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Captage et stockage du carbone

INEOS est très impliqué dans quatre projets de captage et de stockage de carbone. L’objectif est de capter et stocker de manière permanente des millions de tonnes de dioxyde de carbone générés par l’industrie.
6
min
2021

Ces projets ont le potentiel d’améliorer considérablement notre compréhension des technologies de stockage de carbone et de favoriser leur expansion. Ils aideront également l’Europe à atteindre ses objectifs en matière de réduction des émissions de CO2, pour 2030 et au-delà.

Les énergies fossiles ont été le moteur du progrès humain, au cours de ces 260 années. Mais le monde doit maintenant changer. Partout, l’industrie est exhortée à se libérer de sa dépendance au pétrole et au gaz, pour trouver des alternatives renouvelables. Et INEOS a décidé de relever ce défi.

Le groupe a déjà fait des progrès, en exploitant des technologies faibles en carbone, en réduisant ses émissions et en améliorant les performances de ses usines.

Il est aussi très impliqué dans des projets de captage et de stockage de carbone en Europe et aux États-Unis.

À Grangemouth, en Écosse, INEOS et Petroineos font partie intégrante du Scottish Cluster, en partenariat avec le Acorn Project, pour capter et stocker jusqu’à un million de tonnes de CO2 d’ici 2027.

Le site travaille également au développement du premier système de captage et de stockage de carbone en Écosse, faisant la liaison entre le cœur industriel du pays et le système de transport et de stockage du CO2 d’Acorn, au nord-est.

 À Anvers, en Belgique, INEOS fait partie du consortium Antwerp@C, pour étudier la faisabilité technique et économique de la construction d’une infrastructure dédiée au captage et stockage du CO2.

Le projet a le potentiel d’amener une réduction de neuf millions de tonnes d’émission de CO2 entre aujourd’hui et 2030.

 À Houston, au Texas, INEOS fait partie des 11 entreprises qui soutiennent le déploiement à grande échelle de technologies de captage et de stockage, qui permettraient la capture et le confinement permanent de près de 50 millions de tonnes de CO2 par an d’ici 2030, et 100 millions de tonnes d’ici 2040.

 

Enfin, au Danemark, INEOS Greensand est le premier projet en Europe où d’énormes réservoirs de gaz sont utilisés pour enfouir du carbone sous la mer du Nord, de manière permanente.

Le projet danois a le potentiel de stocker jusqu’à huit millions de tonnes de CO2 chaque année, dans les zones de Siri et Nini gérées par INEOS, une fois que la production y aura cessé.

Au moment où nous publiions ce numéro de INCH, le consortium Greensand était sur le point de déposer une demande de subvention auprès du programme de développement et de démonstration des technologies énergétiques (Energy Technology Development and Demonstration Program) au Danemark.

Si la demande est acceptée, le consortium espère commencer son travail d’ici la fin de l’année, avec la mise en place du projet pilote d’injection de carbone offshore, fin 2022.

 « Greensand a rassemblé un consortium puissant de 29 entreprises », déclare Mads Weng Gade directeur national (Danemark) et directeur commercial pour INEOS Energy. « Ce sont des acteurs majeurs au Danemark et partout dans le monde. »

 Le projet prévoit de stocker définitivement jusqu’à 90 % du CO2 émis par les centrales électriques, les fonderies d’acier et les cimenteries.

Il sera capturé et transporté vers une plateforme offshore par bateau.

De là, grâce à la plateforme pétrolière existante, le CO2 sera injecté sous forme liquide dans les réservoirs, à plus d’un kilomètre sous le fond de la mer, où il remplira naturellement les puits de gaz et de pétrole vides.

Brian Gilvary a rejoint INEOS il y a quelques mois, en tant que directeur exécutif de la nouvelle entreprise INEOS Energy. C’est un homme qui possède énormément d’expérience dans l’industrie énergétique.

Selon lui, les industries énergivores doivent trouver un moyen de gérer les émissions de CO2 associées au changement climatique, si elles souhaitent décarboner leurs opérations et garantir la pérennité de secteurs sans lesquels l’humanité ne pourrait pas vivre (chauffage, électricité, etc.)

« C’est le grand défi pour l’industrie et aussi pour la planète », explique-t-il. « Car même lorsque le monde entier s’est mis à l’arrêt pendant la pandémie, nous continuions à consommer plus de 80 millions de barils de pétrole chaque jour. Le pétrole était resté la principale source d’énergie. »

D’après lui, le projet Greensand devrait grandement contribuer à la compréhension d’INEOS des technologies de stockage de carbone et favoriser leur expansion. Il devrait également aider de nouvelles entreprises.

Le président d’INEOS, Jim Ratcliffe, veut que son groupe soit à la pointe de l’industrie et pense que l’expérience et le leadership de Brian l’aideront à atteindre cet objectif.

« Nous sommes ravis que quelqu’un comme Brian ait accepté de nous rejoindre, en cette période de grande transformation dans l’industrie énergétique », déclare-t-il.

Dans les quelques mois qui ont suivi sa nomination, Brian a travaillé avec l’équipe d’INEOS Energy pour repositionner ses actifs.

Ce qui a mené à l’acquisition de tous les actifs de production pétrolière de Hess, au Danemark, et à la vente d’une entreprise pétrolière et gazière détenue par INEOS, en Norvège. L’objectif était de créer de nouvelles opportunités pour réinvestir encore plus dans la transition énergétique.

« Même selon les standards d’INEOS, ces accords se sont conclus assez rapidement. »

INEOS Energy possède maintenant tout le champ pétrolifère de Syd Arne, au Danemark, et prévoit de booster sa production dans les 20 prochaines années.

L’interdiction de l’exploration et de la production gazière et pétrolifère envisagée par le Danemark, à l’horizon 2050, n’inquiète pas INEOS.

« Nous savons qu’il n’y aura plus d’exploration après 2050, mais ce n’est pas ce qui nous intéresse », explique Brian, ancien responsable financier chez BP. « En revanche, cela permet d’avoir un calendrier pour l'exploitation de ces actifs jusqu'à la fin de la vie de ces champs. Notre produit sera largement terminé d’ici 2050. »

L’accord avec Hess permet également de renforcer la position d’INEOS et sa capacité à passer à la prochaine phase du projet Greensand.

Brian, qui a récemment été récompensé par le Conseil mondial de l'énergie, pour l’ensemble de sa carrière et sa contribution exceptionnelle à l’industrie, a quitté BP l’année dernière.

Mais INEOS est venu frapper à sa porte...

Il s’agit d’une entreprise extraordinaire et pionnière, et c'est un secteur trop passionnant pour ne pas en faire partie », explique-t-il.

Selon lui, INEOS va jouer un rôle majeur dans la transition énergétique, compte tenu de ses actifs, de ses technologies ainsi que de la détermination et de la volonté qui animent les personnes qui y travaillent, pour atteindre des objectifs.

« La solution au problème du changement climatique va en grande partie dépendre de l’industrie gazière et pétrolière. Et INEOS va jouer un rôle central dans cette transition énergétique, que ce soit par l’approvisionnement en gaz et en pétrole, au cours des prochaines décennies, ou plus tard avec des solutions énergétiques alternatives, comme l’hydrogène et le captage de carbone. »

Il ajoute : « Il s'agit d'une entreprise technologique de premier plan qui sera en mesure d'affronter la concurrence, dans tous les aspects de la transition énergétique. »

 

Un deal à 150 millions de dollars pour restructurer le business d’INEOS dans l’énergie

La décision d’INEOS Energy d’acheter tous les actifs de production pétrolière de Hess, au Danemark, va transformer l’activité d’INEOS en mer du Nord. Le directeur exécutif Brian Gilvary a déclaré que l’accord à 150 millions de dollars convenu plus tôt cette année aurait les avantages suivants :

  • AGRANDIR le portefeuille d’INEOS
  • AMÉLIORER la répartition entre ses actifs pétroliers et gaziers, qui étaient fortement dominés par le gaz.
  • FOURNIR des opportunités de croissance et
  • DÉBLOQUER des synergies financières et opérationnelles.

« Nous étions dans une position au Danemark, où il fallait soit évoluer, soit se retirer. Cet accord représente une avancée majeure dans la restructuration de notre business, dans le domaine de l’énergie. »

Cela signifie également qu’INEOS possède maintenant tout le champ pétrolifère de Syd Arne, au Danemark, ainsi que la part de 4,8 % de Hess, dans le champ de Solsort géré par INEOS.

