L ’USANGU est une vaste région sauvage immaculée, qui s’étend à perte de vue, au sud de la Tanzanie. Elle abrite des éléphants, des buffles, des lions, des léopards, des chiens sauvages et des poissons-tigres. Cette partie du parc national de Ruaha était uniquement accessible à pied.
Il était donc difficile de protéger les animaux des braconniers.
Mais les obstacles logistiques n’étaient qu’une partie du problème.
« Quand ces parcs ne génèrent pas suffisamment de revenus comparé à ceux de parcs nationaux plus connus, ils peuvent être perçus comme des zones à problèmes par le gouvernement » explique Brandon Kemp, directeur national d’Asilia Africa, pour la Tanzanie.
Mais un problème peut déboucher sur une opportunité. Asilia, une des principales sociétés spécialisées dans les safaris, dans le pays, travaille maintenant sur une nouvelle initiative, avec l’aide de Jim Ratcliffe, président d’INEOS.
« Plus nous aurons de touristes, plus la zone sera sûre », explique Brandon.
Ce qu'ils veulent offrir, cependant, c'est une expérience de safari différente, où les clients sont impliqués dans la recherche et la préservation.
En juin, un petit camp d'expédition sera installé à côté de l'équipe de recherche.
Il n'y aura que quatre tentes pour les invités, une voiture, un bateau, un canoë et un guide pour les randonnées.
« Nous avons tracé notre première route, mais nous allons rester simples. Nous allons revenir à ce qu’étaient les safaris autrefois. »
L’équipe est reconnaissante envers le docteur Eblate Ernest Mjingo, maintenant directeur général du Tanzania Wildlife Research Institute, qui a aidé à faire évoluer les mentalités.
« Pendant les premières années, le gouvernement ne nous permettait même pas de parler de tourisme et de recherche dans la même phrase », raconte Brandon. « Maintenant, on peut. »
Jim, qui a participé à d'innombrables safaris au cours des 20 dernières années, travaille avec Asilia depuis 2015.
Il estime que le développement du tourisme dans le sud de la Tanzanie ouvrira les yeux du monde entier sur un lieu d'une immense beauté et d'une grande importance. Cela contribuera aussi à créer des emplois et à développer une prospérité au niveau local.
« Lorsqu'une communauté locale bénéficie d’emplois de qualité grâce au tourisme, le braconnage est abandonné au profit de la protection de ces emplois », explique-t-il.
Avec l'aide de Jim, Asilia a ouvert un camp et un hébergement privé dans le parc national de Ruaha et son premier camp au cœur de la réserve de Selous, qui est aujourd'hui le parc national de Nyerere.
À l'époque, seule une poignée de voyageurs avaient déjà mis les pieds dans la réserve, qui est plus grande que la Suisse, ou dans le parc national de Ruaha, qui fait la taille du New Jersey en Amérique.
L'initiative de conservation se concentre sur l’Usangu, où la grande rivière Ruaha entame son parcours de 450 km.
« C’est un projet fascinant », déclare Brandon. « L’Usangu est une zone sensible et doit être soutenue le plus possible ».
L'équipe a obtenu l'accès à l'ensemble des 6 000 km² afin de pouvoir réaliser un audit complet de la biodiversité et d’avoir une meilleure compréhension de tous les animaux qui y vivent.
« Nous mesurons tout, des insectes aux cinq grandes espèces », explique-t-il. « Qui sait ? Peut-être que nous trouverons de nouvelles espèces de grenouilles. »
Le travail sur le terrain a déjà commencé, mais l’équipe envisage d’acquérir un petit avion, cette année, pour patrouiller dans la zone plus facilement.
L’équipe travaille aussi avec la Tanzania National Parks Authority pour lutter contre le braconnage.
Asilia
Les visiteurs sont en fait des donateurs et, en visitant la région, ils participent non seulement à quelque chose d'unique, mais contribuent également à la recherche, à la sécurité et à la communauté périphérique de l'Usangu Wetland.
Asilia embauche et valorise du personnel local, pour travailler dans les programmes communautaires et de conservation. Hamza est l'un d'entre eux. Il travaille pour Asilia depuis plus de neuf ans. « Être devenu guide a été ma plus grande réussite », déclare-t-il.
Asilia Africa propose une expérience authentique de safari en Afrique de l'Est, qui a un impact positif sur les précieuses zones sauvages de l'Afrique.
Parc national de Ruaha
Pendant la saison sèche, les visiteurs peuvent s'attendre à voir une savane dorée, parsemée de baobabs, et des collines brumeuses qui se déploient dans l'horizon. Avec les pluies annuelles, les prairies deviennent d'un vert luxuriant et les baobabs fleurissent.
Les antilopes, les impalas et les gazelles viennent boire à la rivière et les prédateurs ne sont jamais loin. Vous pourrez apercevoir des lions ou des léopards rôdant le long des berges, des guépards à l'affût dans les plaines, ainsi que des chacals et des hyènes à la recherche de leur prochain repas.