Inch Magazine

INEOS INCH NUMÉRO 24

Faire descendre

2023
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    Les femmes au travail

    L’INDUSTRIE chimique est un milieu traditionnellement masculin. Mais les choses sont en train de changer. Et les femmes qui travaillent dans le secteur depuis plusieurs dizaines d’années sont bien placées pour le confirmer. « Quand j’ai débuté ma carrière il y a 30 ans, j'acceptais beaucoup de choses comme « normales », simplement parce qu’il n’existait pas d’autre modèle », explique Kathryn Shuler, directrice générale de la Fondation INEOS ICAN. « Mais à présent, quand j’y repense, c’était tout sauf normal, et la façon dont on traitait les femmes était inacceptable. »

    Aujourd’hui, grâce à des efforts soutenus pour recruter plus de femmes, le nombre de femmes ingénieurs en chimie employées par INEOS n’a jamais été aussi élevé.

    « L’industrie chimique est encore dominée par les hommes, mais les choses sont en train de changer, ce qui est très positif », affirme Sharon Todd, PDG de la SCI (Society of Chemical Industry), un pôle d’innovation mondial fondé pour créer plus de passerelles entre la recherche scientifique et l’industrie, et mieux répondre aux besoins concrets de la société.

    « Le secteur a simplement besoin de changer plus vite. »

    INEOS fait tout son possible pour combler le fossé hommes-femmes, mais sait aussi qu’il y a encore beaucoup de travail à faire.

    Il y a quelques dizaines d’années, entrer dans un monde où très peu de femmes avaient déjà travaillé n’était pas sans difficulté.

    Anja Hilden, qui travaille pour INEOS à Cologne en Allemagne, se souvient qu'elle était souvent la seule femme de son service lorsqu’elle est devenue ingénieur en chimie il y a près de 30 ans.

    « Ce qui était difficile, c’est que je n’avais aucun modèle féminin pour me donner l’exemple à suivre », explique-t-elle.

    Les femmes devaient aussi surmonter des obstacles supplémentaires si elles décidaient de fonder une famille, parce que tout le monde partait du principe que ce serait principalement elles qui s’occuperaient de l’enfant.

    « Le problème ne concerne pas seulement INEOS », déclare Anne-Gret Iturriaga Abarzua, directrice de la communication à INEOS Cologne.

    « C’est toute la société qui doit changer. »

    Quantaze Watts, directeur mondial des talents pour INEOS Styrolution, pense que les stéréotypes sont encore enracinés dans l’inconscient collectif.

    « C’est comme quand on est enfant ! Si une petite fille veut un camion dans un magasin de jouets, combien de fois lui répondra-t-on que les camions, c’est pour les garçons ? », dit-il.

    « Nous devons aller vers toutes ces petites filles et leur dire que si c’est ce qu’elles ont envie de faire, elles peuvent le faire : l’ingénierie n'est pas réservée aux hommes. »

    La professeure Petra Skiebe-Corrette, directrice de NatLab, un laboratoire scientifique informel de la Freie Universität Berlin, pense que le problème commence dès qu’un enfant prend conscience
    de son identité sexuelle.

    « Il est important d’offrir aux filles une véritable expérience en STIM avant même qu’elles n’intègrent tous les stéréotypes liés au sexe, pour leur montrer qu'elles en sont capables et qu'elles peuvent y prendre plaisir », explique-t-elle.

    Depuis plus de 14 ans, INEOS participe à un programme allemand baptisé TuWas! L’entreprise est convaincue que promouvoir les sciences à l’école est essentiel pour éveiller l’intérêt des enfants – des garçons comme des filles – dans les carrières STIM. « De toutes les entreprises qui participent au projet TuWas! – et je crois qu’il y en a plus de 80 – INEOS est celle qui soutient le plus grand nombre d’écoles », ajoute Petra.

    Sharon, diplômée en chimie de l’université de Southampton en 1988, pense aussi que la diversité du personnel est un véritable atout.

    « Nos fondateurs étaient créatifs, inventifs et valorisaient la diversité », affirme-t-il. « Ils avaient compris que la diversité jouait un rôle important pour l’innovation. »

    Selon elle, le secteur tout entier a un problème d’image et ne sait pas se vendre auprès des jeunes gens, qu’ils soient hommes ou femmes.

    « Le secteur doit montrer qu’il offre aux jeunes gens l’opportunité unique de contribuer à la société et au changement positif grâce à l’innovation, dans un environnement de travail où les jeunes scientifiques et ingénieurs peuvent non seulement utiliser leurs compétences, mais aussi mener une carrière réellement gratifiante », ajoute-t-elle.

    À ses yeux, c’est un challenge d’importance capitale.

    « Nous avons besoin de ce flux de diversité », explique-t-elle. « Nous avons besoin de diversité à tous les niveaux : chez nos nouvelles recrues, aux échelons hiérarchiques intermédiaires et chez nos équipes dirigeantes. »

    Selon elle, les individus aux origines et parcours variés peuvent initier la nouvelle vague d’innovations scientifiques dont nous avons besoin pour relever les grands défis sociétaux du changement climatique et de la santé mondiale.

    « Les profits sont une chose, mais le secteur a aussi un vrai rôle d’intérêt général à jouer », dit-elle avant d’ajouter : « Si nous promouvions la diversité des opportunités d’emploi, la richesse des expériences que le secteur peut offrir, et sa capacité à influencer le changement positif, je pense que plus de femmes viendraient frapper à la porte. »

    LES femmes ont peut-être dominé les Grammy Awards de 1971, mais ailleurs, les opportunités restaient rares pour les Américaines – et plus particulièrement pour celles qui souhaitaient faire carrière dans des professions traditionnellement masculines. Kathryn Shuler en a gardé une conscience aiguë tout au long de sa scolarité.

    Même ses parents voulaient la dissuader de suivre un parcours scientifique. Les métiers techniques s’adressaient aux garçons. Pas aux filles.

    Pour apaiser ses parents, elle décida de faire des études de commerce à l’université. Mais l’attrait de la science était trop fort, et elle finit par changer de majeure pour étudier la chimie.

    Elle espérait aussi que la société américaine changerait après l’adoption de la loi Title IX en 1972, texte historique sur les droits civils interdisant la discrimination sexuelle dans les écoles et l’enseignement supérieur.

    « Avant l’adoption de cette loi, les universités étaient libres de refuser l’inscription des filles à certains cours », explique-t-elle.

    « On pouvait donc arbitrairement empêcher les femmes d’étudier l’ingénierie ou de suivre des cursus scientifiques. On supposait généralement qu’elles n’allaient à l’université que pour trouver un mari, et que si elles s'inscrivaient à des cours scientifiques ou techniques, c’était simplement pour mettre le grappin sur un homme à l’avenir prometteur. » Mais en dépit des changements législatifs, les attitudes n’évoluaient pas beaucoup.

    « Les femmes qui s’intéressaient aux sciences ou à l’ingénierie ne recevaient aucun encouragement », poursuit-elle.

    « Quand le professeur nous donnait du travail de groupe, mes camarades masculins préféraient ignorer mes idées, et parfois, ils se réunissaient même sans moi. »

    Mais Kathryn était bien décidée à terminer ses études, et en 1984, elle quitta l’université de Pittsburgh avec un diplôme de biochimie en poche.

    Elle fut d’abord embauchée par le petit laboratoire d’analyses d’une entreprise japonaise, où elle découvrit plus tard que les hommes touchaient 0,50 $ de plus par heure que les femmes.

    « À l’époque, c’était l’équivalent des mensualités à payer pour l’achat d'une voiture », se souvient-elle.

    Un an plus tard, elle travaillait comme laborantine dans le centre de recherches d’une entreprise métallurgique nationale, où elle était responsable de matériel d’analyse spécialisé.

    « J’étais très fière du travail que je faisais », confie-t-elle.

    Pour faire son travail, elle avait besoin d’un ensemble d’instruments spécialisés, qui n’arrêtaient pas de disparaître.

    « Un collègue m’a dit qu’il les avait prêtés à quelqu’un d’autre, mais qu’il ne se souvenait plus à qui », poursuit-elle. « J’en suis arrivée au point où je ne pouvais plus faire mon travail, parce que je n’avais plus d’instruments. »

    Heureusement, son patron s'est montré compréhensif, a remplacé les instruments, et a donné à Kathryn un endroit où les ranger sous clé.

    Elle se souvient avoir ressenti beaucoup de frustration à l’époque, mais aujourd’hui, elle comprend mieux où son collègue voulait en venir.

    « C’était juste un moyen très passif-agressif de me dire que je n'avais rien à faire ici ».

    En dépit de l’atmosphère négative dans laquelle elle baignait, elle n’a jamais envisagé de démissionner.

    « D’autres femmes partaient parce qu’elles n’étaient pas prêtes à faire face à cette résistance », se rappelle Kathryn. « Mais je n’ai jamais songé à baisser les bras, parce que j’aimais trop mon travail. »

    Par la suite, elle a co-inventé plusieurs brevets et a commencé à étudier pour un Master financé par l’entreprise, bien qu’on lui ait clairement signifié qu’elle ne serait jamais promue au rang de scientifique même si elle obtenait son diplôme.

    Au final, elle décida de partir et trouva un nouveau poste de chimiste chez un petit fabricant d’équipement d’analyse.