Les installations seront exploitées parallèlement au projet Greensand, qui a franchi un premier cap en novembre, lorsque DNV GL a convenu que le réservoir de gaz souterrain pouvait contenir du CO2 compressé en toute sécurité.

 Plus récemment, 29 membres du consortium ont convenu d’appuyer Greensand dans son projet pilote de stockage de carbone, pour soutenir l’objectif ambitieux du Danemark de réduire de 70 % ses émissions de CO2 d’ici 2030.

 « Nous avançons pas à pas », explique Mads Weng Gade, directeur national (Danemark) et directeur commercial pour INEOS Energy.

« Nous avons maintenant un consortium en place. Et si nous parvenons à obtenir un soutien permanent du gouvernement et du comité consultatif danois, Greensand pourra passer à l’étape supérieure, dans sa contribution à la stratégie climatique danoise. »

La possibilité de stocker jusqu'à 8 millions de tonnes de CO2 par an va grandement aider le Danemark à atteindre son objectif de réduction des émissions pour 2030. 

 

Un ancien responsable de BP rejoint INEOS

INEOS connaît bien Brian Gilvary. Chez BP, il était souvent impliqué dans la passation d’accords avec INEOS.

L’année dernière, à peine, il menait les négociations avec INEOS pour la vente des entreprises de BP dans la production d’hydrocarbures aromatiques et d’acétyles, pour 5 milliards de dollars. Il a témoigné un profond respect pour l’approche d’INEOS, visant à garantir le meilleur accord pour les deux compagnies.

« INEOS a une grande intelligence commerciale et j’ai pu constater avec quelle rigueur ils concluent un accord. Mais ils écoutent et comprennent aussi le point de vue de l’autre partie. Ceci dit, je préfère largement être du même côté qu’eux à la table des négociations. »

Ce qui a aussi impressionné Brian depuis qu’il est devenu directeur exécutif d’INEOS Energy, c’est l’obsession d’INEOS pour la sécurité et son humilité.

« INEOS est sous-estimé à bien des égards. Le style de la maison consiste à délivrer, puis à discuter des réussites et à tirer les leçons des choses qui ont moins marché. »

Brian a passé 34 ans chez BP et a aidé la compagnie à traverser les moments les plus difficiles, notamment en 2010, lors de l’explosion de la plateforme de forage dans le golfe du Mexique, qui a conduit au pire désastre environnemental dans l’histoire des États-Unis. ●

 

Projet de captage du carbone

La phase 1 du projet Greensand est déjà terminée. Le projet a le potentiel de stocker jusqu’à huit millions de tonnes de CO2 chaque année, dans les zones de Siri et Nini gérées par INEOS, une fois que la production y aura cessé.

  • La technologie de captage de carbone permet de récupérer jusqu’à 90 % du CO2 rejeté par des émetteurs à haute intensité.
  • Le CO2 sera capturé et transporté vers une plateforme offshore par bateau.
  • Il sera ensuite injecté sous forme liquide dans des réservoirs géologiques, à plus de 1500 mètres en dessous des fonds marins. Le CO2 remplira naturellement les réservoirs vides de gaz et de pétrole, où il sera stocké de manière permanente, sous la mer du Nord.
  • L’objectif, d’ici 2030, est de pouvoir stocker entre 3,5 et 4 millions de tonnes de CO2 chaque année.

www.projectgreensand.com

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Introduction

  Il est clair que nous vivons une époque sans précédent. Rien n’est plus urgent, à l’heure actuelle, que le changement climatique. Le monde est à la croisée des chemins et nous devons choisir quelle voie nous voulons suivre pour notre avenir. Plus que jamais, les gens doivent comprendre à quel point l’industrie chimique joue un rôle fondamental dans la vie moderne et face aux enjeux de ce monde. La chimie est présente dans tous les aspects de nos vies. Sans elle, nos téléphones, nos vêtements, nos maisons, nos transports, notre médecine, ne pourraient pas exister. Malgré cela, nous savons que des changements arrivent et nous remodelons notre business en conséquence. Nous savons quels sont les défis d’aujourd’hui et demain, et comment y faire face. Une transition énergétique est en cours. Afin de déterminer comment passer des énergies fossiles aux énergies alternatives, comme le solaire, l’éolien et l’hydrogène, une approche commune et globale est nécessaire. Nous travaillons dans le secteur de la chimie. Nos produits et processus chimiques joueront un rôle essentiel dans cette transition. Le changement climatique et l’économie circulaire constituent la pierre angulaire de notre stratégie et nous restons concentrés sur une approche novatrice du recyclage et des énergies renouvelables. Suite à l’Accord de Paris sur le climat en 2015, la plupart des États-nations se sont fixé comme objectif de parvenir à une économie neutre en carbone d’ici 2050, et ont adopté des lois et réglementations en ce sens. Dans cette édition de INCH, nous allons nous intéresser à certains projets et actions mis en place par des entreprises d’INEOS pour assurer la transition vers une économie neutre en carbone, au plus tard en 2050, tout en restant rentables et en avance sur les lois et réglementations en constante évolution. Transports verts INEOS travaille avec Wrightbus, le premier bus à deux étages au monde, fonctionnant à l’hydrogène. Objectif : montrer que l’hydrogène est le carburant du futur. Le StreetDeck Hydroliner de Wrightbus est équipé d’un groupe motopropulseur à pile à hydrogène et d’un bloc-batterie qui peut stocker jusqu’à 48KWh. Ainsi, le véhicule peut rouler pendant près de 450 km, en émettant de l’eau au lieu du dioxyde de carbone. Ce bus a été conçu pour répondre à la demande des chauffeurs et des passagers, dans le cadre du projet JIVE (Joint Initiative for Hydrogen Vehicles Across Europe), financé par l’Union européenne.

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Neutralité carbone d’ici 2050

Suite à l’Accord de Paris sur le climat en 2015, la plupart des États-nations se sont fixé comme objectif de parvenir à une économie neutre en carbone d’ici 2050, et ont adopté des lois et réglementations en ce sens. En réponse, les entreprises d’INEOS ont mis en place des plans d’action pour mener la transition vers une économie décarbonée dans les mêmes délais au sein de notre industrie, tout en restant rentables et en gardant un temps d’avance sur les lois réglementations en constante évolution. Sur la base de ces plans d’action, nous avons fixé des objectifs ambitieux, mais réalisables, pour 2030, qui sont en phase avec notre engagement pour 2050. Nous espérons pouvoir les publier sous peu. Des actions et des améliorations sont déjà en cours. Nous allons réduire de 10 % nos émissions pour chaque kilo de produit, d’ici 2025. Nous allons également investir 3 milliards d’euros sur les cinq prochaines années pour réduire encore plus notre empreinte. Dans le cadre de cet effort, nous investissons également dans de nouveaux produits et de nouvelles technologies pour amener l’industrie vers une économie circulaire, où les matériaux sont réutilisés le plus possible et où aucun produit ne pénètre dans l'environnement naturel après utilisation. Les produits que nous fabriquons sont essentiels pour une myriade d’applications, sur lesquelles compte la société. C’est pourquoi les gouvernements du monde entier considèrent notre industrie comme essentielle, comme nous l’avons vu au cours de la récente pandémie. Parmi ces applications, on compte : les appareils médicaux l’eau potable la conservation et la préservation des aliments les technologies dans le domaine des énergies renouvelables des matériaux plus légers et moins gourmands en énergie pour les transports des vêtements abordables construction et transport d'eau et de gaz isolation électrique les produits ménagers et électriques. Nos produits sont essentiels car, au regard leur performance, de leur prix abordable et de leur empreinte environnementale, il s’agit des meilleurs matériaux disponibles pour les applications concernées. Dans certains cas, notamment dans la sphère médicale, il s’agit des seuls matériaux disponibles. INEOS fait partie de la solution aux problèmes que le monde traverse. Nous avons hâte de parvenir à une économie neutre en carbone, tout en continuant à fournir des produits essentiels à la société. Qu’est-ce que la neutralité carbone ? La neutralité carbone désigne l’équilibre entre la quantité de gaz à effet de serre rejetée dans l’atmosphère et celle qui en est retirée. Ainsi, on atteint la neutralité carbone lorsque la quantité émise ne dépasse pas celle qui est retirée.     Continuer à la page suivante  

