont avancé que le captage et le stockage du carbone constituent une méthode coûteuse, énergivore et non extensible.
Mais David, autrefois cadre chez BP, répond que le projet s’appuie sur des technologies reconnues.
« Les phases pilote et de développement se concentrent sur un fonctionnement d’ensemble efficace » explique-t-il.
En décembre, le projet dirigé par INEOS a reçu £22 millions du gouvernement danois, la plus importante subvention unique jamais accordée au Danemark.
« Le Danemark s’est fixé l’un des objectifs climatiques les plus ambitieux au monde et considère le captage et le stockage du carbone comme l’une des étapes vers la concrétisation de ses objectifs » ajoute David. « Ce projet apportera une contribution significative aux objectifs de réduction carbone du Danemark. »
Par ailleurs, le projet assurera des emplois hautement qualifiés.
« Il est logique que l’industrie pétrolière et gazière soit le moteur de ce nouveau secteur : elle bénéficie de nombreuses années d’expérience dans ce domaine » explique Mads.
« Nous utiliserons la même infrastructure, la même géologie et les mêmes personnes, qui connaissent les subtilités de ces réservoirs. »
Pourquoi ne pas réaffecter les plateformes pétrolières plutôt que de les démanteler ?
Il suffira d’inverser le processus. À la place du gaz s’écoulant vers l’extérieur, le dioxyde de carbone sera envoyé dans les puits.
L’objectif à long terme d’INEOS est de construire une flotte de navires et de sites terrestres de stockage du CO2, ainsi qu’un terminal où amarrer les navires et charger le CO2 dans des conteneurs avant de le transporter jusqu’à la plateforme.
« Nous prévoyons que Greensand sera compétitif lorsque le marché commercial du CO2 sera opérationnel » dit David.
D’ici 2030, le projet Greensand pourrait stocker jusqu’à 8 millions de tonnes de CO2 par an.
23 entreprises partageant une même optique participent au consortium qui soutient ce projet pionnier.
Le projet pourrait préserver les emplois de milliers de travailleurs hautement qualifiés.