    « Nous étions en 1989, et c’était le premier endroit où on me traitait enfin avec le même respect que mes collègues masculins », dit-elle. Deux ans plus tard, elle déménageait à Houston et devenait chimiste chez Solvay.

    À l’époque, elle ne se rendait pas compte que ses idées et ses capacités étaient plus agressivement et plus fréquemment remises en cause que celles de ses collègues masculins. Elle pensait qu’il lui suffisait de faire du bon travail pour qu’on la traite comme une égale. Mais l’égalité n’était pas incluse dans les plans initiaux du bâtiment !

    « Si j'avais besoin d’aller aux toilettes, je devais sortir et aller jusqu’au bâtiment administratif, où se trouvaient les seules toilettes pour femmes », explique Kathryn.

    « Il me fallait marcher presque 10 minutes. » Heureusement, quand de plus en plus de femmes ont commencé à rejoindre l’entreprise, la direction a pris les devants, et une partie des toilettes pour hommes a été réattribuée aux femmes.

    « Mais certains ont vu cela d’un mauvais œil », dit-elle.

    Kathryn a ensuite rejoint le groupe Développement des produits et services techniques (TS&D).

    « À part moi, il n’y avait qu’une seule autre femme dans le service ».

    Pourtant, après quelques années, elle s’est retrouvée à la tête du groupe TS&D pour le polypropylène.

    Après l'acquisition des actifs de Solvay à Houston par BP en 2001, Kathryn a été mutée au centre de recherches de BP près de Chicago. Elle n’est ensuite retournée à Houston que lorsqu’INEOS a racheté la plupart des actifs chimiques de BP en 2005. Aujourd’hui, elle se sent épanouie à son poste chez INEOS, qui lui a donné toute l’autonomie dont elle avait besoin pour faire une vraie différence, année après année.

    « Au fil du temps, j’ai observé un changement d’attitude majeur dans le secteur », déclare-t-elle. « Certains des problèmes que les femmes rencontraient quand j’ai commencé ma carrière appartiennent désormais au passé. Tout n'est pas encore parfait, mais nous avons vraiment fait beaucoup de progrès. »

    Ce que Kathryn apprécie plus que tout aujourd’hui, c’est de voir des hommes et des femmes travailler ensemble – et en harmonie – à des postes d'ingénieurs ou d’opérateurs techniques.

    « Les hommes et les femmes sont désormais sur un pied d’égalité qui n'existait pas auparavant », dit-elle.
    Mais selon Kathryn, ce qui a vraiment changé la donne, c’est l’engagement d’INEOS pour la diversité.

    « C’est une approche qui est parfois mal interprétée », dit-elle. « Certains pensent qu’il s’agit d’une simple façade, mais les implications sont beaucoup plus profondes.

    Si vous embauchez des gens aux parcours différents, qui ne portent pas le même regard sur le monde et la vie, vous vous entourez d’un personnel aux idées plus riches et plus variées pour résoudre les problèmes. »

    Et selon Kathryn, c'est cela, le vrai pouvoir de la diversité.

    « Nous avons besoin de cette diversité de pensée », dit-elle. « Nous avons besoin de gens qui ont l’air différents et qui pensent différemment. La diversité devrait être cultivée sur le lieu de travail parce que c’est un véritable atout. »

    La composition de sa propre équipe reflète parfaitement cette approche.

    Elle travaille avec un ancien enseignant, un scientifique de l’effort, un concepteur graphique et un expert en RP.

    « Aucun d’entre eux ne vient du monde de l’entreprise, mais ce sont des gens fabuleux, aux compétences très spécialisées », dit-elle. Malgré cette évolution positive, Kathryn est convaincue que certaines choses ne changeront vraiment que lorsque les gens prendront conscience de leurs propres préjugés.

    « Nous portons tous un regard différent sur le monde qui nous entoure », déclare-t-elle. « Mais nous devons nous assurer que nous ne jugeons pas et ne limitons pas les autres de façon injuste, du fait de nos préjugés.

    Nous devons considérer chaque personne comme un individu.

    « Il y a encore du travail à faire, mais nous avons déjà fait beaucoup de progrès, et je sais que les futures générations continueront d’avancer dans la bonne direction. » 

    AUJOURD’HUI, Stacy Putman a une lourde responsabilité : elle développe les leaders de demain pour les entreprises américaines d’INEOS. L’avenir professionnel de plus de 300 personnes est entre ses mains.

    « C’est le poste le plus gratifiant que j'ai jamais occupé », confie-t-elle. « J’aide tous ces gens à acquérir les compétences qui leur permettront de diriger avec brio à l’avenir. » Et si elle sait à quel point il est important d’aider, de guider et de soutenir les employés, c’est parce que c’est précisément ce qui lui manquait quand elle a débuté sa propre carrière, il y a 40 ans. À l’époque, elle était entrée dans un monde exclusivement masculin.

    « J’avais étudié la chimie à l’école et j’adorais cette matière », explique-t-elle.

    « C’était un peu comme un mélange de formules magiques et de recettes de cuisine. » Mais après avoir obtenu une place à l’université des sciences et techniques du Texas, un conseiller d’orientation l’a prise à part.

    « Trouve-toi un mari rapidement, puis tu pourras choisir un cursus plus facile. Sinon tu peux aussi laisser tomber tout de suite »,
    lui a-t-il dit.

    « C’était tellement démoralisant.

    Nous étions au début des années 80, pas au milieu des années 40 ! », explique-t-elle. Si elle a effectivement rencontré son mari sur les bancs de la fac, elle n’a pas pour autant changé de cursus, et une fois son diplôme en poche, elle est entrée dans le monde du travail. Mais le chemin n’a pas été facile pour elle.

    « L’opinion générale, c’était : si tu n’aimes pas la façon dont on te traite, tu n’as qu’à partir », déclare-t-elle. « Il n’y avait pas d'autre choix. Si une femme arrivait à tenir le coup, peut-être aurait-elle enfin accès à de vraies opportunités. Ou peut-être pas. Les notions de communauté ou de networking n'existaient pas vraiment au travail, et les seuls réseaux de contacts étaient exclusivement masculins. » Stacy explique qu’on lui faisait systématiquement comprendre qu’en choisissant de travailler, « elle prenait la place d’un homme ».

    « À l’époque, nous acceptions beaucoup de choses que nous ne tolérerions certainement pas aujourd’hui », ajoute-t-elle.

    Il y a quelques années, sa carrière a pris un tour imprévu – et particulièrement réjouissant –lorsque le comité de direction d’INEOS O&P lui a demandé de prendre la tête d’une usine de polypropylène en Californie. Cette promotion impliquait un déménagement à « On m’invitait à passer aux commandes et à définir l'avenir de cette usine, à ma propre façon », poursuit-elle.

    Personne ne me demandait de suivre docilement l'exemple de mes prédécesseurs masculins. » presque 3 000 km de chez elle.

    « J’étais ravie qu’on m’offre une telle opportunité, même si elle représentait aussi un vrai challenge », confie-t-elle. « J’ai dit à mon responsable que j'avais déjà beaucoup appris en observant les directeurs d’autres sites. » Mais ce n'est pas ce qu’il voulait entendre.

    Il ne voulait pas qu’elle se contente d’imiter ses homologues masculins. Il voulait qu’elle forge sa propre voie. Qu’elle soit elle-même.

    « On m’invitait à passer aux commandes et à définir l'avenir de cette usine, à ma propre façon », poursuit-elle. « Personne ne me demandait de suivre docilement l'exemple de mes prédécesseurs masculins. »

    Elle s’est donc envolée pour la Californie.

    « C’était une expérience entièrement nouvelle pour moi », explique-t-elle. « Je prenais mes propres décisions et je dirigeais toute une équipe qui transmettait ensuite nos recommandations. Jamais je n'avais fait un travail aussi gratifiant de toute ma carrière. »

    Et selon Stacy, c’est grâce à l’équipe dirigeante d’INEOS.

    « Depuis quelque temps déjà, la direction a vraiment pris conscience de l’importance de la diversité au sein du personnel et du management », déclare-t-elle. « Et je pense que nous commençons tous à en récolter les fruits, quel que soit le site ou le poste occupé. »

    Mais elle pense que les femmes passent encore à côté de certaines opportunités parce qu’elles manquent simplement de confiance.

    « Ce n’est pas parce que vous n’avez encore jamais vu une femme à tel ou tel poste chez INEOS que vous ne devriez pas poser votre candidature ! », dit-elle.

    « Depuis le début de ma carrière, à chaque nouveau poste que j’ai obtenu, j’ai toujours remplacé un homme. Les femmes (et les hommes aussi d’ailleurs !) ne devraient jamais s’interdire une opportunité professionnelle parce qu’elles ne ressemblent pas à la dernière personne en poste. »

    « Alors, est-ce qu’une femme peut vraiment devenir responsable de maintenance ? Directrice commerciale ? Ou chef de brigade incendie ? Tout cela est déjà en train de se produire dans notre secteur aujourd’hui.

    Mais tant que ces femmes resteront l'exception qui confirme la règle, la société continuera de remettre en question les aptitudes des femmes pour certains postes. Alors, continuons sur la bonne voie, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de règle tacite. » 

    LES femmes étaient encore minoritaires lorsque Cassie Bradley s’est inscrite en licence d’ingénierie chimique à l’université d’Urbana-Champaign, dans l’Illinois, en 2012. Même si elle avait tout le soutien de ses amis et de sa famille, quand elle parlait de ses études, beaucoup de gens réagissaient avec surprise.