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Objectif neutralité carbone

A tteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 n’est pas un objectif facile pour INEOS. C’est un groupe performant, mais la production de matières premières essentielles à la fabrication de vêtements, de médicaments, d’équipements électroniques, de voitures, d’avions et de bâtiments consomme beaucoup d’énergie. Ses produits sont également utilisés pour construire des éoliennes, des panneaux solaires et d’autres technologies pour les énergies renouvelables. Et tout ceci se fait aux dépens de l’environnement.   « Nos processus industriels nécessitent une certaine quantité d’énergie, ce qui entraîne des rejets de CO2 », déclare le PDG d’INEOS, Jim Ratcliffe. « C’est une réalité. On n’a rien sans contrepartie. » Le groupe a récemment publié son tout premier rapport sur le développement durable, en rassemblant des données sur toutes ses entreprises dans le monde. « C’était une tâche titanesque », raconte le directeur de la communication, Tom Crotty. « Mais il fallait que l’on sache où nous nous situions, dans le monde, pour avoir une vision claire de ce qu’il faut faire. » Des changements pour réduire les émissions de carbone, concevoir plus de produits durables et trouver des alternatives aux énergies fossiles sont en cours. Là où c’était possible, le pétrole et le gaz ont été remplacés par des matériaux renouvelables pour la fabrication des produits. Le groupe travaille en partenariat avec des entreprises de recyclage novatrices, pour réutiliser ses déchets plastiques. Ses profits sont réinvestis dans des usines de production de pointe, pour gagner en efficacité, tout en réduisant ses émissions de carbone. L’énergie éolienne commence à être utilisée, ce qui va réduire l’empreinte carbone de plus d’un million de tonnes de CO2. Des moyens de captage et de stockage des émissions de carbone sous la terre, dans des puits de pétrole hors service, sont à l’étude et permettraient d’éviter des millions de tonnes d’émissions supplémentaires. La possibilité de mélanger le dioxyde de carbone capturé avec de l'hydrogène produit de manière durable pour produire du méthanol est également envisagée. Le méthanol est un produit chimique largement utilisé partout, que ce soit pour des vêtements ou des carburants. Enfin, le groupe milite pour une économie autour de l’hydrogène vert, qui produit zéro émission. « INEOS veut apporter sa contribution non seulement en décarbonant ses opérations existantes, mais aussi en fournissant de l’hydrogène pour aider les autres entreprises et secteurs à faire la même chose », explique Geir Tuft, PDG de INOVYN, entreprise du groupe INEOS. Chris Stark, PDG du Committee on Climate Change, qui conseille le gouvernement britannique sur la façon dont il doit atteindre ses objectifs en matière de climat, pense qu’INEOS a un important rôle à jouer dans la création d’une économie décarbonée, basée sur l’hydrogène. Dans une récente interview pour le magazine INCH, il déclare : « INEOS nous accompagnera dans cette aventure. Le groupe doit juste bien expliquer son rôle dans le débat sur le changement climatique, pour que le public comprenne. »   Transition énergétique Alors que le monde cherche des énergies alternatives plus propres, INEOS investit des millions dans plusieurs projets, qui ont vocation à réduire drastiquement les émissions de CO2. L’hydrogène vert va être un sujet majeur, tout comme le captage et le stockage de carbone. Et ces deux opportunités déboucheront sur la création de nouveaux emplois.   Plans d’action INEOS a pour principale priorité la sécurité et le fonctionnement optimal de ses usines. C’est ce qui sous-tend sa licence d’exploitation. Pour parvenir à une neutralité carbone en 2050, chaque site a établi un plan d’action, portant sur six domaines essentiels, où des changements peuvent être menés, afin de réduire les émissions.   Économie circulaire INEOS s’attache à créer une économie circulaire pour éviter que des milliards de tonnes de plastique finissent dans des décharges. Au sein du groupe INEOS, des entreprises développent plusieurs technologies en parallèle, chacune adaptée à divers types de plastique collecté, et ont déjà lancé plus de 25 produits différents, contenant du plastique recyclé.   Produits sûrs et durables Des polymères aux médicaments, en passant par les téléphones portables, les produits fabriqués par INEOS améliorent quasiment tous les aspects de la vie moderne. En collaboration avec nos clients, nous concevons des produits sûrs et durables, grâce auxquels la société pourra atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

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Hydrogène : le carburant du futur

L’hydrogène est prôné comme le carburant du futur. Et le désir de changement n’est plus seulement manifesté par l’industrie, qui utilise abondamment ce gaz depuis plus de 40 ans L’hydrogène séduit aussi les gouvernements, qui réalisent qu’une économie neutre en carbone à l’horizon 2050 n’est pas envisageable sans lui. Il ne produit aucune émission quand il est brûlé comme carburant et il peut même être plus efficace que les énergies fossiles. Il s’agit également de l’élément disponible en plus grande abondance dans l’univers. Il alimente même le soleil. En tant que compagnie, INEOS est dans une position privilégiée pour alimenter une économie basée sur l’hydrogène.  Une de ses entreprises, INOVYN, en fabrique depuis plus de 100 ans comme coproduit. Toutefois, INEOS est prêt à investir massivement dans le développement d’hydrogène vert en Europe. Passer à l’hydrogène aiderait aussi à s’attaquer à la principale cause du changement climatique : la pollution de l’air. INEOS a récemment lancé une nouvelle entreprise spécialisée dans l’hydrogène, qui a un seul objectif, celui de réduire les émissions de CO2. Cette nouvelle entreprise se concentrera sur la croissance de la production d’hydrogène propre en Europe, pour ses propres sites, mais surtout pour d’autres industries qui cherchent actuellement une énergie abordable à faible teneur en carbone. En Norvège, elle construit un électrolyseur d’eau pour aider le pays à atteindre son objectif de neutralité carbone pour 2040. L’électricité zéro carbone sera utilisée pour produire de l’hydrogène propre par électrolyse de l’eau, sur son site de fabrication de produits chimiques à Rafnes. Cet investissement ne conduira pas seulement à une réduction de ses propres émissions de CO2, mais permettra aussi de produire suffisamment d’hydrogène propre pour alimenter chaque jour jusqu’à 400 bus ou 1 600 taxis. En Belgique, INEOS et ENGIE ont mené des tests à l’échelle industrielle sur le site d’INEOS Phenol à Doel, afin de voir si l’hydrogène pouvait être utilisé pour remplacer de grandes quantités de gaz naturel. « Nous pensons que l’hydrogène est le chemin qui nous conduira vers une économie neutre en carbone. Nous compterons sur l’expertise et le soutien d’INEOS, que nous considérons comme un partenaire essentiel dans cette transition énergétique », déclare Cedric Osterrieth, PDG d’ENGIE Generation Europe. Les deux entreprises sont également très impliquées dans un projet ambitieux, qui consiste à utiliser le dioxyde de carbone capté avec de l’hydrogène vert, afin de produire du méthanol, un produit chimique largement utilisé dans de nombreux secteurs, comme le textile et les carburants. Le méthanol est actuellement produit avec des matières premières fossiles, dans un processus qui libère du CO2. Si le nouveau processus fonctionne, chaque tonne de méthanol produite permettra de réduire les émissions de CO2 d’au moins une tonne par tonne de méthanol. Et il s’agit seulement de deux projets parmi tant d’autres. Le président d’INEOS, Jim Ratcliffe, veut que son groupe soit à l’avant-garde du changement. « L’hydrogène est vraiment le carburant du futur », explique-t-il.

