Dans le port d’Anvers, INEOS a promis de dépasser les objectifs fixés par l’UE en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Hans Casier, PDG d’INEOS Phenol & Nitriles, a déclaré qu’il sera primordial de s’attacher à réduire les émissions à la source au lieu de les capter et de les stocker. « Tous nos sites d’Anvers ont désormais une feuille de route claire et faisable », a-t-il précisé.
Grâce à ce plan, les activités d’INEOS dans le port d’Anvers atteindront zéro émission nette d’ici 2050 au plus tard.
Mais l’entreprise prend également en compte l’ambition de l’UE de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55 % par rapport aux niveaux de 1990 d’ici 2030.
Un nouveau complexe de craquage et de déshydrogénation du propane de 5 milliards d’euros sera construit à Anvers, et alimenté en énergie par un parc d’éoliennes d’ENGIE dans la Mer du Nord.
Ce nouveau complexe permettra d’atteindre une réduction radicale des émissions générées par la fabrication d'oléfines, le produit chimique essentiel pour les secteurs de l’automobile, de la construction, des transports et du secteur médical.
En plus de ce passage à l’électricité verte, INEOS prévoit par ailleurs d’élargir sa collaboration sur les réseaux de vapeur et de chaleur existants issus des déchets industriels dans la région et d’accroître l’utilisation de l’hydrogène dans ses processus chimiques et ses centrales électriques.
L’entreprise est également impliquée dans un plan ambitieux à Lillo pour mélanger du dioxyde de carbone capté avec de l’hydrogène vert afin de produire du méthanol, un produit chimique largement utilisé dans de nombreux secteurs, des vêtements aux carburants.
L’utilisation de matières premières bio-attribuées ou davantage recyclées, conjointement au gaz et au pétrole, est également examinée.
« Toutes ces activités seront soutenues par une dynamique continue visant à renforcer l’efficacité de nos processus en matière d’énergie et de ressources », a indiqué Hans.
Même s’il s’agira d’éviter à tout prix de produire du CO2, au lieu d’attendre une collecte et un stockage ultérieurs, le stockage devrait rester une option pour INEOS dans l’avenir.
Par conséquent, INEOS peut compter sur l’expérience de ses installations existantes de captage du carbone à Zwijndrecht, Tavaux, Lavera et Cologne.
Actuellement, environ 100 000 tonnes de CO2, libérées comme coproduit lors de la production d’oxyde d’éthylène à Zwijndrecht, sont captées, purifiées, liquéfiées, vendues et réutilisées.
INEOS établit une feuille de route claire
LA feuille de route a été établie pour montrer à INEOS la voie vers une neutralité climatique mondiale.
Les usines d’INEOS dans le port d’Anvers pourraient être les premières à suivre cette route. Mais elles ne seront
pas les dernières.
« La feuille de route sera généralisée et chaque entreprise INEOS pourra l’observer pour déterminer les changements à apporter afin de réduire ses émissions de carbone », a déclaré Greet Van Eetvelde, la cheffe des politiques d’énergie et d’innovation d’INEOS.
Au cours de l’année écoulée, elle a travaillé sur cette feuille de route globale avec Matthias Schnellmann, le développeur des activités de carbone.
En association avec les sites d’INEOS à Anvers, ils ont recueilli des données sur l’environnement pour établir le fondement d’un plan clair et bien arrêté pour réduire les émissions.
Cette feuille de route indique comment INEOS peut réduire ses émissions en changeant de combustibles, en utilisant des matières premières renouvelables, en augmentant l’efficacité de ses usines en matière d’énergie et de ressources, ou en procédant au captage, à l’utilisation et au stockage du carbone.
« La plupart de nos sites sont déjà économes en énergie. Se concentrer sur ce seul objectif n’apportera donc pas grand-chose », a précisé Matthias.
« Mais changer de combustibles ou utiliser des matières premières renouvelables changera la donne. Selon nous, il vaut mieux réduire nos émissions plutôt que de les capter et les stocker.
Il a déclaré que certains sites ont produit de l’hydrogène sous forme de coproduit qui pourrait être utilisé par un autre site pour réduire son empreinte carbone.
« Les besoins varient d’un site à l’autre », selon lui. « La solution sera différente pour chacun.
Mais la feuille de route leur permettra d’identifier les domaines dans lesquels une amélioration de leurs procédés pourrait faire la différence. »
Nous espérons que la feuille de route créera un climat de compétitivité favorable entre les sociétés et sites d’INEOS à travers le monde.