    « C’était plus ou moins la réaction par défaut », se souvient Cassie. « Et quand j’y repense, l’effet était plutôt négatif pour moi, parce que cela me donnait l’impression de ne pas être à ma place. » Mais depuis 2015, elle travaille pour INEOS, où son expérience est très positive.

    « INEOS est une excellente entreprise pour les femmes », déclare-t-elle.

    Mais elle pense qu’INEOS pourrait faire encore mieux, en dialoguant plus activement avec les groupes de femmes qui se sont maintenant créés dans l’entreprise.

    « INEOS a beaucoup à apprendre de l'expérience de ces femmes, qui pourraient aider l’entreprise à comprendre pourquoi les postes de haute direction sont encore essentiellement masculins, et plus important encore, à identifier les mesures à prendre pour combler le fossé », explique-t-elle.

    Cassie, qui travaillait initialement comme ingénieur de production dans l’usine de polystyrène de Channahon, a lancé Lean Into Success, un groupe de networking féminin chez INEOS Styrolution.

    Le groupe INEOS compte aujourd’hui plusieurs initiatives similaires.

    « Il est important que les femmes puissent faire partie de ce type d’organisations, qui leur permettent d’apprendre les unes des autres, et de trouver des mentors », déclare-t-elle.

    « Même si, au final, nous représentons encore une minorité, nous pouvons créer une vraie communauté et cultiver un précieux sentiment d’appartenance au sein de l’entreprise. »

    Selon Cassie, l’une des raisons pour lesquelles les femmes sont encore peu nombreuses dans la haute direction est le manque de visibilité.

    « Comme les femmes ne voient pas d’autres femmes dans ces rôles, elles ont du mal à s’imaginer à de tels postes, et ne poursuivent pas ces opportunités », explique-t-elle.

    Elle pense que les femmes pourraient s’entraider en apprenant à sortir de leur zone de confort et en prouvant qu’elles ont les aptitudes requises pour diriger.

    « Comme on donne rarement aux femmes le bénéfice du doute, il faut souvent qu’elles en fassent plus, plus tôt dans leur carrière, pour qu’on les considère comme de futures leaders », ajoute-t-elle.

    Mais Cassie, qui est aujourd’hui directrice commerciale du développement durable pour INEOS Styrolution, est optimiste pour l'avenir d’INEOS, et pour les femmes qui y travaillent. « Traditionnellement, les attentes ne sont pas les mêmes pour les hommes et les femmes, sur le lieu de travail comme à la maison », dit-elle. « Beaucoup de femmes ont un second emploi à temps plein à la maison, parce que ce sont elles qui font tout, mais les répercussions sont lourdes pour leur énergie physique et mentale.

    Heureusement, les choses sont en train de changer. Les hommes aussi veulent un meilleuréquilibre vie/travail. Nous voulons tous mener une vie épanouie, au travail comme à la maison. »

    FRAN Millar admet volontiers qu’autrefois, elle était autoritaire, brusque et agressive au travail. Elle pensait que c’était le seul moyen de fonctionner dans des environnements essentiellement masculins. « Avant, je fonçais simplement tête baissée », confie-t-elle. « Mais j’étais comme un éléphant dans un magasin de porcelaine : je détruisais tout et tout le monde sur mon passage. » Aujourd’hui, elle est PDG d’INEOS Belstaff et remercie tous ceux qui l’ont aidée à améliorer ses compétences en leadership, au début de sa carrière.

    « Ils m’ont aidée à redresser la barre », explique-t-elle. « J’ai eu beaucoup de chance. Ils m’ont montré comment agir et interagir plus habilement avec les gens, sans pour autant renier mes principes ou mon identité. »

    Fran a quitté l’école à 18 ans parce qu'elle ne voulait pas aller à l’université.

    Elle a d’abord travaillé comme assistante personnelle pour Anthony Boucher et Peter Worth, deux hommes d’affaires du secteur de l’événementiel et du sport, qui représentaient des athlètes d’élite tels que Björn Borg. Lorsque David, le frère de Fran, a remporté le maillot jaune dès la première étape de son premier Tour de France, Anthony a suggéré à Fran de devenir manager pour son frère.

    « Pour être honnête, j’étais plutôt lamentable comme assistante personnelle, mais Anthony pensait que j’avais exactement le profil qu’il fallait pour la gestion de talents », explique-t-elle.

    Elle a donc lancé sa propre agence de gestion de talents et d’événementiel, FACE Partnership.

    À peine deux ans plus tard, elle représentait déjà les plus grands cyclistes britanniques, y compris son frère, Mark Cavendish et Geraint Thomas.

    En 2003, elle est tombée sur un nouveau concept, qui proposait d’organiser un grand événement de cyclisme sur piste, réunissant les meilleurs cyclistes internationaux dans l’unique vélodrome britannique aux normes internationales, un samedi soir et dans un nouveau format intégrant des concerts et des divertissements au centre du circuit.

    « Tout le monde nous a dit que ce serait un flop, mais au final, le début de l’événement a dû être retardé, parce que la file d’attente à l’entrée était si longue que la sécurité n’arrivait pas à faire rentrer tous les spectateurs dans le vélodrome ! », poursuit-elle.

    Revolution est vite devenu l’un des événements de cyclisme sur piste les plus populaires du Royaume-Uni, à une époque où le cyclisme britannique connaissait un succès sans précédent, l’équipe piste dominant toutes les compétitions internationales.

    Sous l’égide de Dave Brailsford, le solide programme national produisait des athlètes d’élite dans toutes les disciplines du sport.

    En 2007, alors que le Tour de France partait de Londres, avec cinq cyclistes britanniques dans cinq équipes différentes, le moment de former une équipe britannique était clairement venu.

    Dave a fait appel à Fran pour ce nouveau projet, et après 18 mois de travail, Team Sky voyait le jour.

    Fran, qui avait pris en charge les activités de gestion de projet alors que Dave consacrait toute son attention aux Jeux olympiques de Pékin, a joué un rôle crucial pour mettre la nouvelle équipe cycliste sur pied.

    « Nous travaillions 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et faisions tout notre possible pour assurer le succès de cette grande entreprise », se souvient-elle.

    En seulement dix ans d'existence, Team Sky a remporté six Tours, avec quatre cyclistes différents.

    Quand Sky a décidé de se retirer du cyclisme, INEOS et Sir Jim Ratcliffe sont immédiatement passés à l’action pour reprendre les commandes de l’équipe, rebaptisée Team INEOS en mai 2019.

    INEOS a ensuite demandé à Dave et Fran de développer le concept du Challenge INEOS 1:59, de gérer tout le projet, puis d’organiser l’événement.

    « On nous demandait de faire ce que personne n'avait encore jamais été capable de faire », explique-t-elle.

    « La tâche était vraiment considérable. Mais cet exploit n’aurait jamais été possible sans Jim et sans INEOS. »

    Et c’est cet esprit INEOS – la conviction que rien n’est impossible – que Fran admire plus que tout.

    « Je crois en l’entreprise et en ses valeurs : la façon positive dont elle traite les gens et dont elle exerce ses activités », ajoute-t-elle.

    Peu après le marathon historique d’Eliud Kipchoge à Vienne, Fran s’est vu proposer un nouveau défi : devenir PDG de Belstaff, l’entreprise de mode d’INEOS.

    Sa vie entière a changé en seulement cinq jours : laissant Manchester derrière elle, elle est partie pour Londres et son nouveau poste à la tête de Belstaff.

    En dépit de sa brillante carrière, Fran sait que de nombreuses femmes, de nombreuses personnes de couleur, et de nombreuses personnes handicapées font encore face à des obstacles sur le plan professionnel.

    « Je n’ai reçu que des encouragements depuis que j’ai rejoint INEOS », déclare-t-elle.

    « Chez INEOS, homme ou femme, ça n’a pas vraiment d’importance. »

    Mais elle met un point d’honneur à aider là où elle peut.

    « Chez Belstaff, nous avons créé un panel de diversité, et veiller à l’équité est important quand on occupe un poste de direction », affirme-t-elle.

    « Mais recruter plus de femmes et plus de personnes de couleur pour créer une vraie diversité dans les entreprises commence beaucoup plus bas en aval.

    « C'est comme dans le sport. Vous n’aurez pas d’athlètes performants dans un sport particulier si vous ne les développez pas alors qu'ils sont encore débutants. » 

    ANUPRIYA Gupta vient d’une famille d'ingénieurs en chimie. Son père était ingénieur en chimie, son grand-père aussi, et tous deux ont soutenu son choix lorsqu’elle décide de marcher dans leurs pas. Anupriya travaille maintenant depuis trois chez INEOS O&P à Chocolate Bayou au Texas, dans un milieu essentiellement masculin.

    « Comme j’étais fréquemment la seule femme dans la pièce, je ne savais pas toujours quoi faire », dit-elle. « J’hésitais à faire entendre ma voix. J’avais peur que mes idées soient rejetées parce que j’avais une perspective différente.

    « En même temps, je me disais qu’il n’y avait qu’une seule façon de le savoir : prendre mon courage à deux mains, et me lancer. »

    Et c’est exactement ce qu’elle a fait, demandant d’abord à ses collègues d’apprendre à prononcer son nom correctement, au lieu de lui donner un surnom. « Mon nom est mon identité »,explique-t-elle. « C’est la personne que je suis. Si vous changez mon nom, vous changez mon identité. »

    En tant qu'ingénieur des processus, elle est responsable de la performance quotidienne de l’usine et de l'efficacité des opérations.