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Captage et stockage du carbone

Ces projets ont le potentiel d’améliorer considérablement notre compréhension des technologies de stockage de carbone et de favoriser leur expansion. Ils aideront également l’Europe à atteindre ses objectifs en matière de réduction des émissions de CO2, pour 2030 et au-delà. Les énergies fossiles ont été le moteur du progrès humain, au cours de ces 260 années. Mais le monde doit maintenant changer. Partout, l’industrie est exhortée à se libérer de sa dépendance au pétrole et au gaz, pour trouver des alternatives renouvelables. Et INEOS a décidé de relever ce défi. Le groupe a déjà fait des progrès, en exploitant des technologies faibles en carbone, en réduisant ses émissions et en améliorant les performances de ses usines. Il est aussi très impliqué dans des projets de captage et de stockage de carbone en Europe et aux États-Unis. À Grangemouth, en Écosse, INEOS et Petroineos font partie intégrante du Scottish Cluster, en partenariat avec le Acorn Project, pour capter et stocker jusqu’à un million de tonnes de CO2 d’ici 2027. Le site travaille également au développement du premier système de captage et de stockage de carbone en Écosse, faisant la liaison entre le cœur industriel du pays et le système de transport et de stockage du CO2 d’Acorn, au nord-est.  À Anvers, en Belgique, INEOS fait partie du consortium Antwerp@C, pour étudier la faisabilité technique et économique de la construction d’une infrastructure dédiée au captage et stockage du CO2. Le projet a le potentiel d’amener une réduction de neuf millions de tonnes d’émission de CO2 entre aujourd’hui et 2030.  À Houston, au Texas, INEOS fait partie des 11 entreprises qui soutiennent le déploiement à grande échelle de technologies de captage et de stockage, qui permettraient la capture et le confinement permanent de près de 50 millions de tonnes de CO2 par an d’ici 2030, et 100 millions de tonnes d’ici 2040.   Enfin, au Danemark, INEOS Greensand est le premier projet en Europe où d’énormes réservoirs de gaz sont utilisés pour enfouir du carbone sous la mer du Nord, de manière permanente. Le projet danois a le potentiel de stocker jusqu’à huit millions de tonnes de CO2 chaque année, dans les zones de Siri et Nini gérées par INEOS, une fois que la production y aura cessé. Au moment où nous publiions ce numéro de INCH, le consortium Greensand était sur le point de déposer une demande de subvention auprès du programme de développement et de démonstration des technologies énergétiques (Energy Technology Development and Demonstration Program) au Danemark. Si la demande est acceptée, le consortium espère commencer son travail d’ici la fin de l’année, avec la mise en place du projet pilote d’injection de carbone offshore, fin 2022.  « Greensand a rassemblé un consortium puissant de 29 entreprises », déclare Mads Weng Gade directeur national (Danemark) et directeur commercial pour INEOS Energy. « Ce sont des acteurs majeurs au Danemark et partout dans le monde. »  Le projet prévoit de stocker définitivement jusqu’à 90 % du CO2 émis par les centrales électriques, les fonderies d’acier et les cimenteries. Il sera capturé et transporté vers une plateforme offshore par bateau. De là, grâce à la plateforme pétrolière existante, le CO2 sera injecté sous forme liquide dans les réservoirs, à plus d’un kilomètre sous le fond de la mer, où il remplira naturellement les puits de gaz et de pétrole vides. Brian Gilvary a rejoint INEOS il y a quelques mois, en tant que directeur exécutif de la nouvelle entreprise INEOS Energy. C’est un homme qui possède énormément d’expérience dans l’industrie énergétique. Selon lui, les industries énergivores doivent trouver un moyen de gérer les émissions de CO2 associées au changement climatique, si elles souhaitent décarboner leurs opérations et garantir la pérennité de secteurs sans lesquels l’humanité ne pourrait pas vivre (chauffage, électricité, etc.) « C’est le grand défi pour l’industrie et aussi pour la planète », explique-t-il. « Car même lorsque le monde entier s’est mis à l’arrêt pendant la pandémie, nous continuions à consommer plus de 80 millions de barils de pétrole chaque jour. Le pétrole était resté la principale source d’énergie. » D’après lui, le projet Greensand devrait grandement contribuer à la compréhension d’INEOS des technologies de stockage de carbone et favoriser leur expansion. Il devrait également aider de nouvelles entreprises. Le président d’INEOS, Jim Ratcliffe, veut que son groupe soit à la pointe de l’industrie et pense que l’expérience et le leadership de Brian l’aideront à atteindre cet objectif. « Nous sommes ravis que quelqu’un comme Brian ait accepté de nous rejoindre, en cette période de grande transformation dans l’industrie énergétique », déclare-t-il. Dans les quelques mois qui ont suivi sa nomination, Brian a travaillé avec l’équipe d’INEOS Energy pour repositionner ses actifs. Ce qui a mené à l’acquisition de tous les actifs de production pétrolière de Hess, au Danemark, et à la vente d’une entreprise pétrolière et gazière détenue par INEOS, en Norvège. L’objectif était de créer de nouvelles opportunités pour réinvestir encore plus dans la transition énergétique. « Même selon les standards d’INEOS, ces accords se sont conclus assez rapidement. » INEOS Energy possède maintenant tout le champ pétrolifère de Syd Arne, au Danemark, et prévoit de booster sa production dans les 20 prochaines années. L’interdiction de l’exploration et de la production gazière et pétrolifère envisagée par le Danemark, à l’horizon 2050, n’inquiète pas INEOS. « Nous savons qu’il n’y aura plus d’exploration après 2050, mais ce n’est pas ce qui nous intéresse », explique Brian, ancien responsable financier chez BP. « En revanche, cela permet d’avoir un calendrier pour l'exploitation de ces actifs jusqu'à la fin de la vie de ces champs. Notre produit sera largement terminé d’ici 2050. » L’accord avec Hess permet également de renforcer la position d’INEOS et sa capacité à passer à la prochaine phase du projet Greensand. Brian, qui a récemment été récompensé par le Conseil mondial de l'énergie, pour l’ensemble de sa carrière et sa contribution exceptionnelle à l’industrie, a quitté BP l’année dernière. Mais INEOS est venu frapper à sa porte... Il s’agit d’une entreprise extraordinaire et pionnière, et c'est un secteur trop passionnant pour ne pas en faire partie », explique-t-il. Selon lui, INEOS va jouer un rôle majeur dans la transition énergétique, compte tenu de ses actifs, de ses technologies ainsi que de la détermination et de la volonté qui animent les personnes qui y travaillent, pour atteindre des objectifs. « La solution au problème du changement climatique va en grande partie dépendre de l’industrie gazière et pétrolière. Et INEOS va jouer un rôle central dans cette transition énergétique, que ce soit par l’approvisionnement en gaz et en pétrole, au cours des prochaines décennies, ou plus tard avec des solutions énergétiques alternatives, comme l’hydrogène et le captage de carbone. » Il ajoute : « Il s'agit d'une entreprise technologique de premier plan qui sera en mesure d'affronter la concurrence, dans tous les aspects de la transition énergétique. »   Un deal à 150 millions de dollars pour restructurer le business d’INEOS dans l’énergie La décision d’INEOS Energy d’acheter tous les actifs de production pétrolière de Hess, au Danemark, va transformer l’activité d’INEOS en mer du Nord. Le directeur exécutif Brian Gilvary a déclaré que l’accord à 150 millions de dollars convenu plus tôt cette année aurait les avantages suivants : AGRANDIR le portefeuille d’INEOS AMÉLIORER la répartition entre ses actifs pétroliers et gaziers, qui étaient fortement dominés par le gaz. FOURNIR des opportunités de croissance et DÉBLOQUER des synergies financières et opérationnelles. « Nous étions dans une position au Danemark, où il fallait soit évoluer, soit se retirer. Cet accord représente une avancée majeure dans la restructuration de notre business, dans le domaine de l’énergie. » Cela signifie également qu’INEOS possède maintenant tout le champ pétrolifère de Syd Arne, au Danemark, ainsi que la part de 4,8 % de Hess, dans le champ de Solsort géré par INEOS. Les installations seront exploitées parallèlement au projet Greensand, qui a franchi un premier cap en novembre, lorsque DNV GL a convenu que le réservoir de gaz souterrain pouvait contenir du CO2 compressé en toute sécurité.  Plus récemment, 29 membres du consortium ont convenu d’appuyer Greensand dans son projet pilote de stockage de carbone, pour soutenir l’objectif ambitieux du Danemark de réduire de 70 % ses émissions de CO2 d’ici 2030.  « Nous avançons pas à pas », explique Mads Weng Gade, directeur national (Danemark) et directeur commercial pour INEOS Energy. « Nous avons maintenant un consortium en place. Et si nous parvenons à obtenir un soutien permanent du gouvernement et du comité consultatif danois, Greensand pourra passer à l’étape supérieure, dans sa contribution à la stratégie climatique danoise. » La possibilité de stocker jusqu'à 8 millions de tonnes de CO2 par an va grandement aider le Danemark à atteindre son objectif de réduction des émissions pour 2030.    Un ancien responsable de BP rejoint INEOS INEOS connaît bien Brian Gilvary. Chez BP, il était souvent impliqué dans la passation d’accords avec INEOS. L’année dernière, à peine, il menait les négociations avec INEOS pour la vente des entreprises de BP dans la production d’hydrocarbures aromatiques et d’acétyles, pour 5 milliards de dollars. Il a témoigné un profond respect pour l’approche d’INEOS, visant à garantir le meilleur accord pour les deux compagnies. « INEOS a une grande intelligence commerciale et j’ai pu constater avec quelle rigueur ils concluent un accord. Mais ils écoutent et comprennent aussi le point de vue de l’autre partie. Ceci dit, je préfère largement être du même côté qu’eux à la table des négociations. » Ce qui a aussi impressionné Brian depuis qu’il est devenu directeur exécutif d’INEOS Energy, c’est l’obsession d’INEOS pour la sécurité et son humilité. « INEOS est sous-estimé à bien des égards. Le style de la maison consiste à délivrer, puis à discuter des réussites et à tirer les leçons des choses qui ont moins marché. » Brian a passé 34 ans chez BP et a aidé la compagnie à traverser les moments les plus difficiles, notamment en 2010, lors de l’explosion de la plateforme de forage dans le golfe du Mexique, qui a conduit au pire désastre environnemental dans l’histoire des États-Unis. ●   Projet de captage du carbone La phase 1 du projet Greensand est déjà terminée. Le projet a le potentiel de stocker jusqu’à huit millions de tonnes de CO2 chaque année, dans les zones de Siri et Nini gérées par INEOS, une fois que la production y aura cessé. La technologie de captage de carbone permet de récupérer jusqu’à 90 % du CO2 rejeté par des émetteurs à haute intensité. Le CO2 sera capturé et transporté vers une plateforme offshore par bateau. Il sera ensuite injecté sous forme liquide dans des réservoirs géologiques, à plus de 1500 mètres en dessous des fonds marins. Le CO2 remplira naturellement les réservoirs vides de gaz et de pétrole, où il sera stocké de manière permanente, sous la mer du Nord. L’objectif, d’ici 2030, est de pouvoir stocker entre 3,5 et 4 millions de tonnes de CO2 chaque année. www.projectgreensand.com

