L’hydrogène est prôné comme le carburant du futur. Et le désir de changement n’est plus seulement manifesté par l’industrie, qui utilise abondamment ce gaz depuis plus de 40 ans L’hydrogène séduit aussi les gouvernements, qui réalisent qu’une économie neutre en carbone à l’horizon 2050 n’est pas envisageable sans lui.
Il ne produit aucune émission quand il est brûlé comme carburant et il peut même être plus efficace que les énergies fossiles. Il s’agit également de l’élément disponible en plus grande abondance dans l’univers. Il alimente même le soleil.
En tant que compagnie, INEOS est dans une position privilégiée pour alimenter une économie basée sur l’hydrogène.
Une de ses entreprises, INOVYN, en fabrique depuis plus de 100 ans comme coproduit.
Toutefois, INEOS est prêt à investir massivement dans le développement d’hydrogène vert en Europe.
Passer à l’hydrogène aiderait aussi à s’attaquer à la principale cause du changement climatique : la pollution de l’air.
INEOS a récemment lancé une nouvelle entreprise spécialisée dans l’hydrogène, qui a un seul objectif, celui de réduire les émissions de CO2.
Cette nouvelle entreprise se concentrera sur la croissance de la production d’hydrogène propre en Europe, pour ses propres sites, mais surtout pour d’autres industries qui cherchent actuellement une énergie abordable à faible teneur en carbone.
En Norvège, elle construit un électrolyseur d’eau pour aider le pays à atteindre son objectif de neutralité carbone pour 2040.
L’électricité zéro carbone sera utilisée pour produire de l’hydrogène propre par électrolyse de l’eau, sur son site de fabrication de produits chimiques à Rafnes.
Cet investissement ne conduira pas seulement à une réduction de ses propres émissions de CO2, mais permettra aussi de produire suffisamment d’hydrogène propre pour alimenter chaque jour jusqu’à 400 bus ou 1 600 taxis.
En Belgique, INEOS et ENGIE ont mené des tests à l’échelle industrielle sur le site d’INEOS Phenol à Doel, afin de voir si l’hydrogène pouvait être utilisé pour remplacer de grandes quantités de gaz naturel.
« Nous pensons que l’hydrogène est le chemin qui nous conduira vers une économie neutre en carbone. Nous compterons sur l’expertise et le soutien d’INEOS, que nous considérons comme un partenaire essentiel dans cette transition énergétique », déclare Cedric Osterrieth, PDG d’ENGIE Generation Europe.
Les deux entreprises sont également très impliquées dans un projet ambitieux, qui consiste à utiliser le dioxyde de carbone capté avec de l’hydrogène vert, afin de produire du méthanol, un produit chimique largement utilisé dans de nombreux secteurs, comme le textile et les carburants.
Le méthanol est actuellement produit avec des matières premières fossiles, dans un processus qui libère du CO2.
Si le nouveau processus fonctionne, chaque tonne de méthanol produite permettra de réduire les émissions de CO2 d’au moins une tonne par tonne de méthanol. Et il s’agit seulement de deux projets parmi tant d’autres.
Le président d’INEOS, Jim Ratcliffe, veut que son groupe soit à l’avant-garde du changement. « L’hydrogène est vraiment le carburant du futur », explique-t-il.