    « Il est arrivé qu’on me regarde bizarrement », dit-elle. « Mais la réaction négative que certaines de mes idées ont reçue a fait de moi un meilleur ingénieur. »

    Au cours des dernières années, elle a constaté que les attitudes commençaient à évoluer chez INEOS.

    « La transition est bien amorcée », déclare-t-elle. « INEOS avance vraiment dans la bonne direction en termes de diversité sur le lieu de travail. »

    Selon Anupriya, la diversité du personnel est un atout considérable.

    « Nous avons besoin de gens capables de regarder le même problème depuis différentes perspectives », explique-t-elle.

    « Si ce n’est pas le cas, et que tout le monde a la même approche, comment pourrons-nous innover et révolutionner le secteur ? » Anupriya a récemment participé à un salon de l’emploi avec une équipe d’ingénieurs d’INEOS, événement qu’elle a trouvé très encourageant.

    « Nous avons vraiment fait passer un message important, car l’équipe se composait principalement de femmes. »

    ON dit souvent que lorsqu’une femme veut réussir dans un secteur largement dominé par les hommes, l'assurance est aussi importante que les compétences. Et Gabriela de Gouveial, qui a rejoint INEOS Styrolution en Suisse en mai 2022, le confirme.

    « Dans ma carrière, j’ai parfois été victime de préjugés, en dehors de l’entreprise », confie-t-il. « Mais j’ai appris que pour bien gérer ces situations, il fallait garder confiance en soi. » Le problème est que, comparées aux hommes, les femmes manquent souvent d’assurance. Gabriela, qui est responsable commerciale des produits, gère l’offre et la demande pour toute une gamme de produits plastiques.

    En plus de fixer les prix et d’analyser le marché, elle joue le rôle d’intermédiaire entre l’équipe de vente et l’équipe supply chain. Elle trouve parfois difficile de travailler dans un milieu essentiellement masculin, mais ne tarit pas d’éloges sur l’approche d’INEOS envers les femmes sur le lieu de travail.

    « Les femmes sont généralement bien reçues, et on les encourage à s’améliorer et à se développer », déclare-t-elle.

    Elle espère cependant que plus de femmes chercheront à faire carrière dans l’industrie chimique.

    « Si de plus en plus de femmes choisissent cette filière et brisent les stéréotypes, elles seront de mieux en mieux acceptées dans le secteur », conclut-elle. 

    « Elle trouve parfois difficile de travailler dans un secteur essentiellement masculin, mais ne tarit pas d’éloges sur l’approche d’INEOS envers les femmes
    sur le lieu de travail. »

    LUCY Ineson avait toujours aimé les sciences à l’école, et pourtant, elle est devenue coiffeuse. Pendant deux ans, elle a appris le métier, mais le cœur n’y était pas. Elle avait besoin d’un défi un peu plus stimulant. Sans aucune certitude, elle est retournée à l’école pour étudier les maths, la chimie et la biologie à Wyke College, dans l’est du Yorkshire, au Royaume-Uni – et à peine un an plus tard, elle entrait en apprentissage comme opératrice de ligne au parc chimique Saltend d’INEOS Acetyls.

    « L’apprentissage m’a aidée à me faire une idée plus claire de l’industrie chimique », explique-t-elle. « J’ai beaucoup appris sur la communication, le travail d’équipe et la sécurité. »

    À 22 ans, elle est maintenant technicienne à temps plein dans l’usine.

    Son rôle consiste à surveiller l’usine, avec ses collègues, pour assurer la conformité des opérations aux stricts paramètres et consignes en vigueur.

    Le parc Saltend d’INEOS Acetyls est le plus grand fabricant européen d’acide acétique, d’anhydride acétique
    et d’acétate d'éthyle. Ces substances chimiques sont utilisées dans de nombreux produits de consommation courante, tels que la lessive, le paracétamol, la peinture ou le dissolvant pour vernis à ongles.

    L’usine de Hull emploie beaucoup d’opérateurs, mais peu d'opératrices.

    « J’étais un peu nerveuse à l’idée de travailler dans un environnement essentiellement masculin, mais dès que j’ai une question, mes collègues sont toujours prêts à m’aider », explique-t-elle. « L’atmosphère est fantastique et j’adore travailler ici. » 

    LISA Wiedenhaus travaille dans un milieu essentiellement masculin, et cela ne lui pose pas le moindre problème. Pourquoi ? Parce que chez INEOS, le fait que Lisa est une femme est sans importance. Tout le monde est traité avec le même respect. 

    « Parfois, je m’aperçois que je suis la seule femme dans la salle de réunion, mais personne ne me le fait sentir », dit-elle. « Personne n’y attache d’importance. Homme ou femme, tout le monde a accès aux mêmes opportunités, est écouté, apprécié et pris au sérieux. » Lisa a officiellement rejoint INEOS en octobre 2016, après avoir décroché son diplôme à l’Université européenne de sciences appliquées de Brühl, en Allemagne.

    Mais en réalité, elle travaillait déjà avec l’entreprise depuis trois ans, dans le cadre du programme d’études en alternance auquel elle s’était inscrite dès sa sortie du lycée, à 19 ans.

    « Ce programme m’a permis de travailler tout en faisant mes études », explique-t-elle.

    Aujourd’hui, elle est contrôleuse de la division énergie : elle est chargée d’examiner les résultats mensuels de l’entreprise Énergie de Cologne, et de fournir des analyses au directeur commercial pour l’aider à atteindre les objectifs fixés.

    Elle produit aussi des rapports de gestion qui sont ensuite utilisés pour prendre des décisions financières.

    Elle adore son travail. « Je n’arrive pas à penser à une seule situation ou à un seul un aspect du travail où être une femme pourrait être un désavantage », déclare-t-elle.

    « Même après un congé maternité, la plupart des femmes réintègrent leur poste, ou dans tous les cas,
    un poste très similaire, ce qui leur permet de reprendre facilement le travail. »

    Même si elle se sent confiante et soutenue au travail, avoir l’opportunité d’échanger avec d’autres collègues de sexe féminin reste très précieuse à ses yeux.

    « Nous pouvons partager nos expériences ou parler de nos problèmes. Mais il est tout aussi important de parler de nos victoires et de nos réussites », déclare-t-elle.

    UN CERCLE D’IDÉES LES FEMMES D’INEOS REJOIGNENT LEAN IN, RÉSEAU EN PLEINE CROISSANCE FONDÉ PAR L'ANCIENNE DIRECTRICE DE L’EXPLOITATION DE FACEBOOK

    L’ORGANISATION, fondée par l'ancienne directrice de l’exploitation de Facebook pour soutenir les femmes dans le monde du travail, continue de gagner en popularité. De plus en plus de femmes du monde entier créent aujourd’hui leurs propres Cercles Lean In pour parler des difficultés qu’elles rencontrent, prodiguer et recevoir des conseils, mais aussi célébrer leurs succès.

    « Écouter une autre femme parler des obstacles qu’elle a surmontés est tellement encourageant, et c’est aussi comme cela qu’on trouve de nouvelles idées », explique Cassie Bradley, directrice commerciale du développement durable, qui a elle aussi créé un Cercle Lean In pour ses collègues féminines d’INEOS Styrolution, dans l’Illinois, aux États-Unis. Aujourd’hui, le petit groupe de femmes se réunit fréquemment.

    « Les Cercles Lean In offrent de fantastiques opportunités de mentorat », ajoute-t-elle. « Nous partageons nos expériences, nos idées et notre feed-back, en cas d’échec comme en cas de victoire. »

    Lean In a été fondé par Sheryl Sandberg, diplômée d’Harvard et mère de cinq enfants, qui a quitté son poste de directrice de l’exploitation chez Facebook l’année dernière pour se consacrer à son travail philanthropique.

    En 2010, elle a donné une conférence TED dans laquelle elle exhortait les femmes à croire en elles et en leur propre avenir.

    « Les femmes sous-estiment systématiquement leurs propres aptitudes », affirme-telle. « Un homme qui réussit vous dira qu’il le doit à son propre talent. Mais les femmes vous diront qu'elles doivent leur succès à des facteurs externes, qu’on les a aidées, qu’elles ont eu beaucoup de chance et qu’elles ont travaillé dur. » INEOS Köln, en Allemagne, a aussi récemment créé un Cercle Lean In.

    « J’espère que cette initiative aidera vraiment mes collègues féminines à développer leurs compétences en communication et en leadership, et à défendre leurs besoins », déclare Anja Hilden, qui travaille dans l’industrie chimique depuis plus de 30 ans.

    « Comme j’étais très souvent la seule femme dans le service, je n’avais aucun modèle féminin pour me guider, et je devais constamment m’inventer.» 
    LEANIN.ORG

    20 minutes de lecture Numéro 24
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    Un vent oriental plein de promesses

    INEOS vient de signer quatre accords qui vont redéfinir – et consolider –sa présence en Chine de manière significative.

    Selon Sir Jim Ratcliffe, président et fondateur d'INEOS, les nouvelles joint-ventures lancées avec l’entreprise publique SINOPEC permettront à INEOS d’affirmer sa présence en Chine « comme jamais auparavant ».