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yCEN

Aujourd’hui, il n’y a rien de plus urgent que le changement climatique. Depuis des années, le réseau Climat et Énergie (Climate and Energy Network) d’INEOS n’a eu de cesse de placer le développement durable en haut des priorités du géant de la chimie. Mais le groupe reconnaît qu’il a besoin du regard de ses responsables les plus jeunes pour traiter cette thématique. Pour s’assurer un avenir radieux, INEOS a formé un groupe de jeunes gens passionnés, qui croient fermement en INEOS pour jouer un rôle important dans la lutte contre le changement climatique. Découvrez yCEN. L’ancienne First Lady Eleanor Roosevelt estimait que l’avenir appartenait à ceux qui croyaient en la beauté de leurs rêves. L’ancien président Barack Obama, lui, pensait qu’il appartenait aux jeunes avec de l’éducation et de l’imagination pour créer. Chez INEOS, on pense que les deux ont raison. Aujourd’hui, le groupe donne réellement la parole à ses éléments les plus jeunes, pour regarder vers l’avenir. C’est une véritable chance pour eux d’avoir une réelle influence sur le fonctionnement de l’entreprise au-delà de 2025. Le groupe yCEN, composé de membres qui ont tous moins de 35 ans, est dirigé par Matthias Schnellmann, 29 ans, titulaire d’un doctorat en génie chimique. Leur mission consiste à trouver des réponses à des défis majeurs pour l'humanité. Et cette perspective les enthousiasme. « Il n’existe pas de solutions toutes faites et certains compromis devront être trouvés », explique Pieter-Jan Snoeck, coordinateur des performances et de l’énergie au sein d’INEOS Olefins & Polymers Europe, et membre de yCEN. « Le meilleur moyen est de commencer par réfléchir, de bousculer les idées des uns et des autres et de trouver des solutions tangibles. Le temps est maintenant venu d’agir, car INEOS possède le meilleur matériel humain pour réussir. » Greet Van Eetvelde, responsable internationale de l’énergie et de l’innovation, décrit la formation d’un groupe de jeunes au sein du réseau Climat et Énergie comme une « avancée extrêmement importante ». « Il n’y a pas de solution à court terme pour les défis immenses qui nous attendent. Nous avons certes de l’expérience, mais c’est la jeune génération qui fera avancer INEOS. Nous devons donc être à l’écoute. Le futur d’INEOS commence maintenant, car nous qui faisons partie de l’ancienne génération, nous ne serons pas là pour prendre de plein fouet les conséquences du changement climatique. » Matthias prédit un avenir brillant pour INEOS et, plus important encore, un avenir sur lequel il peut avoir une influence dès maintenant, à l’intérieur de la compagnie. « C’est incroyablement exaltant pour moi de travailler avec un groupe de collègues motivés pour relever les défis immenses qui nous attendent. Bien sûr, ça ne veut pas dire que ce sera facile L’ampleur de la tâche et le peu de temps dont nous disposons pour trouver des solutions m’obligent à rester humble. Mais en même temps, quand je vois les difficultés que l’humanité a réussi à surmonter dans son histoire, je reste optimiste. Je pense notamment au développement des vaccins contre la COVID-19. » Il croit en INEOS, la société qu’il a rejoint en septembre 2019, après avoir fini son post-doctorat à l’université de Cambridge, au Royaume-Uni. « L’industrie chimique sera un des piliers de notre transition vers un futur neutre en carbone. Elle y contribue déjà énormément, en fabriquant des produits essentiels aux technologies renouvelables et aux véhicules zéro émission » explique-t-il. « Elle est indispensable à notre vie moderne. Bien souvent, les gens ne réalisent pas qu’il existe un lien étroit entre l’industrie chimique et tout ce qui les entoure : leur iPhone, leurs vêtements, leur carte bancaire ou même le dentifrice qu’ils étalent sur leur brosse à dents. » En d’autres termes, sans cette industrie, la vie moderne serait rudimentaire et il nous manquerait la plupart des choses que nous considérons pourtant comme acquis. INEOS, qui emploie 26 000 personnes dans le monde, fabrique des produits qui sont utiles. Son plastique sert à emballer et préserver nos aliments et boissons. Son PVC sert à conserver du sang plus longtemps. Ses solvants sont utilisés pour fabriquer de l’insuline et des antibiotiques. Son chlore sert à purifier 98 % de l’eau potable au Royaume-Uni. Son acrylonitrile constitue la matière première essentielle pour les fibres de carbone, grâce auxquelles les avions et voitures sont plus légers et solides, et consomment moins de carburant. « INEOS sait pertinemment qu’un changement est nécessaire, et ça ne lui fait pas peur. » Au cours des 10 années, le groupe a travaillé dans l’ombre pour réussir à réduire son empreinte carbone, grâce à son réseau Climat et Énergie, qui alimente les débats sur tous les sites du groupe. Lors de la dernière rencontre annuelle de trois jours, près de 130 personnes au sein du groupe – directeurs, PDG, responsables et experts du climat et des énergies – se sont réunies tous les jours pour découvrir ce que leurs collègues faisaient en matière de réduction des émissions de carbone, de transition vers des matières premières biologiques et recyclées, de réutilisation des déchets, d’émancipation des énergies fossiles et d’amélioration de l’efficacité énergétique. Pendant ces trois jours, l’entreprise s’est concentrée sur des questions essentielles comme le climat et l’énergie, l’économie circulaire, où rien n’est gâché, ainsi que la fabrication de produits sûrs et durables, dont la société a besoin. « Ce n’était pas seulement un atelier de discussion » précise Greet. « Nous adoptons une approche orientée business afin d’identifier des opportunités pour INEOS, dans cette économie de transition ». Cette réunion annuelle a aussi vu le lancement d’une nouvelle initiative, yCEN, qui sera gérée par la jeune génération. Celle dont le futur dépend des décisions qui sont prises aujourd’hui. Le leader du groupe, Matthias, a déjà beaucoup de jeunes partisans passionnés derrière lui, dont le nombre ne cesse de croître. « Passer à une économie neutre en carbone est essentiel et nous devons passer la vitesse supérieure pour y arriver. Toutefois, il faut que cette transition soit faisable d’un point de vue technique, financier et social. » « Nous ne pouvons pas modifier les lois de la physique et il y a des limites à ce qu’on peut faire, pour accélérer le déploiement d’énergies renouvelables. Les entreprises devront investir dans de nouvelles technologies, mais pour cela, il faut qu’elles puissent rester rentables. » L’UE souhaite que d’ici 2050, la quantité de gaz à effet de serre retirée de l’atmosphère soit la même que celle émise. Pour Matthias, être en première ligne de l’action menée par INEOS dans cette transition est exaltant. « Je pense que des opportunités se présenteront naturellement là où nous pourrons apporter des contributions significatives, notamment dans une organisation comme INEOS, dont le succès repose sur le challenge, la recherche de nouvelles possibilités et la capacité de donner à son personnel la marge de manœuvre et les responsabilités nécessaires pour obtenir des résultats », a-t-il déclaré.

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Plans d’action pour un avenir meilleur

Des PLANS D’ACTION sont maintenant élaborés sur tous les sites d’INEOS. Les entreprises peuvent ¨prévoir des chemins différents pour parvenir à la neutralité carbone. Mais l’objectif final reste le même : réduire drastiquement les émissions de CO2 d’ici 2030 et 2050. « Notre but est d’établir des plans d’action réalistes et de fixer des objectifs réalisables, fondés sur les informations de chaque entreprise » explique Greet Van Eetvelde, responsable internationale de l’énergie et de l’innovation chez INEOS. Les plans d’action, qui déboucheront sur des plans d’investissement commerciaux, aideront chaque entreprise à identifier les axes d’amélioration et seront régulièrement mis à jour. La plupart des sites d’INEOS, même s’ils consomment beaucoup d’énergie, sont déjà très performants. Par conséquent, se focaliser uniquement sur les performances n’apportera rien de vraiment significatif à l’entreprise ou à l’environnement. Mais changer de carburant, utiliser des matières premières renouvelables ou recyclées, ou investir dans le captage et le stockage du carbone, oui. « Avoir une méthode fiable, fondée sur des données scientifiques, pour dessiner des pistes de réduction des émissions et en dernière instance; fixer des objectifs réalisables en la matière, c’est ce qui caractérise le fonctionnement d’INEOS » explique Hür Bütün, responsable des données environnementales chez INEOS, qui a travaillé sur les empreintes carbone de chaque site et les plans d’action. « C’est ce qui guide notre transition vers une économie sans impact sur le climat et les ressources. » Les installations d’INEOS dans le port d’Anvers ont été les premières à adopter un plan d’action. Leur objectif est d’aller au-delà des engagements climatiques de l'UE, dans le cadre de la transition vers une économie neutre en carbone. « Il s’agit d’un document dynamique » explique Greet. Le plan d’action d’Anvers, mis au point à l’aide de Matthias Schnellmann, prévoit l’approvisionnement en énergie verte, le captage du CO2 en vue de son utilisation, l’optimisation des processus, le choix de sources de chaleur extérieures et plus propres, et l’investissement dans l'électrification. D’autres entreprises d’INEOS avancent elles aussi et élaborent leur propre plan d’action, qui convient le mieux à leur configuration. « Nous savons qu’une approche universelle ne peut pas marcher », explique Greet. « Mais nous avons des îlots d'excellence, ce qui nous permet de partager les meilleures pratiques. » INEOS O&P a déjà commencé à réduire sa dépendance au gaz et au pétrole, en utilisant des déchets plastiques pour fabriquer une nouvelle gamme de plastiques, qui ont été salués comme révolutionnaires. Et certains de ses sites énergivores en Belgique sont maintenant alimentés par de l’électricité verte au lieu d’énergies fossiles. Une évolution qui va permettre à INEOS de réduire ses émissions de CO2 de 1,9 million de tonnes par an. INEOS Phenol à Anvers pense avoir le potentiel de diviser par deux ses émissions d’ici 2030, par rapport à 2019, en s’approvisionnant en énergie verte, en utilisant plus d’hydrogène et de vapeur, et en trouvant un client pour les résidus que l’entreprise brûle habituellement. Chaque entreprise utilise les ressources scientifiques d’INEOS pour calculer ses émissions actuelles et définir les réductions à venir. En dernière instance, la compagnie travaillera avec l'initiative Science Based Targets (SBTi) pour valider les objectifs de réduction des émissions fondés sur la science. « Ces objectifs donnent aux entreprises une marche à suivre claire, pour réduire leurs émissions, conformément aux objectifs de l’accord de Paris », explique le porte-parole de Science Based Targets.

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Le développement durable récompensé

Le développement durable est dans l’ADN d’INEOS, car c’est ce qui motive l’innovation. Œuvrer pour le bien est bon pour les affaires. Pendant des années, ce sujet a occupé de plus en plus de place chez INEOS, que ce soit parmi les employés, les communautés, les clients ou les investisseurs. « C’est notre licence d’exploitation », explique Marie Casier, responsable du développement durable. « Et c’est ce que nos fournisseurs et clients veulent voir, à juste titre. » La note d’INEOS Europe a considérablement augmenté depuis 2016, quand la compagnie avait demandé à EcoVadis de juger son engagement pour la construction d’un business plus durable et respectueux de l'environnement. Ces améliorations ont conduit à des récompenses prestigieuses lors de récentes évaluations menées par cette organisation indépendante, spécialisée dans la mesure des performances des entreprises dans le monde. INEOS Styrolution a obtenu une médaille de platine, plaçant la société dans le top 1 % des entreprises du secteur chimique les mieux notées dans le monde. INOVYN et INEOS Europe AG ont eux obtenu une médaille d’or, ce qui les place dans le top 4 % des 65 000 entreprises évaluées. « Nous sommes particulièrement reconnus pour nos performances environnementales, qui reflètent notre engagement à respecter les objectifs de réduction des émissions de carbone, à recycler et à adopter une économie circulaire », explique Marie. Cette année, INEOS a rassemblé des données de toutes ses entreprises pour effectuer une demande groupée à EcoVadis. Nous espérons que la décision d'introduire un code de conduite des fournisseurs à l'échelle du groupe sera chaleureusement accueillie. En effet, le code stipule qu’INEOS veut uniquement nouer des partenariats avec des fournisseurs – en amont et en aval – qui partagent les mêmes valeurs en matière de développement durable. David Thompson, PDG de Trading and Shipping, a dirigé le groupe de directeurs des achats qui a élaboré le code. « Nous travaillons avec des milliers de fournisseurs et nous attendons d’eux qu’ils respectent déjà la plupart des règles du code », explique-t-il. « Mais ce qu’on espère faire, c’est aussi les encourager à respecter nos normes de sécurité et à répondre à nos attentes sur la protection de l’environnement. » « C’est aussi une manière de garantir à toutes nos parties prenantes que nos fournisseurs sont tournés vers les mêmes objectifs que nous. » Le code est disponible en 24 langues, notamment en arabe, en russe et en mandarin, pour être sûr qu’il soit compris sur tous les sites d’INEOS dans le monde. Jacob Dossett, responsable de l’approvisionnement en matières premières pour INEOS Nitriles, a aidé à l’élaboration du code. « Ce code résume tout ce que l’on attend de chacun dans notre chaîne d’approvisionnement et nous nous réserverons le droit de cesser toute collaboration avec une entreprise qui est incapable de répondre à nos attentes », explique-t-il.  L’année dernière, EcoVadis a classé les sites européens d’INEOS dans le top 4 % des entreprises du secteur chimique les mieux notées dans le monde.

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Innovation dans le recyclage

INEOS travaille avec le groupe laitier français Lactel, pour produire les premières bouteilles de lait UHT, à partir de plastique recyclé. 140 000 seront bouteilles de lait seront d’abord fabriquées sur le site de production de Lactel à Montauban, en France, à l’aide de déchets plastiques transformés en polyéthylène haute densité, grâce à une technologie de recyclage avancée. Cette collaboration est vue par les deux entreprises comme une avancée majeure sur le chemin menant vers l’économie circulaire dans l’industrie de l’emballage. Auparavant, les plastiques recyclés n’étaient pas autorisés à entrer en contact avec de la nourriture ou des liquides à cause des risques de contamination qu’ils présentaient et qui pouvaient être dangereux pour la santé. Cette collaboration peut contribuer à changer cela. « Grâce des techniques de recyclage avancées, nous serons capables de fournir des polymères de qualité vierge à partir de plastique recyclé, ce qui est idéal, même pour les emballages alimentaires où la réglementation est la plus stricte, comme ceux en contact avec le lait », explique Xavi Cros, PDG d’INEOS Olefins & Polymers Europe/South. « C’est un autre grand pas dans la bonne direction. »  Lactel, qui a été fondé en 1967, est la première marque de produits laitiers, en collaboration avec INEOS, à chercher une nouvelle solution pour les bouteilles de lait UHT. « Nous sommes ravis d’apporter cette innovation écologique à nos bouteilles de lait emblématiques », explique la directrice générale Anne Charles-Pinault. INEOS va utiliser une technologie avancée de recyclage pour convertir les déchets plastiques en matières premières, pour ses usines de craquage de plastique. Ces matières premières remplaceront le pétrole et le gaz. Mais le résultat final sera le même : du polyéthylène haute densité d’une qualité supérieure, qui pourra être utilisé par Lactel pour fabriquer de bouteilles de lait UHT. L’usine de Lactel a déjà reçu l’aval de l’organisation mondialement reconnue Roundtable on Sustainable Biomaterials. Elle a certifié que les bouteilles produites de cette façon seront conformes aux réglementations de sécurité alimentaire et entièrement recyclables.