    « Les deux parties regardent vers l’avenir et savent qu’elles ont tout à gagner en collaborant plus étroitement dans divers domaines », déclare-t-il.

    SINOPEC a accepté de vendre à INEOS 50 % des parts de SECCO Petrochemical Company Limited. L’entreprise chinoise est actuellement capable de produire 4,2 millions de tonnes de matériaux bruts indispensables, tels que l’éthylène, le polystyrène et l’acrylonitrile.

    En outre, INEOS et SINOPEC ont décidé de former deux co-entreprises pour augmenter la production
    de polyéthylène haute densité (HDPE) et d’acrylonitrile butadiène styrène (ABS), et répondre à la hausse de la demande très rapide sur le marché national chinois. Dans le cadre de la co-entreprise d’ABS, SINOPEC achètera 50 % des parts de l’usine d’INEOS Styrolution à Ningbo, qui est actuellement en construction et entrera en activité l’année prochaine.

    « INEOS Styrolution, qui a elle aussi démarré sous forme de co-entreprise, a fait beaucoup de chemin depuis ses débuts », explique Steve Harrington, le PDG. « Après plusieurs acquisitions et investissements dans de nouveaux sites de production, lancer une joint-venture avec un partenaire chinois de haut calibre était la prochaine étape qui s’imposait pour la croissance de l’entreprise.

    « Cette collaboration avec SINOPEC assure notre développement continu en Chine, mais cette fois-ci, nous passons en mode turbo ! »

    INEOS Styrolution et SINOPEC prévoient par ailleurs de construire deux usines d’ABS supplémentaires,
    qui utiliseront les technologies sans égales d’INEOS. L’une d’entre elles sera située à Tianjin, où les deux entreprises ont aussi l’intention de construire une nouvelle usine HDPE pour fabriquer du polyéthylène haute densité. À long terme, elles espèrent également construire deux autres usines HDPE supplémentaires.

    INEOS et SINOPEC ont aussi annoncé une nouvelle joint-venture, pour laquelle INEOS achètera 50 % des parts du projet d’éthylène Tianjin Nangang de SINOPEC. À l’heure actuelle, le projet construit un craqueur d’éthane de 1,2 million de tonnes, qui devrait entrer en activité fin 2023, pour approvisionner les usines de Tianjin en aval.

    INEOS et SINOPEC travaillent déjà ensemble depuis plusieurs années.

    « Grâce à cette étroite collaboration, SINOPEC peut accéder, en aval, aux technologies les plus performantes qui soient, tandis qu’INEOS affirme sa présence en Chine, le marché à la croissance la plus rapide du monde », conclut Jim.

    En 2013, INEOS a lancé la construction de la plus grande usine de production d’acétone et de phénol de Chine, après la création d’une co-entreprise avec SINOPEC Yangzi Petrochemical Company.

    Et l’année dernière, INEOS a hérité d’une autre co-entreprise avec SINOPEC, lors de l'acquisition de la division mondiale Hydrocarbures aromatiques et Acétyles de BP, pour 5 milliards de livres sterling. 

    2 minutes de lecture Numéro 24
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    Gaz naturel liquéfié

    INEOS passe la vitesse supérieure pour aider l’Europe à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, combler le déficit laissé par l’abandon du gaz russe, et remédier aux problèmes énergétiques structurels de l’Europe. Le contrat signé avec Sempra, une compagnie d'infrastructure énergétique américaine, nous permettra d’exporter 1,4 million de tonnes par an d’énergie propre, fiable et bon marché pendant 20 ans, dès 2026.

    La décision d’exporter du gaz naturel liquéfié depuis le golfe du Mexique américain – et d’entrer sur le marché mondial du GNL – est une grande première pour INEOS, à l’heure où le secteur de l’énergie est en pleine mutation. « Nous sommes ravis de créer ce partenariat à long terme avec une entreprise qui, comme nous, souhaite assurer la sécurité énergétique du monde entier, tout en privilégiant des sources d’énergie à faible empreinte carbone », déclare Justin Bird, PDG de Sempra Infrastructure, qui développera les terminaux d’exportation.

    Brian Gilvary, président d’INEOS Energy, explique qu’INEOS a aussi l’intention d’entrer en partenariat avec d’autres utilisateurs commerciaux d’énergie européens, pour les aider à accéder aux mêmes sources d’énergie concurrentielles.

    « Nous serons les premiers à opérer de cette manière sur le marché depuis de nombreuses années », ajoute-t-il. Même si INEOS n'a encore jamais transporté de GNL, l’entreprise exporte déjà de l’éthane liquéfié américain vers l’Europe à des prix concurrentiels depuis 2015.

    Selon David Bucknall, PDG d’INEOS Energy, Sempra possède une expertise considérable en construction et en exploitation d’infrastructures GNL, et l’entreprise américaine partage la vision d’INEOS.

    « Cet accord est très important pour notre stratégie », déclare-t-il.

    Le GNL sera livré franco à bord, soit depuis le site de traitement et d'exportation de GNL dont la construction est proposée à Jefferson County, au Texas, soit depuis le projet GNL Cameron Phase 2 à Hackberry, en Louisiane.

    Quoiqu’il en soit, INEOS maintient son engagement pour l’objectif net zéro en 2050, sur l’ensemble de ses opérations.

    « L’entreprise travaille dur pour décarboner la supply chain grâce au captage et au stockage du carbone ainsi qu’au développement de sources d’énergie alternatives telles que l’hydrogène, solutions qui, à l’avenir, offriront une véritable gamme d’options pour les besoins en énergie du monde entier », explique David.

    Le contrat de Sempra avec INEOS est un accord préliminaire non contraignant, le développement des sites de Port Arthur et de Cameron étant soumis à l’obtention de tous les permis nécessaires, à la signature des contrats de conception et de construction, à l’obtention des financements requis et à une décision finale d’investissement.

    « Nous sommes ravis de créer ce partenariat à long terme avec une entreprise qui, comme nous, souhaite assurer la sécurité énergétique du monde entier, tout en privilégiant des sources d’énergie à faible empreinte carbone »

    Justin Bird, PDG de Sempra Infrastructure

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    Nouveau Grenadier alimenté à l’hydrogène

    INEOS a construit un 4x4 fonctionnant à l’hydrogène, affirmant une nouvelle fois son engagement pour le net zéro. Le véhicule peut faire tout ce qu’un Grenadier à essence ou diesel peut faire, mais n’émet que de la vapeur d’eau dans l’atmosphère. Alors pourquoi n'est-il pas encore sur la route ? Parce qu’il n’y a pas l’infrastructure nécessaire au Royaume-Uni.

    BEAUCOUP partagent notre avis : l’hydrogène est le carburant de l’avenir, parce qu’il ne produit aucune émission lorsqu’on s’en sert comme source d’énergie. Pourtant, son potentiel est négligé depuis des années, au grand désespoir d’INEOS. Alors, pour réaffirmer son propre engagement envers le net zéro, INEOS a construit une nouvelle version de son 4x4 Grenadier. La différence ? Ce modèle fonctionne avec une pile à hydrogène qui n’émet que de la vapeur d’eau dans l’atmosphère.

    « C’est un véhicule extraordinaire », déclare Lynn Calder, PDG d’INEOS Automotive. « Il est aussi performant qu’un Grenadier à moteur traditionnel, mais avec zéro émission. »

    INEOS a dévoilé son Grenadier Demonstrator plus tôt cette année, lors du Goodwood Festival of Speed. Ce 4x4 zéro émission est équipé du tout dernier groupe motopropulseur à pile à hydrogène BMW, considéré comme le plus avancé et le plus puissant du secteur automobile.

    Lancé en juin 2022, le projet de développement d’un Grenadier à hydrogène reposait sur un objectif clair : la performance tout-terrain du véhicule et ses capacités de remorquage ne devaient pas être compromises.

    Pour ce faire, le 4x4 a été soumis à des tests rigoureux, affrontant notamment les célèbres pistes des montagnes autrichiennes et les surfaces d’essai de Graz. Depuis des années, le débat fait rage : l’avenir de l’automobile sera-t-il électrique, ou devrait-on opter pour des moteurs à hydrogène ?

    INEOS Automotive commercialisera un 4x4 à batterie électrique en 2026, mais l’entreprise est convaincue que le secteur a tout à gagner en développant simultanément plusieurs technologies, pour différentes utilisations.

    Les batteries électriques sont peut-être idéales pour la conduite en centre-ville et les courts trajets, mais leur poids, leur temps de charge et leur faible autonomie les rendent peu pratiques pour le fret et les transports publics.

    Par contre, faire le plein d’hydrogène est à la fois facile et rapide, que l’on conduise une voiture ou un poids lourd. Mais il n’y a tout simplement pas assez de points de ravitaillement en hydrogène.

    « Notre Demonstrator montre ce dont la technologie est vraiment capable », explique Lynn. « Mais nous avons besoin du soutien des décideurs politiques pour créer l’infrastructure indispensable à la nouvelle génération de véhicules à hydrogène. »

    INEOS produit et utilise déjà 450 000 de tonnes d’hydrogène à faible empreinte carbone par an, volume suffisant pour remplacer jusqu’à 2 milliards de litres de diesel.

    L’entreprise est la plus grande compagnie d’électrolyse d’Europe, la technologie qui utilise de l’énergie renouvelable pour produire de l’hydrogène pour les secteurs de l’électricité, de l’industrie et des transports.