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La crise à l’épreuve du froid

Il y a environ 40 ans, un père et son fils travaillaient comme missionnaires dans l’un des endroits les plus pauvres de la Terre. Ils aidaient des hôpitaux, où les gens avaient désespérément besoin de médicaments. Mais lorsque ces médicaments et vaccins vitaux arrivaient enfin, très souvent, ils étaient quasiment devenus inutilisables à cause du voyage. Le stockage inadapté des traitements s'est également avéré être un casse-tête. À cause de cette incapacité à garder ces médicaments au frais, Keith Meyer et son fils Chris ont assisté à des morts et des souffrances qu’ils auraient pu éviter. Lorsqu’ils sont revenus dans l’Ohio, en 1979, ils étaient déterminés à trouver une solution pour conserver les médicaments à la bonne température pendant leur transport. Keith a quitté son travail au sein de l’UCJG et a créé VacuPanel avec son fils Chris. Ensemble, ils ont développé un panneau d'isolation sous vide, pour maintenir les vaccins au frais. Lors des attaques à l’anthrax à la fin des années 90, les forces armées américaines ont eu recours à leur système pour délivrer des vaccins contre l’anthrax aux militaires. VacuPanel a posé les fondations de CSafe Global, qui est le leader de la logistique du froid et l’entreprise aujourd’hui chargée de livrer les vaccins contre le COVID-19, dans les zones les plus reculées du monde, grâce à sa flotte de conteneurs de livraison thermiques sur mesure. CSafe Global, qui travaille main dans la main avec le laboratoire BioNTech, en Allemagne, pour livrer les vaccins Pfizer-BioNTech partout dans le monde, déclare que ses conteneurs permettent de conserver des médicaments jusqu’à -70°C, pendant au moins 10 jours. Ces conteneurs sont maintenant acheminés partout dans le monde, même jusqu’en Chine. « Maintenir la bonne température pour n’importe quel vaccin est crucial pour garantir son efficacité », explique Scott Reeve, président de Composite Advantage, qu’il a fondé en 2005 et qui fait maintenant partie du Creative Composites Group. Parmi ses premiers produits, il y avait les coques légères en fibres de verre, qui servent de structure aux conteneurs transportés par avion. CSafe assemble les conteneurs avec ces coques. « Une fois que tout est en place, c’est comme ouvrir la porte d’un frigo, avec un revêtement de gel à l’intérieur », explique Scott. « Le système de refroidissement actif garantit que les produits ne sont pas endommagés en cas de retard de vol, en raison de problèmes météorologiques ou mécaniques. »  INEOS Composites fournit à la société de Scott des résines vinylester Derakane®, qu’elle utilise pour fabriquer des coques et des panneaux renforcés par de la fibre de verre, pour les conteneurs de transport de CSafe Global. « Afin de respecter les exigences de la Federal Aviation Administration, nous utilise une résine ignifuge », explique Scott. C’est une relation qui a été nourrie par Composite Advantage et INEOS Composites au fil des années, à partir de la fabrication des premiers conteneurs en 2006. « Beaucoup de nos clients sont généralement des entreprises plus petites, qui manquent de ressources pour la recherche et le développement. Donc INEOS a étendu ses services d’assistance dans ce domaine, ainsi qu’en marketing, pour aider Composite Advantage à ses débuts », explique Thom Johnson, directeur commercial chez INEOS Composites. « En échange, Composite Advantage a centré le développement de ses produits autour des résines d’INEOS C’est ce qui a débouché sur une relation longue et fructueuse, puisque les deux entreprises se sont développées dans ce segment de marché. »   Un duo père-fils invente une solution de conservation à basse température hi-tech Lorsqu'ils travaillaient comme missionnaires, dans l’une des régions les plus pauvres du monde, Keith Meyer et son fils Chris ont été témoins de souffrances qui auraient pu être évitées. C’est ainsi qu’ils ont été les précurseurs de CSafe Global. Résine vinylester Derakane® INEOS Composites fournit à Composite Advantage des résines vinylester Derakane®, qu’elle utilise pour fabriquer des coques et des panneaux renforcés par de la fibre de verre, pour les conteneurs de transport de CSafe Global. -70°C CSafe Global, qui travaille main dans la main avec le laboratoire BioNTech, en Allemagne, pour livrer les vaccins Pfizer-BioNTech partout dans le monde, déclare que ses conteneurs permettent de conserver des médicaments jusqu’à -70°C, pendant au moins 10 jours.   CSafe Global possède une flotte de conteneurs de livraison thermiques sur mesure.

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Le polystyrène dans tous ses états

I l y a cinq ans, des écologistes appelaient à l’interdiction du polystyrène. Greenpeace parlait alors de « plastique problématique », car il était « très difficile » à recycler. Mais ça, c’était avant... L’année prochaine, une installation pilote sera construite au Royaume-Uni pour voir si le polystyrène peut être recyclé à l’échelle commerciale. Si les essaies de Trinseo et Recycling Technologies sont concluants, INEOS Styrolution investira dans une installation commerciale de recyclage du polystyrène en France et Trinseo en construira une en Belgique. Recycling Technologies Ltd, basé au Royaume-Uni, est la tête pensante derrière cette technologie novatrice, qui permettra d’utiliser et réutiliser le polystyrène à l’infini, sans rien perdre de sa qualité. « Cette entreprise est née de la crise environnementale planétaire », explique le PDG et fondateur Adrian Griffiths. « Nous partageons tous un sentiment d’urgence et une passion dévorante pour notre planète ». Depuis sa création en 2011, l’entreprise développe une technologie pour recycler des déchets plastiques mélangés. « Notre technologie de base ciblait initialement les polyoléfines, mais nous avons commencé à l’adapter au polystyrène pour INEOS, en 2018 », explique-t-il. Pendant deux ans, INEOS Styrolution a financé les recherches de Recycling Technologies Ltd, pour trouver une solution qui permettrait de transformer le polystyrène en une huile vierge. Et ces recherches ont payé. Produire du polystyrène recyclé en utilisant du polystyrène au lieu du gaz a également mené à une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre. « INEOS Styrolution et Trinseo sont les deux plus gros producteurs de polystyrène en Europe, avec qui nous partageons la même vision, celle de transformer le polystyrène en matériau circulaire », explique Adrian. Le polystyrène est utilisé depuis près de 100 ans, dans notre société. C’était l’un des premiers polymères à être utilisé commercialement. Aujourd’hui, il est utilisé pour emballer des aliments frais, car il aide à réduire le gaspillage alimentaire. Mais il est surtout largement utilisé pour emballer et protéger l’électroménager, pendant le transport. Recycling Technologies se concentrera d’abord sur l’emballage polystyrène à usage unique, qui constitue près de la moitié du polystyrène utilisé. Mais l’entreprise collectera et recyclera aussi les emballages de produits laitiers, comme les pots de yaourt, les barquettes alimentaires et les gobelets en plastique formés sous vide.  « Historiquement, le polystyrène était difficilement recyclable pour deux raisons. S’il était recyclé mécaniquement, il ne pouvait plus être utilisé pour de l’emballage alimentaire et deuxièmement, le polystyrène n'est pas collecté dans les déchets ménagers recyclables, ce qui le rend difficile à trouver. » Mais les trois entreprises, qui travailleront ensemble, sont déterminées à réussir. « Nous sommes convaincus qu’en combinant technologie, innovation et détermination, nous pouvons réellement avoir une influence sur le monde d’aujourd’hui », expliquer Adrian. « Nous pensons que le plastique est un excellent matériau et qu’il fait partie intégrante de la solution pour réduire notre empreinte carbone. »  La technologie Les déchets de polystyrène sont broyés puis introduits dans un craqueur thermique où ils sont retransformés en une huile aussi bonne que l'originale.   Recycling Technologies Ltd, basé au Royaume-Uni, est la tête pensante derrière cette technologie novatrice, qui permettra d’utiliser et réutiliser le polystyrène à l’infini, sans rien perdre de sa qualité.

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L’appel de la nature

L ’USANGU est une vaste région sauvage immaculée, qui s’étend à perte de vue, au sud de la Tanzanie. Elle abrite des éléphants, des buffles, des lions, des léopards, des chiens sauvages et des poissons-tigres. Cette partie du parc national de Ruaha était uniquement accessible à pied. Il était donc difficile de protéger les animaux des braconniers. Mais les obstacles logistiques n’étaient qu’une partie du problème. « Quand ces parcs ne génèrent pas suffisamment de revenus comparé à ceux de parcs nationaux plus connus, ils peuvent être perçus comme des zones à problèmes par le gouvernement » explique Brandon Kemp, directeur national d’Asilia Africa, pour la Tanzanie. Mais un problème peut déboucher sur une opportunité. Asilia, une des principales sociétés spécialisées dans les safaris, dans le pays, travaille maintenant sur une nouvelle initiative, avec l’aide de Jim Ratcliffe, président d’INEOS. « Plus nous aurons de touristes, plus la zone sera sûre », explique Brandon. Ce qu'ils veulent offrir, cependant, c'est une expérience de safari différente, où les clients sont impliqués dans la recherche et la préservation. En juin, un petit camp d'expédition sera installé à côté de l'équipe de recherche. Il n'y aura que quatre tentes pour les invités, une voiture, un bateau, un canoë et un guide pour les randonnées. « Nous avons tracé notre première route, mais nous allons rester simples. Nous allons revenir à ce qu’étaient les safaris autrefois. » L’équipe est reconnaissante envers le docteur Eblate Ernest Mjingo, maintenant directeur général du Tanzania Wildlife Research Institute, qui a aidé à faire évoluer les mentalités. « Pendant les premières années, le gouvernement ne nous permettait même pas de parler de tourisme et de recherche dans la même phrase », raconte Brandon. « Maintenant, on peut. »  Jim, qui a participé à d'innombrables safaris au cours des 20 dernières années, travaille avec Asilia depuis 2015. Il estime que le développement du tourisme dans le sud de la Tanzanie ouvrira les yeux du monde entier sur un lieu d'une immense beauté et d'une grande importance. Cela contribuera aussi à créer des emplois et à développer une prospérité au niveau local. « Lorsqu'une communauté locale bénéficie d’emplois de qualité grâce au tourisme, le braconnage est abandonné au profit de la protection de ces emplois », explique-t-il. Avec l'aide de Jim, Asilia a ouvert un camp et un hébergement privé dans le parc national de Ruaha et son premier camp au cœur de la réserve de Selous, qui est aujourd'hui le parc national de Nyerere. À l'époque, seule une poignée de voyageurs avaient déjà mis les pieds dans la réserve, qui est plus grande que la Suisse, ou dans le parc national de Ruaha, qui fait la taille du New Jersey en Amérique. L'initiative de conservation se concentre sur l’Usangu, où la grande rivière Ruaha entame son parcours de 450 km. « C’est un projet fascinant », déclare Brandon. « L’Usangu est une zone sensible et doit être soutenue le plus possible ». L'équipe a obtenu l'accès à l'ensemble des 6 000 km² afin de pouvoir réaliser un audit complet de la biodiversité et d’avoir une meilleure compréhension de tous les animaux qui y vivent. « Nous mesurons tout, des insectes aux cinq grandes espèces », explique-t-il. « Qui sait ? Peut-être que nous trouverons de nouvelles espèces de grenouilles. » Le travail sur le terrain a déjà commencé, mais l’équipe envisage d’acquérir un petit avion, cette année, pour patrouiller dans la zone plus facilement. L’équipe travaille aussi avec la Tanzania National Parks Authority pour lutter contre le braconnage.  Asilia Les visiteurs sont en fait des donateurs et, en visitant la région, ils participent non seulement à quelque chose d'unique, mais contribuent également à la recherche, à la sécurité et à la communauté périphérique de l'Usangu Wetland. Asilia embauche et valorise du personnel local, pour travailler dans les programmes communautaires et de conservation. Hamza est l'un d'entre eux. Il travaille pour Asilia depuis plus de neuf ans. « Être devenu guide a été ma plus grande réussite », déclare-t-il. Asilia Africa propose une expérience authentique de safari en Afrique de l'Est, qui a un impact positif sur les précieuses zones sauvages de l'Afrique. Parc national de Ruaha Pendant la saison sèche, les visiteurs peuvent s'attendre à voir une savane dorée, parsemée de baobabs, et des collines brumeuses qui se déploient dans l'horizon. Avec les pluies annuelles, les prairies deviennent d'un vert luxuriant et les baobabs fleurissent. Les antilopes, les impalas et les gazelles viennent boire à la rivière et les prédateurs ne sont jamais loin. Vous pourrez apercevoir des lions ou des léopards rôdant le long des berges, des guépards à l'affût dans les plaines, ainsi que des chacals et des hyènes à la recherche de leur prochain repas.

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Voir les choses en grand

Le Daily Mile n’est pas avare en statistiques. Plus de trois millions d'enfants de 85 pays participent aujourd'hui au Daily Mile et l'association a récemment inscrit sa 13 114ème école. Mais il y a une statistique tout aussi impressionnante qui passe souvent inaperçue. En effet, l'équipe centrale qui supervise le déploiement mondial de l'initiative Daily Mile ne compte que huit personnes : Jessica Ard, Bill Russell, Anna Limbach, Tilly McAuliffe, Caitlin McConnell, Hannah Oakes, Thomas Manfredini et Fiona Paterson. « Ils font un travail incroyable et changent vraiment les choses, en allant parler dans les écoles, en publiant des informations en ligne et en travaillant avec nos nombreux partenaires », a déclaré John Mayock, directeur du projet Daily Mile. « Mais nous sommes toujours à la recherche de partenaires sur le terrain qui peuvent nous aider à diffuser le message sur les bienfaits du Daily Mile, étant donné sa simplicité pour le mettre en œuvre. » Il s'agit d'un appel à l'action de la part des employés d'INEOS, car la COVID-19, loin de faire ralentir le programme, a en fait contribué à accroître la diffusion du message de sensibilisation sur la nécessité de rester en bonne santé, à la fois mentalement et physiquement, pendant les périodes de confinement. « Les gens ont cherché ce qu'ils pouvaient faire pendant le confinement pour améliorer leur santé et leur bien-être. Comme le Daily Mile est une initiative très simple, ils ont pu le faire à la maison », explique John. L'équipe basée au Royaume-Uni et aux États-Unis s'est fixé des objectifs stratégiques à long terme. Et des partenariats avec des soutiens importants seront essentiels. En Angleterre, c’est Sport England. En Écosse, c’est le gouvernement. En France, c’est Le Coq Sportif. En Espagne, c’est une grande association qui lutte contre le cancer. « Le Daily Mile prospérera, quelles que soient les conditions, car il s'agit d'une initiative simple, qui a fait ses preuves. », déclare John. « L'essentiel est de mettre en place les bonnes personnes et organisations pour influencer les écoles et les responsables communautaires. » Au cours de l'année à venir, l’organisation se concentrera sur la diffusion de son message à plus grande échelle, en Amérique. « Nous avons 52 États à convaincre », déclare John. L'équipe a récemment signé des accords avec le National Dairy Council et le Seattle Marathon pour mettre en place le Daily Mile sur leurs réseaux. « Ce sont des opportunités très intéressantes pour tester le modèle de partenariat », explique-t-il. L'ancien athlète olympique, qui a participé aux Jeux du Commonwealth, a également contacté récemment les ambassadeurs de tous les pays du Commonwealth afin d'obtenir leur soutien pour l'adoption du Daily Mile. « La réponse a été extraordinaire », déclare-t-il. Contactez le Daily Mile sur le site Web international de la fondation www.thedailymile.org

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