    « À l’image du modèle tout électrique qui sortira en 2026, notre Grenadier Demonstrator à l’hydrogène confirme l’engagement d’INEOS pour le net zéro et pour le développement de l’hydrogène, véritable carburant du futur », conclut Lynn. 

    2 minutes de lecture Numéro 24
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    ESSAI D’UNE PIPELINE À HYDROGÈNE

    L’année prochaine, des essais seront menés pour savoir s’il est possible de pomper l’hydrogène dans le réseau actuel de pipelines de gaz naturel.

    C’est une opportunité excitante pour INEOS, qui fournira l’hydrogène à SGN, car ces essais pourraient générer les données nécessaires à la future reconversion de tous les pipelines à haute pression du réseau britannique.

    DES recherches révolutionnaires nous permettront bientôt de savoir si les pipelines de gaz naturel du Royaume-Uni peuvent être reconvertis pour acheminer l’hydrogène. D’importance cruciale, ces recherches aideront aussi à déterminer si remplacer le gaz naturel par de l’hydrogène dans l’intégralité du réseau britannique est une option techniquement viable pour décarboner le chauffage. INEOS fournira à SGN l’hydrogène qui circulera ensuite dans un pipeline désaffecté de 30 km, entre la raffinerie INEOS de Grangemouth et Granton, à la périphérie d’Édimbourg.

    Andrew Gardner, président d’INEOS Grangemouth, affirme que si cet essai (une première mondiale) est concluant, le site pétrochimique écossais pourrait devenir un véritable pôle de production, d'utilisation et d'exportation d’hydrogène.

    « Comme l’hydrogène ne se comporte pas exactement comme le gaz naturel, nous devons d’abord comprendre comment adapter le pipeline – sans oublier les 11 000 km de conduits du système de transmission locale (LTS), qui parcourent tout le Royaume-Uni », explique Gemma Simpson, SGN, directrice du projet Avenir du LTS.

    « Pour préparer l’essai officiel sur le pipeline Grangemouth / Granton, SGN va d’abord procéder
    à une série de tests en laboratoire et hors site. »

    En août, Ofgem, le régulateur britannique de l’énergie, a donné son feu vert pour ce travail de recherche, qui aidera l’équipe à comprendre s’il est possible de reconvertir le pipeline Grangemouth / Granton en vue d’un essai officiel. « Les essais hors site nous permettront de développer et de tester des procédures pour créer de nouveaux raccordements avec le pipeline Grangemouth / Granton », explique Gemma.

    L’équipe du projet développe actuellement l’ensemble des preuves et données dont elle aura besoin pour la suite. Si ces premiers résultats sont concluants, SGN effectuera ensuite un essai en conditions réelles, créant ainsi un véritable modèle de reconversion pour l’intégralité du réseau LTS britannique – soit un grand pas un avant pour la décarbonation et pour les objectifs net zéro de SGN. Comme le souligne Frazer Smith, directeur commercial d’INEOS FPS, ces essais sont très importants.

    « À l’issue du projet, qui s’achèvera en 2025, nous disposerons de nouvelles données d’importance capitale sur l’hydrogène : elles pourront informer les politiques de décarbonation de l’Écosse et de toute la Grande-Bretagne, et notamment les décisions du gouvernement portant sur l’avenir du chauffage, prévues pour 2026 », poursuit Frazer.

    Le système de transmission locale de SGN fait partie de l’infrastructure nationale critique qui permet d’alimenter les millions de foyers et propriétés commerciales du Royaume-Uni.

    « Nous pensons que l’hydrogène offrira un vrai choix à tous les clients qui ont besoin de se chauffer, au sein d’une approche systémique développée pour décarboner le chauffage à long terme », explique Gemma.

    L’essai n'est pas la seule bonne nouvelle pour le site de Grangemouth.

    Plus tôt cette année, INEOS a lancé un appel d’offres auprès des plus grandes entreprises de conception technique pour la prochaine étape de son projet d’usine d’hydrogène.

    Une fois construite, cette usine d’échelle mondiale produira de l’hydrogène propre à faible empreinte carbone, qu’elle utilisera ensuite pour alimenter ses processus et fabriquer les matériaux indispensables à un large éventail de secteurs, réduisant les émissions de CO2 de plus d’un million de tonnes par an.

    « Nous sommes déterminés à réduire nos propres émissions pour atteindre le net zéro en 2045, à créer des produits qui aideront les autres à réduire leurs émissions, et à prendre la tête de la révolution énergétique promise par l’hydrogène propre », déclare Andrew.

    En plus des 1,2 milliard € investis dans l’hydrogène bleu, INEOS mise aussi sur les technologies de captage du carbone.

    Le carbone capté au cours du processus sera acheminé au large et stocké de manière permanente sous le plancher océanique de la mer du Nord.

    « Nous pensons que l’hydrogène offrira un vrai choix à tous les clients qui ont besoin de se chauffer, au sein
    d’une approche systémique développée pour décarboner le chauffage à long terme »

    – Gemma Simpson,
    SGN, directrice du projet Avenir du LTS

    3 minutes de lecture Numéro 24
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    HYDROGÈNE – LES GOUVERNEMENTS EUROPÉENS SOUTIENNENT INEOS

    AUJOURD’HUI, les gouvernements du monde entier investissent du temps, de l’énergie et de l’argent dans l’hydrogène. Pour INEOS, c’est une excellente nouvelle. « Même si l’impulsion doit venir des professionnels du secteur, nous ne pouvons rien faire sans le soutien du gouvernement », explique Wouter Bleukx, directeur
    de la division Hydrogène d’INEOS, comparant la situation aux débuts de l’énergie éolienne, qui avait bénéficié d’investissements importants de la part du gouvernement. « Nous avons besoin de la même chose pour l’hydrogène », déclare-t-il.

    Les gouvernements norvégien, belge et allemand investissent déjà tous dans les projets d’hydrogène proposés par INEOS.

    « Ces projets ne sont pas sans risques, car ils sont extrêmement coûteux, mais si nous les lançons, c'est parce que nous avons foi en l’avenir de l’hydrogène », ajoute-t-il. INEOS a récemment reçu une subvention de 770 000 € pour mener une étude de faisabilité et déterminer s’il était possible d’intégrer la production d’hydrogène vert au site O&P d’INEOS à Cologne en Allemagne, puis de faire convertir cet hydrogène en ammoniaque propre par INEOS Nitriles.

    Produire de l’ammoniaque verte pourrait réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de près de 1 % par an.

    En avril 2023, le gouvernement norvégien a octroyé 1 million € à INEOS Inovyn pour lui permettre d’analyser la viabilité du projet Aquarius, visant à construire l’une des premières usines à hydrogène de Norvège, sur son site de fabrication chimique à Rafnes.

    « Nous voulons soutenir ceux qui cherchent activement à développer de nouvelles technologies », explique Nils Kristian Nakstad d’Enova, une entreprise publique du ministère norvégien du Climat et de l’environnement. Selon Geir Tuft, PDG d’INEOS Inovyn, le projet Aquarius est un pilier important de la stratégie d’INEOS, qui souhaite ouvrir la voie en amorçant la production d’hydrogène à l’échelle industrielle.

    De l’électricité zéro carbone sera utilisée pour produire de l’hydrogène propre par électrolyse de l’eau.
    En marge de ces investissements gouvernementaux, INEOS a reçu un financement similaire en Belgique pour
    un projet de recherche visant à déterminer s’il serait possible de mélanger du dioxyde de carbone capté et de l’hydrogène d’origine durable pour produire du méthanol, substance entrant dans la composition des médicaments, de la peinture, des pièces automobiles, des vêtements, et même du carburant. Si le consortium parvient à un accord, une usine capable de produire 8 000 tonnes de méthanol durable par an sera construite sur le site du complexe chimique d'INEOS Inovyn à Lillo. Jusqu’à présent, le gouvernement britannique s’est montré beaucoup moins proactif, mais Wouter a annoncé qu’INEOS Inovyn, qui produit et utilise de l’hydrogène à faible empreinte carbone depuis déjà plus de 100 ans au Royaume-Uni, poursuivait malgré tout son projet pour le site de Runcorn. L'entreprise fait actuellement construire une unité de compression pour booster la production d’hydrogène et approvisionner le réseau de transports britannique. L’unité permettra aussi de produire des piles à combustible à hydrogène stationnaires pour remplacer les générateurs diesel trop polluants.

    INEOS Inovyn cherchera toutefois des financements externes pour l’électrolyseur que l’entreprise prévoit de construire. « Nous avons l’intention de demander une subvention au gouvernement, mais s’il ne nous l’accorde pas, il nous faudra chercher ailleurs », explique Wouter.

    En déployant ces multiples projets d’hydrogène dans le monde entier, INEOS cherche avant tout à établir sa crédibilité. « Nous sommes déjà en train d’acquérir une grande expertise, beaucoup de connaissances, beaucoup de réseaux et beaucoup de partenaires », explique-t-il. « Mais nous avons besoin de créer une opération réellement fonctionnelle sur le terrain, avant de nous lancer dans une autre aventure majeure. »

    INEOS est convaincu que l’hydrogène est l’avenir de l’énergie. Mais pour son équipe hydrogène, dont les effectifs ont récemment doublé, le plus difficile est de convaincre les gouvernements que l’objectif net zéro d’ici 2050 ne sera possible qu’avec l’hydrogène.

    Et les ambitions d’INEOS ne s’arrêtent pas là.

    Nous explorons déjà de nouvelles possibilités, notamment la construction d’un électrolyseur massif « à un endroit ensoleillé et exposé au vent », qui pourrait produire suffisamment d’hydrogène vert (et ses dérivés) à bas prix pour le transporter jusqu’au marché européen. INEOS veut être la figure de proue de la transition énergétique, et l’entreprise est prête à investir pour concrétiser cette vision.

    3 minutes de lecture Numéro 24
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    Captage et stockage du carbone

    INEOS a aidé à prouver au monde entier que le CO2 pouvait être capté, transporté et injecté sans danger dans d’anciens puits de pétrole et de gaz, sous le plancher océanique. Le 8 mars 2023, sous l’égide d’INEOS, le tout premier projet de transport transfrontalier et de stockage offshore de CO2 a été couronné de succès, marquant un nouveau pas en avant dans la lutte contre le changement climatique. Le CO2, capté dans l’usine d’oxydes d’INEOS en Belgique, a été transporté sur 500 km par Danish Shipping jusqu’à la plateforme pétrolière offshore Nini d’INEOS, dans la mer du Nord danoise.

    Le gaz liquéfié a alors été injecté dans l’ancien réservoir à pétrole, 2 km sous les fonds marins.

    Le projet Greensand, dirigé par INEOS, a été qualifié de jalon important pour la transition européenne vers une économie plus écologique, et pour la maîtrise des technologies de captage et de stockage du carbone.

    « Vous avez montré à tous que c’était possible », a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, saluant le succès du projet Greensand et de la première injection de carbone au Danemark, le 8 mars.

    « Vous avez prouvé qu’il était possible d'assurer la croissance du secteur grâce à l’esprit d’innovation et de compétition, tout en éliminant le carbone de l’atmosphère, grâce à l'inventivité et à la coopération. » Plusieurs personnalités ont assisté à ce moment historique, dont le Prince héritier Frederik de Danemark, Brian Gilvary, directeur général d’INEOS Energy, et Hugo Dijkgraaf, directeur technologique de Wintershall Dea qui, en collaboration avec INEOS, dirigeait le consortium des 23 organisations impliquées dans le projet Greensand.

    « Ce projet prouve que le captage et le stockage du carbone sont un moyen viable d’enfouir de manière permanente les émissions de CO2 sous la mer du Nord », déclare Hugo.

    Pour Anne H. Steffensen, PDG de Danish Shipping, l’échec n’était pas une option.

    « Il fallait réussir à tout prix », dit-elle.

    Et la raison est simple : le captage et le stockage du carbone sont considérés comme une solution d’importance critique pour décarboner l’énergie mondiale et lutter contre le changement climatique.

    Le consortium de 23 partenaires est conjointement dirigé par INEOS.

    Le projet Greensand, ainsi baptisé en référence au type de grès que l’on trouve sous le fond marin, a pour la première fois permis à la technologie d’être testée sur toute la chaîne de valeur – et ce dans le seul but de protéger l’environnement.

    « Une fois développées, toutes les étapes du processus fonctionnaient bien individuellement », explique David Bucknall, PDG d’INEOS Energy.

    « Le vrai défi était de connecter toutes ces étapes entre elles et de construire l’infrastructure. »

    Suite au succès de l’essai, l’ambition est maintenant d’entrer en activité commerciale en 2025. Une fois entièrement opérationnel, le projet pourrait permettre de stocker jusqu’à huit millions de tonnes de CO2 par an.

    L’entreprise est immensément fière du rôle qu'elle a joué dans ce projet révolutionnaire.

    Pour Mads Weng Gade, directeur commercial d’INEOS Energy Danemark, l’événement marque un jalon crucial dans la lutte contre le changement climatique.

    « J’attendais ce jour depuis très longtemps », avoue-t-il. « Nous avons tous fait preuve d’un véritable esprit pionnier et avons travaillé dur pour arriver au but. » De nombreux détracteurs soutiennent que le captage et le stockage du carbone sont une technologie trop chère, trop gourmande en énergie, et impossible à déployer à grande échelle.

    Mais David, ancien directeur de BP, affirme que le projet s’appuie sur des technologies éprouvées. « La phase pilote et la phase de développement vont nous apprendre à les faire fonctionner plus efficacement », explique-t-il.

    En décembre, le projet mené par INEOS a reçu 22 millions de livres sterling du gouvernement danois – la plus grosse subvention jamais octroyée au Danemark.

    « Le Danemark a certains des objectifs climatiques les plus ambitieux au monde, et à ses yeux, le captage et le stockage du carbone sont l’une des mesures indispensables au succès », ajoute David. « Ce projet contribuera de manière significative aux objectifs danois de réduction des émissions. »

    Le projet assurera aussi la pérennité d’emplois hautement qualifiés.

    « Il est logique que le secteur gazier et pétrolier, avec ses nombreuses années d’expérience, ouvre la voie dans cette nouvelle filière », explique Mads.

    « Nous utiliserons les mêmes infrastructures, la même géologie, et les mêmes employés, puisqu’ils connaissent déjà ces réservoirs sur le bout des doigts. » Au lieu de démanteler les plateformes pétrolières, nous pouvons les utiliser à une nouvelle fin.

    Au lieu d’extraire du gaz, nous pouvons simplement inverser le processus pour injecter le dioxyde de carbone dans les puits.

    L’objectif à long terme d’INEOS est de construire une flotte de navires, des sites terrestres de stockage de CO2, et un terminal où les bateaux pourront accoster pour charger le CO2 dans des containers avant de naviguer jusqu’à la plateforme.

    « Nous pensons que l’opération Greensand deviendra commercialement viable une fois qu’un véritable marché sera en place pour le CO2 », conclut David.

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    INEOS Energy

    INEOS a besoin d’énergie pour survivre.

    Le monde entier en a besoin. Mais les deux dépendent encore du pétrole et du gaz pour fonctionner. Et les choses ne changeront pas tant que les gouvernements et les consommateurs ne disposeront pas d’une source d’énergie à la fois fiable, durable et bon marché.

    « Les compagnies gazières et pétrolières peuvent soutenir la transition en fournissant des solutions alternatives, mais elles ne peuvent pas forcer les gens à acheter des voitures électriques ou à consommer moins d’énergie », a déclaré David Bucknall, PDG d’INEOS Energy et ancien directeur des divisions commerciales Pétrole et Énergies à faible empreinte carbone de BP.

    INEOS, qui fabrique les produits chimiques essentiels à la conservation des aliments et de l’eau, ainsi qu’à la production de vêtements, médicaments, composants électroniques, voitures, avions, bâtiments, éoliennes et panneaux solaires, utilise du gaz et du pétrole depuis des décennies. L’entreprise s’en sert à la fois de carburants et de matières premières.

    INEOS alimente aussi plusieurs de ses usines à l’énergie éolienne et à l’hydrogène, et elle a remplacé le gaz et le pétrole par de la pâte à papier et du plastique recyclé pour fabriquer certains produits.

    « Si c'est faisable, nous le faisons déjà », ajoute-t-il. Cette transition est aussi l’une des raisons qui a motivé la création d’INEOS Energy. La nouvelle entreprise a été lancée pour refléter ce changement de direction.

    « Il ne s’agit pas d’une façade destinée à séduire l’opinion publique », déclare Brian Gilvary, qui est devenu président d’INEOS Energy après avoir quitté BP.

    « INEOS Energy est une nouvelle entreprise prometteuse qui intègre tous les actifs actuels d’INEOS Oil & Gas et mettra INEOS en position de force pour la transition énergétique qui se prépare. »

    L’hydrogène et l’énergie renouvelable joueront tous deux un rôle déterminant dans cette transition.

    INEOS prévoit d’ores et déjà de lancer des projets « d’hydrogène vert » (utilisant l’électrolyse et l’énergie renouvelable) en Norvège, en Allemagne, en Belgique ainsi qu’au Royaume-Uni, où se trouvera aussi le siège social de sa nouvelle division Hydrogène.

    Mais selon INEOS, ce dont le secteur a vraiment besoin, c’est d’une plus grande certitude politique de la part du gouvernement.

    « Si le cadre légal nécessaire aux investissements est en place, alors les investissements ont tendance à suivre », explique Brian Gilvary.

    « L’Allemagne a déjà pris beaucoup d’avance. Elle propose les mesures d’incitation et les avantages fiscaux dont nous avons besoin pour créer ces investissements. »

    Le gouvernement allemand a récemment octroyé 770 000 € à INEOS pour mener une étude de faisabilité sur son projet de construction et d'exploitation d’une nouvelle usine à hydrogène sur le site de Verbund à Cologne – initiative qui pourrait réduire les émissions de CO2 de plus de 100 000 tonnes par an.

    « Cette décision de financement montre l’importance que l’État attache à notre projet », explique le Dr Stephan Müller, directeur de l’énergie commerciale d’INEOS à Cologne. « L’électrolyse de l'eau pour la production d’hydrogène vert est une composante incroyablement importante de notre ambitieux programme de développement durable, qui a pour objectif le net zéro d’ici 2045.

    Ces plans ne représentent cependant qu’une fraction de l’ensemble des projets d’hydrogène vert d’INEOS en Europe, estimés à 2 milliards d'euros, comme annoncés en octobre 2022.

    Le professeur Andreas Pinkwart, ancien ministre de l’Économie et de l’innovation, a qualifié le projet allemand de jalon important vers une industrie chimique à l’empreinte climatique neutre en Rhénanie-du-Nord-Westphalie.

    « À l’avenir, ce projet pourra non seulement approvisionner le Chempark de Cologne en hydrogène propre, mais aussi toute la chaîne logistique », affirme-t-il. « Ce type de projets holistiques est exactement ce dont nous avons besoin, si nous voulons réussir la transformation énergétique. »
    Jusqu’en 2015, INEOS se consacrait exclusivementaux produits chimiques.

    Mais en octobre de cette année-là, l’entreprise s’est aventurée en amont de la supply chain pour la toute première fois.

    Elle a racheté tous les gisements de gaz du groupe DEA dans la mer du Nord, puis la part de 25 % que détenait Fairfield Energy Holdings Ltd dans la plateforme Clipper South. Quelques mois plus tard, INEOS rachetait l’intégralité des actifs gaziers et pétroliers de DONG Energy dans la mer du nord pour plus d’un milliard d’euros, acquisition suivie par l’achat du Forties Pipeline System, qui achemine près de 40 % du pétrole et du gaz utilisés en Grande-Bretagne jusqu’au pays.

    Des acquisitions historiques, qui ont marqué le début d’une nouvelle aventure passionnante pour INEOS.

    Mais l'acquisition des actifs de DONG Energy signifie aussi qu’INEOS Energy est aujourd’hui aux commandes de l’un des projets les plus prometteurs de notre génération.

    Le projet de captage et stockage du carbone Greensand, mené au Danemark, a le potentiel de réduire efficacement et rapidement la quantité de CO2 émise dans l’atmosphère. En mars, sous l’égide d’INEOS, le projet Greensand a marqué une grande première mondiale, prouvant à tous que les technologies de captage et de stockage du carbone pouvaient vraiment fonctionner. Dans le cadre du projet, du dioxyde de carbone (CO2) de Belgique a été capté, transporté puis stocké sous les eaux danoises de la mer du Nord, dans un ancien réservoir à pétrole d’INEOS.

    « Même si seule, cette technologie ne suffira pas, c’est un outil important dans la lutte contre le changement climatique », déclare David.

    Il ajoute qu’INEOS reste bien déterminé à chercher des sources d’énergie alternatives plus propres.

    Chacune des entreprises du groupe a développé une feuille de route, sous forme de plans d’investissement, pour atteindre le net zéro d’ici 2050, tout en restant rentable et en gardant une longueur d’avance sur les lois et réglementations qui évoluent constamment.

    « D’après les feuilles de route développées à ce jour, nous parviendrons à une réduction de plus de 33 % en 2030, soit un tiers de la route que nous avons à faire jusqu’au net zéro », explique-t-il.

    « Ce type de projets holistiques est exactement ce dont nous avons besoin, si nous voulons réussir la transformation énergétique »

    – Professeur Andreas Pinkwart, ancien ministre de l’Économie

    et de l’innovation, au sujet du projet de construction d’une nouvelle usine d’hydrogène INEOS sur le site de Verbund à Cologne Ces plans s’appuient aussi sur des investissements. Plus de 6 milliards € sont actuellement investis dans un large éventail de projets qui réduiront l’empreinte carbone d’INEOS, et ce grâce à l’immense potentiel d’un gaz naturel qu’INEOS produit déjà comme sous-produit depuis 100 ans. En tant que plus grand opérateur européen d’électrolyse – la technologie utilisée pour produire de l’hydrogène – INEOS occupe une position unique pour servir l’économie
    de l’hydrogène.

    Au Royaume-Uni, l’accent est mis sur l’hydrogène vert et bleu.

    INEOS a aussi récemment financé HydrogenOne Capital, une société créée pour offrir aux investisseurs de nouvelles opportunités en hydrogène propre et en stockage d’énergie pour la transition énergétique.

    En dépit des énormes progrès réalisés, INEOS pense que le gaz naturel continuera de jouer un rôle critique dans nos vies après 2050.

    Et nous ne sommes pas les seuls à le penser.

    Le Forum des pays exportateurs de gaz, une organisation gouvernementale internationale composée de 19 États membres, pense que la part du gaz naturel dans le mix énergétique mondial, qui s’élève aujourd’hui à un peu plus de 23 %, augmentera pour atteindre les 27 % en 2050 – hausse principalement liée à l’augmentation de la population mondiale qui, selon les estimations, comptera 2 milliards d’habitants de plus en 2050 (soit 9,7 milliards au total), ajoutant encore à la demande en énergie, nourriture et matériaux.

    « Le gaz naturel dominera alors le mix énergétique mondial », a déclaré un porte-parole.

    Le Forum affirme qu’en dépit des mesures de décarbonation « agressives » proposées par l’UE dans son paquet « Fit for 55 », le gaz naturel fait partie de l’avenir collectif.

    Plus tôt cette année, la Commission européenne a également déclaré que le gaz naturel et l’énergie nucléaire avaient un rôle à jouer dans la transition vers un avenir axé
    sur l’énergie renouvelable.

    Selon Robert Bryce, auteur de A question of Power, « il était temps que les décideurs politiques d’Europe embrassent le réalisme énergétique. » 

    5 minutes de lecture Numéro 24
  • ineos_sustainabilityreport_2022.jpg

    Développement durable

    INEOS le sait bien, atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 sera loin d’être facile. Malgré les défis – et ils ne manquent pas – INEOS garde les yeux bien rivés sur l’objectif et n’hésite pas investir plusieurs milliards pour concrétiser sa vision.

    LA TRANSITION vers le net zéro d’ici 2050 s’annonce difficile pour les secteurs d’activité qui dépendent largement des précieuses ressources de la Terre.

    Mais INEOS a déjà fait d’immenses progrès – et poursuit sur cette lancée – pour continuer à répondre aux besoins de la société moderne sans nuire à la planète.

    Les résultats en date, et les objectifs ambitieux de l’entreprise, sont détaillés dans le rapport de 2022 sur le développement durable, rédigé conformément aux normes de la Global Reporting Initiative et indépendamment validé par KPMG.

    « Le développement durable s’inscrit au cœur de notre philosophie », déclare Tobias Hannemann, PDG d’INEOS Oxide.

    En dépit des conditions hostiles du marché, les ambitions d’INEOS restent intactes.

    Et en dépit des nombreuses difficultés, l’entreprise poursuit sur son élan, avec de nouveaux projets ambitieux, des investissements continus, et des progrès réguliers vers la neutralité carbone dans le monde entier.

    Chacune des entreprises du groupe a développé – ou s’apprête à finaliser – une feuille de route réaliste pour assurer la neutralité carbone de toutes les opérations en 2050, tout en restant rentable et en gardant une longueur d’avance sur la réglementation, qui évolue constamment aujourd’hui.

    D’après les feuilles de route développées à ce jour, le premier objectif à atteindre est une réduction des émissions de 33 % en 2030. Et pour y parvenir, INEOS déboursera plus de 6 milliards d'euros.

    En plus de 3 milliards d'euros d’investissements dans divers projets conçus pour réduire son empreinte climatique, l’entreprise développe aujourd’hui des plans ambitieux pour mettre son expertise et ses technologies au service d’une nouvelle économie basée sur l’hydrogène.

    INEOS, qui compte déjà investir 1,2 milliard d'euros dans l’hydrogène bleu et le captage du carbone à Grangemouth en Écosse, a également annoncé un investissement supplémentaire de 2 milliards € pour la construction d’usines d’hydrogène vert dans toute l’Europe.

    INEOS a la ferme intention de jouer un rôle actif dans la transition vers le net zéro : ce faisant, l’entreprise ne réduira pas seulement l’impact de ses propres activités, mais elle fournira aussi des produits qui aideront les autres industries et les individus à minimiser leur propre empreinte climatique.

    INEOS a toujours vu des opportunités là où les autres voyaient des problèmes.

    « L'esprit d'entreprise, qui est dans les gènes d’INEOS, a encouragé une culture où rien n’est impossible, où tout le monde a un rôle à jouer, et où le changement est accueilli à bras ouverts », déclare Alison Mills, DRH chez INEOS Acetyls & Nitriles. « C'est le secret de notre succès continu. » Mais assurer ses intérêts tout en servant l’intérêt général n’est pas seulement vecteur d’innovation. C'est aussi une valeur très importante pour les employés d’INEOS, ses investisseurs et ses clients du monde entier. L’année dernière, INEOS a déjà signé trois accords majeurs avec des parcs d’éoliennes belges offshore, qui lui permettront de réduire ses émissions de CO2 de plus de trois millions de tonnes sur dix ans – et l’entreprise est au cœur de plusieurs grands projets de captage et stockage permanent de dioxyde de carbone.

    Elle cherche aussi à établir une véritable économie circulaire, où rien n'est gaspillé, en développant des produits fabriqués à partir de déchets et en investissant dans de nouvelles technologies de recyclage. L’objectif net zéro pour 2050 a été adopté par la plupart des pays. Mais INEOS est convaincu qu’un tel objectif ne pourra être atteint que si les gouvernements, l’industrie et le grand public unissent leurs forces.

    « INEOS maintient son engagement et a la ferme intention de jouer un rôle clé dans cette transition », a déclaré un porte-parole. Les progrès d’INEOS sont détaillés dans les 130 pages de son rapport de 2022 sur le développement durable, qui peut être consulté sur le site Internet d’INEOS. 

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